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Culture - Entre parenthèses

Marlene Dietrich, mi-ange (bleu), mi-démon

Marlene Dietrich et sa fille.

Son prénom sonne comme une caresse et son nom comme une cravache. La Semaine du film allemand qui se termine le 4 octobre rend hommage à Marlene Dietrich, la star avant-gardiste du cinéma hollywoodien.
C'est en 1929 que débute la carrière de l'actrice et chanteuse allemande, plus tard naturalisée américaine, qui, après des premiers cours de théâtre à l'âge de 20 ans, décrochait quelques petits rôles au cinéma. Elle est alors remarquée par Josef Von Sternberg, qui la recommande à la Paramount, dont le bureau berlinois cherche une actrice pour concurrencer le mythe de Greta Garbo lancé par la Metro-Goldwyn-Mayer. Une guerre de studios sévissait à l'époque à travers ces belles figures énigmatiques et mystérieuses.

Très vite, la Marlene devient la muse du réalisateur, avec qui elle tourne plusieurs films dont Morocco aux côtés de Gary Cooper qui lui a valu d'être nommée à un oscar. Déjà, elle affiche ses couleurs d'antinazie et se rapproche de plus en plus du cinéaste. Mais c'est en 1930 que l'actrice fait une entrée remarquée sur le devant de la scène, en chanteuse de cabaret, avec L'Ange bleu, premier film parlant du cinéma allemand. Lola Lola devient dès ce moment un personnage mythique sur lequel le temps n'aura jamais d'emprise. Et même si, au lendemain de la guerre, la carrière de Dietrich accuse une perte de vitesse et la star n'apparaît que dans des films mineurs comme L'Ange des maudits (1952) de Fritz Lang, elle aura marqué son époque avec son style et son empreinte indémodable. Symbole de l'émancipation stylistique de la femme dans les années 30, l'actrice au regard de glace et à la moue boudeuse s'affiche en pantalon. Un style androgyne que son hyperféminité lui permet d'adopter. Car si elle porte des vêtements d'homme, elle marque parfois sa taille en optant pour un tailleur très près du corps ou un fourreau vamp. Elle n'aura pas seulement changé la mode, diront certains. Elle l'aura révolutionnée.

Après un bref retour dans son pays d'origine, l'Allemagne, en 1960, où elle reçoit un accueil plus que mitigé, Marlene Dietrich jure ne plus jamais y retourner. Elle décide peu de temps après de se retirer définitivement du devant de la scène. Ange déchu, elle aura été une sorte de démon dans sa vie privée, aux dires de sa fille unique Maria Riva.
Personne ou presque dans les dix dernières années de sa vie ne l'aura vue sauf cette fille, qui la décrira comme une « mère cruelle et abusive ».

 

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