Le chef de l'Etat libanais, Michel Aoun, a exprimé mercredi son intention d'établir l'égalité hommes-femmes dans la loi libanaise. "Nous œuvrerons à supprimer les inégalités dans la loi entre les hommes et les femmes malgré les nombreux obstacles", a déclaré M. Aoun qui a reçu une délégation de l'ONG Kafa, engagée sur la question du droit des femmes.
"Il sera impossible de mettre un terme aux féminicides si les sanctions judiciaires ne sont pas prises contre les coupables de ces agissements et si les procès s'éternisent", a déclaré l'avocate Leila Awada qui dirigeait la délégation de l'association regroupant des proches de victimes.
Au Liban, les femmes sont victimes de toute une série d'inégalités.
Sur le plan économique, le rapport mondial sur la parité entre hommes et femmes publié par le Forum économique mondial en 2016 plaçait le pays du Cèdre au 135e rang sur 144 pays, loin derrière la Mauritanie ou la Guinée. Seules 24 % des Libanaises travaillaient en 2014, alors que la moyenne est de 44 % dans le monde, selon les derniers chiffres de l'Organisation internationale du travail. Un phénomène qui perdure malgré le fait que les femmes soient plus éduquées que les hommes. Selon l'Unesco, 45 % des jeunes Libanaises étaient inscrites dans l'enseignement supérieur en 2014, contre seulement 39 % des garçons.
Les données sont rares, mais la différence de paie entre Libanais et Libanaises atteindrait 16 % à compétences égales, d'après une étude de 2009 publiée dans la Revue internationale de recherche commerciale.
Les Libanaises ne peuvent, en outre, transmettre leur nationalité à leurs enfants.
Elles sont également totalement sous-représentées dans la sphère politique. Le gouvernement ne compte qu'une seule femme sur trente ministres.
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commentaires (4)
Car il ny a pas de dossier plus imperatif, Lol.
Christine KHALIL
21 h 00, le 25 octobre 2017