Le Conseil de sécurité de l'ONU a tenu hier des consultations pour discuter du renouvellement du mandat de la Force intérimaire des Nations unies pour le Liban (Finul) qui vient à échéance le 31 août 2017. La résolution dans ce sens devra être votée le 30 août courant.
« La Finul a une mission d'une importance vitale. Malheureusement, elle ne poursuit pas sa mission de manière agressive, et la situation sécuritaire dans le sud du Liban est devenue beaucoup plus dangereuse. Le Conseil de sécurité ne peut adopter une démarche habituelle dans de telles conditions. Nous appelons les membres du Conseil de sécurité à se joindre à nous pour prendre des mesures réelles pour faire de la Finul une mission de maintien de la paix plus forte et se défendre contre les forces de terreur au Liban et dans la région », a souligné avec force la représentante des États-Unis auprès de l'ONU, Mme Nikki Haley, à l'issue de ces consultations à huis clos.
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Stock des armes du Hezbollah
« Depuis 2006, le déploiement de la Finul dans le sud du Liban était censé s'assurer que le Hezbollah n'utiliserait plus ce territoire pour stocker des armes qui pourraient déstabiliser la région », a relevé l'ambassadrice Haley, ajoutant que le parti chiite « se vante ouvertement de son stock illégal d'armes et évoque publiquement la destruction d'Israël ». « Lors d'une tournée des journalistes, les combattants du Hezbollah n'ont pas hésité à montrer leurs armes et à poser avec leurs armes à quelques kilomètres du quartier général de la Finul », a rappelé l'ambassadrice américaine.
Dannon : Éviter un autre conflit avec le Hezbollah
Par ailleurs, dans un article publié dans le Wall Street Journal, en date du 20 août, le représentant d'Israël auprès de l'ONU, l'ambassadeur Dany Dannon, a plaidé pour un élargissement du mandat de la Finul et pour que le Conseil de sécurité veille à ce que cette force « fasse son travail. » L'ambassadeur de l'État hébreu relève que les dizaines de visites de représentants permanents de l'ONU effectuées l'an dernier à la frontière israélienne avec le Liban, y compris la récente visite de l'ambassadrice américaine Nikki Haley, ont permis de constater de visu que la Finul ne « faisait rien pour empêcher le Hezbollah de violer violemment les nombreuses résolutions de l'ONU ». La Force de l'ONU « est bien mais elle ne remplit pas ses fonctions de manière efficace », a affirmé l'ambassadeur israélien, tout en préconisant « des mesures pratiques » que le Conseil doit prendre pour que cette « importante force réussisse et pour éviter un autre conflit avec le Hezbollah ».
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La France : « Rôle décisif »
La représentante permanente adjointe de la France auprès des Nations unies, Mme Anne Guegen, a, pour sa part, indiqué que dans un contexte régional « très difficile », la « Finul joue un rôle décisif pour stabiliser le sud du Liban. » La force onusienne a « démontré un effet stabilisant dans un environnement volatil, complexe et perturbé ». Elle a estimé que conformément au mandat de la résolution 1701, la mission de la Finul a contribué avec succès, depuis août 2006, au maintien d'une situation généralement calme dans son domaine d'activité et le long de la ligne bleue. Ainsi, « le mécanisme tripartite est particulièrement utile et reconnu par toutes les parties ».
« Bien que la situation soit restée généralement calme dans le Sud, elle reste encore très fragile et instable », a assuré l'ambassadrice Guegen. Il est donc « important » pour toutes les parties de « respecter leur engagement à mettre en œuvre la résolution 1701. Nous continuerons également à soutenir l'extension de l'autorité de l'État libanais sur l'ensemble de son territoire, notamment par une présence accrue des forces armées libanaises dans le Sud ».
« Marges d'amélioration »
Il reste « primordial pour la stabilité du Liban et de la région, et dans le meilleur intérêt de tous, que la Finul ait son mandat et qu'elle soit en mesure de l'accomplir avec le plein appui et la confiance du Conseil de sécurité. Dans ce cadre, nous croyons qu'il existe des marges d'amélioration pour son efficacité », a relevé Mme Guegen.
La France « s'engage » à préserver et soutenir le rôle crucial, le mandat actuel et les capacités de la Finul. Paris annonce donc son « intention de présenter une résolution pour renouveler le mandat pour une autre année, réaffirmant la mission de la Finul ainsi que les obligations de toutes les parties à cet égard. Comme vous le savez, la France est engagée dans la Finul en tant que TCC, avec plus de 800 soldats français sous des Casques bleus. Nous sommes donc très attachés à la Finul et à la stabilité du Liban », a-t-elle ponctué. La stabilité du pays est indispensable et très importante pour tous les Libanais bien sûr, aussi bien pour leurs voisins que pour toute la région », a conclu Mme Guegen.
Pour mémoire
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commentaires (3)
il faut dejà qu'elle soit efficace , pour qu'elle le soit ' plus ' ... Nullissime !
LeRougeEtLeNoir
00 h 48, le 25 août 2017