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À La Une - Liban

L'armée libanaise "ne coopérera pas avec Damas" pour combattre l'EI

L'institution a les moyens militaires pour faire face aux jihadistes et les vaincre sans soutien régional ou international", a confié une source au sein de l'armée à l'agence Reuters.

Des militaires libanais membres des forces spéciales, le 1er août 2017 lors du défilé de la fête de l'Armée. Photo REUTERS/ Aziz Taher

Une source au sein de l'armée libanaise a affirmé samedi à l'agence Reuters que l'institution militaire n'allait pas coopérer avec l'armée syrienne pour combattre les jihadistes du groupe Etat islamique, alors que plusieurs centaines d'entre eux sont retranchés depuis quelques années à la frontière entre les deux pays.

"L'armée libanaise ne coopérera pas avec l'armée syrienne pour combattre Daech (acronyme arabe de l'EI). L'institution a les moyens militaires pour faire face aux jihadistes et les vaincre sans soutien régional ou international", a confié cette source à Reuters. Ces propos ont été rapportés par plusieurs médias locaux.

Ces déclarations interviennent au moment où, dans les milieux proches du Hezbollah et du régime du président syrien Bachar el-Assad, on affirme que la bataille entre l'armée libanaise et l'EI dans le jurd de Qaa et Ras Baalbeck est imminente. Toutefois, la troupe n'a jusqu'ici toujours pas commenté de manière officielle ces propos, et d'autres experts ne croient pas en l'imminence de la bataille.

Certaines sources affirment également que des forces spéciales américaines vont épauler la troupe libanaise dans cette bataille, ou encore que le chef de l'armée, le général Joseph Aoun, devrait se rendre à Washington pour obtenir un soutien américain. Mais ces informations ont été démenties, et on indiquait que la présence limitée de militaires américains au Liban se fait dans le cadre de la formation de leurs collègues libanais au matériel américain qui leur est livré régulièrement. 

Sur le terrain, les militaires libanais ont une nouvelle fois bombardé samedi matin les positions des éléments jihadistes retranchés sur les hauteurs des localités de Qaa, Ras Baalbeck et Fakehé, à la frontière syrienne.

L'armée a affirmé en début d'après-midi avoir infligé "des pertes sûres" dans les rangs des jihadistes et leur avoir détruit plusieurs positions renforcées ainsi que des véhicules armés.

La bourgade de Ras Baalbeck, tout comme le village voisin de Qaa, sont sous la menace des jihadistes depuis plusieurs années.

 

(Lire aussi : Dans l'attente de la bataille du jurd de Ras Baalbeck et de Qaa... par Scarlett Haddad)

 

Soutien total à l'armée

Sur le plan politique, le ministre de la Défense, Yaacoub Sarraf, a exprimé son soutien total à l'armée : "Je demande à l'institution militaire de faire ce qu'elle considère être son devoir, sans demander (la permission) à quiconque, et je suis responsable de la décision politique".

La veille, le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, avait estimé que le problème n'est pas dans l'institution militaire ou sécuritaire au Liban, mais dans l'appareil et la décision politiques. Même son de cloche le jour d'avant, lorsque le ministre de l'Intérieur, Nohad Machnouk, avait déploré l'absence de feu vert politique qui, selon lui, avait empêché l'armée de mener la bataille du jurd d'Ersal contre les jihadistes de Fateh el-Cham. Ce sont les combattants du Hezbollah qui ont pris part aux hostilités en chassant les jihadistes de la région et en concluant un accord avec eux qui prévoit un échange de prisonniers et de dépouilles mortelles.

Le chef du Parlement libanais, Nabih Berry, en déplacement en Iran pour assister à la cérémonie d'investiture du président Hassan Rohani, a pour sa part estimé qu'il est "naturel que l'armée syrienne prenne part aux combats contre l'EI", affirmant que certaines zones occupées par les jihadistes se trouvent en territoire syrien. 

Le chef du Hezbollah avait affirmé hier que sa formation serait prête à combattre les jihadistes aux côtés de l'armée syrienne, appelant l'armée libanaise à coopérer avec celle-ci.

 

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Une source au sein de l'armée libanaise a affirmé samedi à l'agence Reuters que l'institution militaire n'allait pas coopérer avec l'armée syrienne pour combattre les jihadistes du groupe Etat islamique, alors que plusieurs centaines d'entre eux sont retranchés depuis quelques années à la frontière entre les deux pays.
"L'armée libanaise ne coopérera pas avec l'armée syrienne...

commentaires (9)

SI L,ARMEE SE FAIT ASSISTER PAR QUI QUE CE SOIT... PLUS D,ETAT ET PLUS DE LIBAN PAYS DU VIVRE ENSEMBLE ...

LA LIBRE EXPRESSION

11 h 17, le 06 août 2017

Tous les commentaires

Commentaires (9)

  • SI L,ARMEE SE FAIT ASSISTER PAR QUI QUE CE SOIT... PLUS D,ETAT ET PLUS DE LIBAN PAYS DU VIVRE ENSEMBLE ...

    LA LIBRE EXPRESSION

    11 h 17, le 06 août 2017

  • BRAVO à l'Armée Libanaise de ne pas accepter de collaborer avec un pays et son armée vendus à l'Iran et à ses projets ! Vous n'avez besoin de personne, ni en dehors de nos frontières, ni à l'intérieur du pays pour accomplir votre devoir sacré. Vous l'avez amplement prouvé jusqu'à présent, et nous sommes fiers de vous, que DIEU vous protège ! Irène Saïd

    Irene Said

    08 h 37, le 06 août 2017

  • D,AUTRES LE FERONT ET LA RESIDE LE PIEGE...

    LA LIBRE EXPRESSION

    07 h 59, le 06 août 2017

  • on aurait espérer avoir cette elan de solidarite envers l'armee lorsqu'elle devait combattre chaker el absi a Nahr el berid !!! et surtout on aurait aimer voir cet elan quand on demandait a l'armee de se positionner aux frontières ... dommage

    Bery tus

    03 h 53, le 06 août 2017

  • Ou comment une RESISTANCE LIBANAISE a réussit à souffler dans les bronches d'une armée POUR ARRIVER A LES DECOMPLEXER face à des prédateurs / usurpateurs qui manipulent des bactéries wahabites chez nous . QUELLE ARMEE ARABE N'AURAIT PAS REVE EN AVOIR ????

    FRIK-A-FRAK

    20 h 07, le 05 août 2017

  • GARE AU PIEGE QUE CERTAINS PENSENT DRESSER POUR DISCREDITER L,ARMEE ET SE PRESENTER COMME SEULS CAPABLES, AVEC LES VOISINS, POUR MENER DE TELLES ENTREPRISES !

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 07, le 05 août 2017

  • ca c'est une bonne decision, et si elle réussit ce sera encore plus que parfait et si elle ne reussit pas ce ne sera CERTAINEMENT PAS LE COMMUN DES MORTEL DE LA JUGER NI AUX POLITICIENS DE LE FAIRE !!!!

    Bery tus

    17 h 33, le 05 août 2017

  • SOIT , qu'il en soit ainsi , mais l'armée a un devoir de réussite , si elle réussi tout sera parfait , mais si elle cale ou s'embourbe , elle en prendra toute la responsabilité . Une chose est sûre , le hezb libanais résistant ne l'abandonnera pas en cas de coup dur , dans l'armée des jeunes de toutes confessions sont impliqués et en majorité des chiites . La seule chose que je crains c'est une implication us dans nos affaires , mais là aussi ces poltrons n'oseront pas le faire physiquement , il y a un axe sûre et puissant qui les en empêchera .

    FRIK-A-FRAK

    16 h 45, le 05 août 2017

  • L'armée libanaise "ne coopérera pas avec Damas" pour combattre l'EI...ni avec la milice illégale du Hezbollah, nous espérons.

    Yves Prevost

    16 h 05, le 05 août 2017

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