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Macron à la reconquête des militaires après la démission du chef d'état-major

"Je ne laisserai personne dire que des choix budgétaires se font aux dépens de votre sécurité. C'est faux. J'en serai le garant", a lancé le président français dans une adresse au personnel de la base aérienne d'Istres, un des maillons clefs des forces de dissuasion nucléaire.

"Je veux que vous ayez les moyens de vos missions", a lancé jeudi le chef de l'État et des armées Emmanuel Macron dans une adresse au personnel de la base aérienne d'Istres (sud-est de la France), un des maillons clefs des forces de dissuasion nucléaire. REUTERS/Arnold Jerocki/Pool

Au lendemain de la démission fracassante du chef d'état-major des armées français, le président Emmanuel Macron s'est évertué jeudi à reconquérir le cœur et les esprits des militaires, multipliant les hommages à leur action et les assurances budgétaires.

"Je veux que vous ayez les moyens de vos missions", a lancé le chef de l'État et des armées dans une adresse au personnel de la base aérienne d'Istres (sud-est), un des maillons clefs des forces de dissuasion nucléaire.
"Je sais ce que la Nation vous doit", a insisté Emmanuel Macron, assurant les militaires de sa "profonde estime" et de sa "confiance". "Je ne laisserai personne dire que des choix budgétaires se font aux dépens de votre sécurité. C'est faux. J'en serai le garant", a-t-il souligné.

Des propos tenus au lendemain de la démission du chef d'état-major des armées, Pierre de Villiers, en désaccord avec le chef de l'Etat sur les coupes budgétaires imposées à la défense en 2017. Un geste inédit qui a marqué la première crise ouverte du quinquennat.

Jeudi, devant l'armée de l'Air, Emmanuel Macron a réaffirmé que le budget défense serait porté à 34,2 milliards d'euros en 2018 contre 32,7 mds en 2017, soulignant qu'"aucun budget (ministériel) autre que celui des armées ne sera augmenté" l'an prochain. Il a également répété vouloir porter l'effort de défense à 2% du PIB d'ici à 2025.
"Ce sont des engagements que j'ai pris et que je tiendrai", a-t-il martelé, relevant que l'augmentation du budget des armées prévue en 2018 étant sans précédent "ces dernières années".

(Lire aussi : Démission de Pierre de Villiers : « la première grosse erreur du quinquennat de Macron »)

 

"Usure des matériels"
Quant aux polémiques sur ces économies demandées cette année et qui ont conduit au départ du général de Villiers, "nous méritons collectivement mieux qu'un tel débat", a affirmé le président, tout en rendant un "chaleureux hommage" à son ex-chef d'état-major, "grand soldat aimé et admiré de ses subordonnés".

Personnalité intègre et rugueuse, Pierre de Villiers s'était récemment exprimé à huis clos à l'Assemblée nationale, assurant qu'il n'allait pas se "laisser baiser" et que la situation budgétaire n'était "pas tenable", à l'heure où la France est engagée sur plusieurs fronts contre la menace terroriste, du Sahel (opération Barkhane, 4.000 hommes) au Moyen-Orient (Chammal, 1.200) en passant par le territoire national (Sentinelle, 7.000).
Emmanuel Macron l'avait sèchement recadré la veille du défilé militaire du 14 juillet, devant un parterre de soldats interloqués, reprochant à M. de Villiers d'avoir mis de façon "indigne" une polémique budgétaire "sur la place publique".

Pour les armées, l'arbitrage budgétaire annoncé début juillet est d'autant plus dur à digérer que le président Macron, élu le 7 mai, avait multiplié les signaux favorables en direction des militaires depuis son arrivée au pouvoir.
Remontée des Champs-Elysées à bord d'un command car puis visite à des blessés de guerre le jour de son investiture, déplacement sur la base militaire française de Gao, au Mali, ou encore, plus récemment, hélitreuillage à bord d'un sous-marin nucléaire lanceur d'engins (SNLE).
Jeudi à Istres, M. Macron était accompagné pour la première fois du général François Lecointre, ex-chef du cabinet militaire du Premier ministre nommé nouveau chef d'état-major des armées.

La veille, Pierre de Villiers avait quitté son poste en affirmant "dans les circonstances actuelles (...) ne plus être en mesure d'assurer la pérennité du modèle d'armée auquel je crois pour garantir la protection de la France et des Français". Son départ a été vivement critiqué par de nombreuses figures de l'opposition, à gauche comme à droite.

"L'inquiétant diagnostic du chef d'état-major des Armées, en dépit de son départ, reste valide", s'est encore inquiété jeudi le sénateur Cédric Perrin, vice-président de la commission défense du Sénat, pour qui "l'usure de quantités de nos matériels compromet non seulement les missions, mais dans certains cas, jusqu'à la sécurité de nos soldats".

 

 

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Au lendemain de la démission fracassante du chef d'état-major des armées français, le président Emmanuel Macron s'est évertué jeudi à reconquérir le cœur et les esprits des militaires, multipliant les hommages à leur action et les assurances budgétaires.
"Je veux que vous ayez les moyens de vos missions", a lancé le chef de l'État et des armées dans une adresse au personnel de la...

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"Je ne laisserai personne dire que des choix budgétaires se font aux dépens de votre sécurité. C'est faux. J'en serai le garant", a lancé le président français dans une adresse au personnel de la base aérienne d'Istres, un des maillons clefs des forces de dissuasion nucléaire. MAIS C'EST QU'IL EST DEVENU FOUUUUUUUUUUUUUU CE GAMIN !!!!!!!!!!!!!!!! GARANT AVEC QUOI ?????????????????? UNE ARMEE DIMINUEE ????????????

FRIK-A-FRAK

19 h 36, le 20 juillet 2017

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Commentaires (1)

  • "Je ne laisserai personne dire que des choix budgétaires se font aux dépens de votre sécurité. C'est faux. J'en serai le garant", a lancé le président français dans une adresse au personnel de la base aérienne d'Istres, un des maillons clefs des forces de dissuasion nucléaire. MAIS C'EST QU'IL EST DEVENU FOUUUUUUUUUUUUUU CE GAMIN !!!!!!!!!!!!!!!! GARANT AVEC QUOI ?????????????????? UNE ARMEE DIMINUEE ????????????

    FRIK-A-FRAK

    19 h 36, le 20 juillet 2017

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