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Campus - PORTRAIT

Gaëlle Rached, passionnément dans l’humanitaire...

La jeune fille, 21 ans et en 5e année de médecine à l'USJ, a été choisie avec quatre étudiants libanais pour assister à la 70e Assemblée mondiale de la santé organisée au mois de mai passé à Genève.

Devant l’Office des Nations unies à Genève. Passionnée, humaniste, active et dynamique, Gaëlle Rached, étudiante en 5e année de médecine à l’USJ, a assisté aux réunions organisées dans le cadre de la 70e Assemblée mondiale de la santé dans la capitale suisse au mois de mai passé.

Il y a beaucoup de passion dans sa voix, lorsqu'elle raconte ce parcours de combattante qu'elle mène sur tous les fronts, du moins ceux qui l'intéressent et qui touchent à la santé globale et la santé publique.

Toute petite déjà, elle n'aimait pas se plier au conformisme et « aux chemins tout tracés, des gens qui étudient, se spécialisent, se marient, fondent une famille et élèvent leurs enfants », dit-elle doucement. Gaëlle Rached choisit l'USJ et les études de médecine, pour aller à la recherche d'autres horizons, qu'elle trouve dans le bénévolat, passion pratiquée depuis son enfance, et dans la recherche. C'est donc naturellement qu'elle s'inscrit au Comité international des étudiants en médecine au Liban (LeMSIC), qui fournit aux futurs médecins une plate-forme de réflexion et d'action pour promouvoir leur engagement dans la société libanaise, et s'implique dans les sujets qui lui tiennent à cœur : les droits de l'homme, la santé publique, la santé sexuelle et reproductive. Avec son bagage et ses connaissances en médecine, elle sillonne le pays avec d'autres étudiants, dans les zones les plus défavorisées, se lance dans des projets organisés par l'association, soigne gratuitement la population dans le cadre du projet Free Medical Day, sensibilise les élèves sur les risques du diabète, du cholestérol et de l'obésité infantile. Elle consacre des journées entières à initier les enfants syriens orphelins réfugiés dans un couvent de la montagne, à l'hygiène quotidienne, ou partage avec des aveugles des dîners blind dates, durant lesquels les étudiants mangent les yeux bandés, pour vivre un peu les sentiments de ce que vivent ces personnes. Elle travaille également dans la recherche, qu'elle entreprend depuis quatre ans à titre personnel en parallèle à ses études de médecine et devient secrétaire générale de LeMSIC. Elle n'a pas encore 21 ans.

 

L'âme avant le corps
Mais sa passion ne s'arrête pas en si bon chemin. Cette jeune étudiante comprend que pour réussir aujourd'hui dans ce métier, il faut commencer par travailler sur soi, car finalement, « un bon médecin est celui qui sait bien comprendre et communiquer avec ses patients ». Elle décide alors de prendre des sessions de communication, de développement de soi, de leadership, d'art oratoire. Elle voyage pour perfectionner tout cela, et obtient, à 21 ans, un certificat de « trainer » qu'elle met au service du Comité international des étudiants en médecine du Liban et à travers le monde. « Beaucoup de médecins brillent au niveau de leur travail, mais ne savent pas communiquer avec les patients, avoue doucement la future médecin. Aujourd'hui, avec le nombre de médecins en augmentation, la concurrence est très forte. Il est donc essentiel qu'ils travaillent sur eux-mêmes, pour se démarquer et réussir. »

Il y a un an, la jeune étudiante en médecine décide de participer à la 70e Assemblée mondiale de la santé organisée à Genève où siège l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Elle présente le concours au mois de mai et est choisie avec quatre étudiants libanais pour assister aux réunions de cette prestigieuse organisation. Si elle admet que « cette expérience a été excessivement enrichissante, tant sur le mode de fonctionnement des décisions prises par l'OMS que sur l'adoption de certains sujets par les États membres de l'ONU, elle avoue « que la médecine n'est pas aussi innocente qu'elle le paraît et qu'il y a beaucoup d'implications politiques et économiques dans les décisions médicales mondiales prises par l'Onu ». Mais ce qu'elle a surtout réalisé, c'est « l'importance du rôle des jeunes » au sein de la société et surtout au sein de l'ONU et de l'OMS. « J'ai compris que l'avis des jeunes compte beaucoup. Il ne faut pas oublier que les objectifs fixés par l'ONU jusqu'en 2030 comprennent le développement durable. Et seule la jeunesse peut contribuer à la réalisation de ces objectifs. Malheureusement au Liban, nos voix comptent très peu. Et les jeunes sont relégués au second plan. Et c'est ce qui me désole le plus. »

Aujourd'hui, Gaëlle Rached poursuit son long chemin dans la voie qu'elle a choisie. Son rêve ? Opérer un changement au niveau de la santé mentale, un sujet encore très tabou au Liban, où seul 60 psychiatres soignent toute la population libanaise. « Beaucoup de personnes sont atteints de troubles psychiques et personne n'ose en parler. Mais lorsque l'on sait qu'une prise de conscience sur la souffrance de ces gens change le regard de la société envers eux, on comprend qu'il est impératif de faire bouger les choses, pour soulager une fois de plus l'âme avant le corps. »

 

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