Tous les regards sont tournés aujourd'hui vers Washington. Les responsables, les propriétaires de banque et la direction du Hezbollah attendent cet après-midi le témoignage du président de la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants, Ed Royce.
Présenté au Congrès américain, ce témoignage porte sur une proposition de loi intitulée Hezbollah International Financing Prevention Amendments Act of 2017 (Hifpa 2017). Une source qui suit de près ce dossier assure que M. Royce est déterminé à le réaliser et qu'il estime que le projet de loi serait adopté dans quelques semaines.
Il convient par ailleurs de noter que tout projet de loi présenté au Congrès américain est expliqué en profondeur par des experts chargés également de répondre aux questions qui pourraient être posées par les membres de la Chambre.
Le président de l'Association des banques du Liban (ABL), Joseph Torbey, avait longuement discuté avec le ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, des moyens de convaincre M. Royce en vue de tenter d'éviter que cette loi soit votée. D'autant qu'une loi qui vise à mettre un terme aux financements internationaux du Hezbollah et à l'interdire d'accéder et de profiter de tous les systèmes financiers a été votée en 2015. Cette loi consiste en l'application des sanctions américaines sur toute personne qui contribuerait à violer ses dispositions. La chaîne al-Manar, désignée comme une organisation terroriste par les États-Unis, a été également ciblée par la loi de 2015.
M. Torbey a donc proposé d'envoyer aux États-Unis une délégation de haut niveau présidée par le Premier ministre Saad Hariri et composée de représentants des différentes banques. Cependant, rien n'est encore décidé, d'autant que M. Hariri n'envisage pas de se rendre aux États-Unis avant que la politique du président américain Donald Trump à l'égard du Liban ne soit déterminée. M. Torbey a également noté que la délégation envoyée par le président de la Chambre Nabih Berry à Washington et qui comptait notamment Antoine Chedid, ambassadeur du Liban dans la capitale fédérale, a tenté de convaincre les membres du Congrès et les responsables qu'elle avait rencontrés de limiter les sanctions uniquement au Hezbollah et d'exclure le président de la République, les membres du directoire du mouvement Amal et toute personne en rapport avec le parti chiite.
Lire aussi
Les sanctions américaines contre le Hezbollah ne devraient pas porter atteinte à la stabilité
Pour l’ABL, les sanctions actuelles contre le Hezbollah sont « suffisantes »
Pour mémoire
Les Etats-Unis et l'Arabie désignent un dirigeant du Hezbollah comme terroriste
Délégation libanaise à Washington pour discuter des nouvelles sanctions contre le Hezbollah
Présenté au Congrès américain, ce témoignage porte sur une proposition de loi intitulée Hezbollah International...
commentaires (3)
ON NE DOIT PAS ATTENDRE DES AMERICAINS QU,ILS SE COMPORTENT EN ENFANTS DE CHOEUR OU EN IDIOTS !
LA LIBRE EXPRESSION
11 h 42, le 08 juin 2017