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À La Une - France

Macron se rendra au Liban et au Proche-Orient au printemps 2018

"La lutte contre le terrorisme islamiste" doit être la première des priorités de la diplomatie française, assure le chef de l'Etat français.

Le président français, Emmanuel Macron, lors de son premier discours de politique internationale devant la Conférence des ambassadeurs à Paris, le 29 août 2017. Photo AFP / POOL / YOAN VALAT

Emmanuel Macron a annoncé mardi qu'il se rendrait au Proche-Orient au printemps prochain, notamment au Liban, en Israël et dans les Territoires palestiniens. Le chef de l'Etat français s'exprimait devant les 170 ambassadeurs de France réunis comme chaque rentrée à Paris, dans son premier discours de politique étrangère devant les diplomates français.

Le président français a affirmé qu'il allait rencontrer le président de la République, Michel Aoun, qui a de son côté été officiellement invité à se rendre à Paris, ainsi que le Premier ministre, Saad Hariri. M. Macron a indiqué dans son discours que le Liban traversait une période délicate qu'il affronte avec responsabilité et courage. Selon les propos du président français, la France veut soutenir le Liban, au nom de la relation historique entre les deux pays.

Concernant le conflit israélo-palestinien, M. Macron a estimé qu'il est "fondamental que la France continue à peser sur la question." "Nous poursuivrons nos efforts avec l'ONU pour une solution à deux Etats, Israël et Palestine, vivant côte-à-côte en sécurité dans des frontières reconnues par la communauté internationale, avec Jérusalem comme capitale des deux Etats", a dit le chef de l'Etat français. "Je souhaite me rendre à cet égard au printemps prochain au Liban, en Jordanie, en Israël et dans les Territoires palestiniens", a-t-il ajouté.

 

(Lire aussi : La France voudrait un Liban-rempart contre le terrorisme et l'immigration clandestine)

 

"La lutte contre le terrorisme islamiste"
Depuis son arrivée au pouvoir en mai, ce président de 39 ans s'est fait remarquer sur la scène internationale par des coups d'éclat qui ont séduit ou irrité, mais c'est la première fois qu'il dessine les contours de sa doctrine étrangère générale.

"La sécurité des Français est la raison d'être de notre diplomatie, cette exigence est viscérale et nous devons y répondre sans faiblir", a lancé le chef de l'Etat. Fixant à ses diplomates "trois axes forts", la sécurité, l'indépendance et l'influence de la France, M. Macron a décliné, dans un long inventaire de l'état du monde, sa volonté d'une France "reprenant son rang parmi les nations" et "capable de se faire entendre".

Lors de son discours, le chef de l'Etat français a ainsi affirmé que "la lutte contre le terrorisme islamiste" devait être "la première" des priorités de la diplomatie française. "Oui, je parle bien d'un terrorisme islamiste et j'assume parfaitement l'emploi de cet adjectif", a déclaré M. Macron, affirmant que "l'angélisme n'est pas de mise à cet égard". "Daech (acronyme arabe du groupe Etat islamique) est notre ennemi", a martelé le président français, ajoutant que "le retour de la paix et la stabilisation en Irak et en Syrie sont une priorité vitale pour la France". M. Macron, qui avait choqué l'opposition syrienne en juin en disant qu'il ne voyait pas de successeur légitime au président Bachar el-Assad, a assuré que "la reconstitution d'un Etat de droit en Syrie devra s'accompagner de la justice pour les crimes commis, notamment par les dirigeants".

La France est confrontée depuis 2015 à une vague d'attentats islamistes sans précédent qui a fait 239 morts. "L'éradication du terrorisme passe aussi par l'assèchement de son financement", a insisté Emmanuel Macron, qui a annoncé l'organisation d'une conférence de mobilisation contre le financement du terrorisme début 2018 à Paris. Il a aussi assuré vouloir "obtenir la transparence sur toutes les forces de financement du terrorisme.

Pour cela, le président français a insisté sur la nécessité de ne pas "choisir son camp" entre l'Arabie saoudite et l'Iran, les deux grands rivaux régionaux au Proche-Orient.
"Nous n'atteindrons notre objectif qu'à condition de ne pas entrer dans ces grilles de lecture et nous enfermer dans un camp. Certains ont choisi, c'est une erreur. La force de notre diplomatie est de parler à tous", a--il jugé.

M. Macron a également estimé qu'il fallait également "faire davantage sur le volet du développement", notamment dans le Sahel, en soulignant que cet engagement est indispensable pour la stabilisation de la région".

 

(Lire aussi : Bruno Foucher : La spécificité libanaise fait du Liban un pays plus grand que lui-même)

 

"Pas d'alternative à l'accord nucléaire avec l'Iran"
Par ailleurs, le président français a affirmé l'"attachement" de la France à l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien, susceptible d'être remis en cause en raison de la détérioration des liens entre les Etats-Unis et Téhéran.
"Je veux confirmer l'attachement de la France à l'accord nucléaire iranien", a déclaré M. Macron. "Il n'y a pas d'alternative", a-t-il ajouté, prônant une "relation constructive et exigeante avec l'Iran".

Concernant la crise au Venezuela, Emmanuel Macron a qualifié le régime du président Nicolas Maduro de "dictature". "Nos concitoyens ne comprennent pas comment certains ont pu être aussi complaisants avec le régime qui est en train de se mettre en place au Venezuela. Une dictature qui tente de se survivre au prix d'une détresse humanitaire sans précédent, alors même que les ressources de ce pays restent considérables", a-t-il lancé. Le Venezuela est plongé depuis des mois dans une profonde crise économique, politique et institutionnelle.

Evoquant le tir d'un missile nord-coréen ayant survolé le Japon, M. Macron a estimé que les dirigeants de la Corée du Nord ont fait une nouvelle fois la preuve de leur "irresponsabilité". La France, favorable à une politique "intransigeante" envers Pyongyang, se tient prête à prendre toute initiative pour parvenir à une désescalade, a-t-il ajouté, affirmant sa solidarité avec le Japon.

Sur le plan environnemental, le chef de l'Etat a annoncé que, deux ans exactement après la signature de l'Accord de Paris sur le climat, la France organisera le 12 décembre un sommet international "pour faire un point d'étape sur son avancée et mobiliser les financements indispensables" à sa réalisation. Ce sommet se tiendra "avec la Banque Mondiale et tous les partenaires qui souhaiteront y être associés", a-t-il ajouté.

 

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Emmanuel Macron a annoncé mardi qu'il se rendrait au Proche-Orient au printemps prochain, notamment au Liban, en Israël et dans les Territoires palestiniens. Le chef de l'Etat français s'exprimait devant les 170 ambassadeurs de France réunis comme chaque rentrée à Paris, dans son premier discours de politique étrangère devant les diplomates français.
Le président français a affirmé...

commentaires (3)

MEN HONE LA WA2TA ALLAH BYIFRIJA !

LA LIBRE EXPRESSION

19 h 00, le 29 août 2017

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Commentaires (3)

  • MEN HONE LA WA2TA ALLAH BYIFRIJA !

    LA LIBRE EXPRESSION

    19 h 00, le 29 août 2017

  • L'expression du président de la république française devant les ambassadeurs consiste forcément à clarifier les principales lignes de sa politique étrangère dans le monde. Toutes sont intéressantes certes, mais ce qui nous préoccupe en première lieu en tant que libanais,est surement, le volet du moyen et proche orient et spécialement sa politique étrangère, dans notre région ,,,, et c'est avec satisfaction, il est à noter, la confirmation de ce renouveau par rapport à la politique de son prédécesseur (Hollande) qui ne faisait que suivre la vision de son ministre des affaires étrangères Laurent Fabius, qui disons-le était scandaleusement trop orientée et d'essence, nocive à toute la région ! (On connait maintenant les vertus du printemps arabe qu'il a encouragé de tous ses vœux ! Une vraie catastrophe !)  Le président Macron rééquilibre donc, la politique étrangère de la France, en mettant celle-ci d'avantage en équation avec la politique traditionnellement Gaulliste de son pays. L'invitation du président de la république libanaise à Paris est une très belle initiative (reste à savoir les avantages que le Liban peut en tirer sur le plan économique et politique) cela ne peut que améliorer les relations entre nos deux pays, en principe. IDEM pour la tournée du président Macron au Proche-Orient au printemps prochain.

    Sarkis Serge Tateossian

    16 h 19, le 29 août 2017

  • Ouh la la.......mais cest quil mûrit vite le gamin ..... Il dit on ne choisira pas entre les bensaouds et l'Iran NPR ? Mais c'est en soi deja un choix , puisque jusqu'à ce jour les bensaouds avaient le privilege d'être considere comme des allies à part entiere , justement contre l'Iran NPR...... Mais alors les tonnes d'armes vendues aux wahabites MANIPULÉS c'était quoi ? Si ça c'est pas un choix ? Quand on dit on a un VAINQUEUR ET UN VAINCU , FHAMOOOOOOOO .......

    FRIK-A-FRAK

    14 h 17, le 29 août 2017

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