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Économie - Finance

Hausse des eurobonds après l’interview de Hariri

Des responsables du ministère des Finances ont annoncé hier soir le lancement d’une nouvelle émission de 1,7 milliard de dollars d’eurobonds qui seront échangés avec la BDL. Photo C.Hd

Sous pression depuis l'annonce de la démission du Premier ministre, Saad Hariri, les eurobonds libanais ont regagné du terrain dans le sillage de l'interview télévisée livrée dimanche par le chef du gouvernement et qui a ouvert la voie à un possible apaisement des tensions entre le pays du Cèdre et l'Arabie saoudite, dans un contexte de crise régionale entre le royaume et l'Iran.

Les eurobonds arrivant à échéance en 2024 ont progressé hier à la mi-journée de 2,4 cents selon Reuters, contre une baisse de 7,5 cents sur l'ensemble de la semaine dernière. Ceux arrivant à échéance en 2032 ont augmenté de 1,6 cent, contre une baisse de 2,15 cents à vendredi. La même hausse a été constatée pour les titres arrivant à échéance en 2027 et 2028.

Selon le département de recherche de Byblos Bank, le prix des eurobonds étaient les suivants hier à la mi-journée pour chacune des échéances : 91,5 cents (2024) ; 92,75 et 87,25 cents (respectivement pour les titres à 10 et 15 ans arrivant à échéance en 2027) ; 87,25 cents (2028) ; et 86,75 cents (2032). Il n'y a pas eu en revanche de mouvement sur le marché des eurobonds arrivant à échéance en 2022 ou celui des contrats couvrant contre le risque de défaut de l'État (Credit Default Swap) sur cinq ans.

 

(Lire aussi : Fitch : La démission de Saad Hariri augmente les risques économiques)

 

Émission de 1,7 milliard de dollars d'eurobonds
M. Hariri a annoncé sa démission – qui n'a pas encore été acceptée par la présidence – le 4 novembre à Riyad et n'a toujours pas regagné le Liban. Dans son interview dimanche, le Premier ministre a évoqué son retour prochain et indiqué qu'il envisageait de revenir sur sa décision si le Hezbollah acceptait de ne plus prendre part aux conflits régionaux. Des déclarations qui ont rassuré les marchés malgré une situation régionale encore incertaine.

Il reste que si l'émission d'eurobonds programmée la semaine dernière par l'État a été reportée, des responsables du ministère des Finances (anonymes) cités par Reuters ont annoncé hier soir le lancement d'une nouvelle émission de 1,7 milliard de dollars qui seront échangés avec la BDL, pour un montant identique de bons du Trésor. Selon l'agence, la BDL prévoit de proposer des « taux de rendement équivalent à ceux en cours avant la démission du Premier ministre. » Contacté par L'Orient-Le Jour, le ministère des Finances a indiqué qu'il confirmait cette opération, tandis que la BDL n'a pas fait de commentaire.

 

(Pour mémoire : Les eurobonds toujours sous pression depuis la démission de Hariri)

 

Très actif depuis le début de la crise, le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, a multiplié hier à Londres les interventions rassurantes. Interrogé par Bloomberg, il a notamment rappelé que la BDL avait pris des mesures « pour augmenter le niveau des liquidités du pays » et que « le président de la République a également pris des mesures pour préserver l'unité interne et (s'assurer) du soutien de la communauté internationale ». Sur CNBC, le gouverneur a en outre précisé que ces facteurs combinés à la diffusion de l'interview de M. Hariri ont permis au Liban d'atteindre « un stade de stabilité relative », sans pour autant permettre de résoudre la crise. Les réserves de la BDL ont atteint 44,3 milliards de dollars, a indiqué M. Salamé en octobre.

 

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