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À La Une - Liban

Aoun : La crise gouvernementale est en voie de résolution définitive

Lors du dernier jour de sa visite à Rome, le chef de l'Etat libanais souligne l'importance d'organiser le retour des déplacés syriens.

Le président libanais, Michel Aoun, reçu par le président du Conseil italien, Paolo Gentiloni, vendredi 1er décembre 2017 à Rome. Photo Dalati et Nohra.

Le président de la République libanaise, Michel Aoun, a affirmé vendredi que la crise gouvernementale que traverse le Liban est en voie d'être "définitivement résolue". Cette crise a été provoquée le 4 novembre par l'annonce de la démission du Premier ministre, Saad Hariri, depuis Riyad. Le Premier ministre a néanmoins accepté de geler cette démission, au lendemain de son retour au Liban, pour ouvrir la voie aux concertations politiques pour un nouveau compromis.

"La crise qu'a traversée le Liban depuis l'annonce de la démission de M. Hariri est en voie d'être définitivement résolue", a assuré M. Aoun après une rencontre avec le président du Conseil italien, Paolo Gentiloni, clôturant sa visite officielle de deux jours en Italie. Le chef de l'Etat libanais a insisté sur "l'importance de l'unité nationale libanaise et la stabilité sécuritaire et financière du pays".

Le président Michel Aoun avait lancé lundi une série de concertations avec les principaux pôles politiques du pays afin de persuader le Premier ministre de revenir définitivement sur sa démission. Ce dernier exige une politique de distanciation effective par rapport aux conflits régionaux, notamment en Syrie, où le Hezbollah, allié de l'Iran, soutient militairement le régime de Bachar el-Assad.

Ces deux derniers jours, M. Aoun et M. Hariri ont multiplié les signes laissant à penser que la crise pourrait être réglée la semaine prochaine, notamment après le retour vendredi de M. Aoun de son déplacement en Italie et celui du chef du gouvernement qui s'est envolé mercredi soir pour Paris pour une visite familiale de quelques jours avant de retourner au Liban. Un Conseil des ministres devrait se tenir à ce moment-là.

Vendredi, le ministre libanais de l'Intérieur, Nohad Machnouk, a lui aussi affirmé, à l'issue d'un entretien avec le président de la Chambre, Nabih Berry, à Aïn el-Tiné, qu'une solution pour sortir de la crise gouvernementale sera trouvée "dans les jours qui viennent".

 

Déplacés syriens
Michel Aoun a par ailleurs souligné l'importance d'organiser le retour des déplacés syriens installés au Liban vers leurs villages d'origine, appelant à la coopération de la communauté internationale.
Depuis le début de la guerre en Syrie en 2011, plus d'un million et demi de personnes ont trouvé refuge au Liban, selon les chiffres du Haut-commissariat pour les réfugiés de l'ONU.

Le chef du gouvernement italien a de son côté annoncé que son pays œuvre pour "l'organisation prochaine d'une conférence spéciale pour soutenir les forces armées libanaises" et a entrepris dans ce but les contacts nécessaires.
Il a en outre réitéré le "soutien continu du gouvernement italien à la mission de la Force intérimaire de l'ONU au Liban (Finul) conformément à la résolution 1701". Cette résolution du Conseil de sécurité de l'ONU a mis fin à la guerre de juillet 2006 entre le Hezbollah et Israël.

Jeudi, Michel Aoun avait été reçu par son homologue italien, Sergio Mattarella. Il s'était ensuite exprimé lors de la cérémonie d'ouverture de la Conférence internationale des dialogues méditerranéens, dans un discours louant l'unité et le dialogue islamo-chrétien au Liban.

 

 

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LE LIBAN EST PRIS ENTRE L,ENCLUME IRANIENNE ET LE MARTEAU SAOUDIEN !

LA LIBRE EXPRESSION

09 h 10, le 02 décembre 2017

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Commentaires (4)

  • LE LIBAN EST PRIS ENTRE L,ENCLUME IRANIENNE ET LE MARTEAU SAOUDIEN !

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 10, le 02 décembre 2017

  • « Résolution définitive »est un gros mot, Mr le Président. On dit que tout est relatif, c’est le seul principe absolu et qu’un vase cassé que l’on recolle demeure toujours un vase cassé! Ramener simplement Mr Hariri là où il était, le gargariser de belles paroles de soit-disant distanciation, faisant fi de tout ce qui a causé cette crise, n’est qu’une résolution relative, boiteuse et sans substance... Si vous êtes le Père de tous les Libanais, à égale distance de tout le monde, le médiateur neutre et honnête, pourquoi n’appelez-vous pas les dirigeants saoudiens et iraniens pour plaider avec eux de laisser le Liban tranquille? Mais on sait très bien pourquoi vous ne pouvez le faire! Situation inextricable qui laissera le Liban constamment au bord du précipice!

    Saliba Nouhad

    21 h 56, le 01 décembre 2017

  • RESOLUTION DEFINITIVE EST SEULEMENT LE DESARMEMENT DE LA MILICE ! ATTENDONS VOIR...

    LA LIBRE EXPRESSION

    19 h 15, le 01 décembre 2017

  • Dans une vie comme en politique Rouen n'est jamais acquis définitivement... Mais nous pouvons nous en féliciter de la gestion de cette crise par le chef de l'État Michel Aoun. Passons à l'essentielle l'unité du pays et à son économie

    Sarkis Serge Tateossian

    19 h 14, le 01 décembre 2017

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