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Économie - Liban

Pour l’ABL, les sanctions actuelles contre le Hezbollah sont « suffisantes »

« L’adoption d’une nouvelle législation (sur les sanctions) obligerait les banques libanaises à réviser tous les mécanismes et les mesures mis en place avec succès », a affirmé l’ABL. Photo C.N.

L'Association des banques du Liban (ABL) a confirmé hier s'être entretenue la semaine dernière avec plusieurs responsables politiques et financiers américains pour leur « faire part de ses observations » sur le durcissement attendu des sanctions américaines contre le Hezbollah, dont elle dit craindre des « effets négatifs » sur le système bancaire libanais.

Lors de cette visite de cinq jours aux États-Unis, la délégation de l'ABL, menée par son président, Joseph Torbey, a notamment rencontré « des membres du Congrès ainsi que des responsables du Trésor, du secrétariat d'État américain et du bureau du Conseil national de sécurité chargé du Liban et de la Syrie », indique un communiqué. Dans ce cadre, l'ABL a également estimé que les sanctions actuellement en vigueur étaient « suffisantes » (...), soulignant que les banques libanaises avaient réussi à les mettre en œuvre sous le contrôle de la Banque centrale (BDL). L'ABL a également ajouté que « l'adoption d'une nouvelle législation obligerait les banques libanaises à réviser tous les mécanismes et les mesures mises en place avec succès » pour rester en conformité avec la réglementation internationale et les exigences du Trésor américain. Le communiqué de donne pas plus de détails sur la teneur des discussions entre les parties ou les mesures spécifiquement évoquées. Contacté, le bureau de presse de l'ABL n'a pas souhaité s'exprimer davantage sur ce sujet.

 

Inquiétude
Depuis plusieurs semaines, des responsables politiques et financiers expriment leur inquiétude au sujet de sanctions bien plus étendues contre les personnes ou institutions liées au parti chiite, considéré comme une organisation terroriste par Washington. Selon plusieurs sources concordantes, le président de la commission des Affaires étrangères de la Chambre des représentants, Ed Royce, travaille sur une proposition de loi intitulée Hezbollah International Financing Prevention Amendments Act of 2017 (Hifpa 2017) qui pourrait être présentée au Congrès américain dans les semaines qui viennent. Le sénateur Marco Rubio préparerait un texte similaire au Sénat. Fin avril, le président de la République Michel Aoun et le Premier ministre Saad Hariri avaient confirmé l'existence d'un nouveau texte en préparation et indiqué qu'ils allaient établir des contacts avec l'administration américaine en vue « d'éviter que cette loi soit votée ».

La proposition de loi n'a pas été rendue publique aux États-Unis mais plusieurs médias libanais, dont le quotidien al-Akhbar et la chaîne de télévision MTV, ont rapporté certaines de ses dispositions. Selon ces sources, les sanctions qui visaient les banques et les institutions financières en lien avec le parti chiite dans le cadre de la loi actuelle (Hifpa 2015) seraient élargies à toute personne physique ou morale liée directement ou indirectement au Hezbollah ou à ses institutions affiliées. Il viserait aussi les organismes et États fournissant au parti des aides financières, matérielles, militaires ou technologiques et prévoirait l'élaboration de rapports sur les patrimoines des dirigeants du Hezbollah, et ceux du mouvement Amal, jusque-là épargné par les textes américains.

Pour rappel, l'application par le secteur financier libanais des précédentes sanctions prévues dans le cadre du Hifpa 2015 avait suscité de vives tensions avec le parti chiite. La BDL avait alors émis en mai 2016 une circulaire (n° 137) régissant leur application, afin notamment d'éviter que les banques locales excluent une partie de la population libanaise en tentant de réduire les risques encourus en cas de non-respect des injonctions américaines. Si les comptes des 99 personnes ou institutions présentes sur la liste noire mise à jour en avril 2016 par le Trésor américain ont été automatiquement clôturés, la circulaire n° 137 soumet néanmoins la fermeture par les banques des autres comptes suspects à un quitus préalable de la Commission d'enquête spéciale, afin de limiter les mesures abusives.

Par ailleurs, l'ABL a indiqué hier qu'elle avait rencontré en amont de cette visite des représentants des « banques correspondantes américaines à New York, JP Morgan, Bank of New York et Citibank », précisant que ces derniers leur avaient fait part de leur « satisfaction » vis-à-vis du secteur bancaire libanais, notamment en matière de « gestion des risques » et du « respect de la réglementation bancaire internationale. »

 

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Berry inquiet des sanctions américaines

L'Association des banques du Liban (ABL) a confirmé hier s'être entretenue la semaine dernière avec plusieurs responsables politiques et financiers américains pour leur « faire part de ses observations » sur le durcissement attendu des sanctions américaines contre le Hezbollah, dont elle dit craindre des « effets négatifs » sur le système bancaire libanais.
Lors de...

commentaires (2)

Quand les combattants du hezb résistant résistent sur les terrains d'affrontement contre l'union des usurpateurs et des bacteries wahabites, il se nourrissent d'olive et de pain sec . Alors bdl, abl etc.... ils s'en tapent.

FRIK-A-FRAK

15 h 43, le 23 mai 2017

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Commentaires (2)

  • Quand les combattants du hezb résistant résistent sur les terrains d'affrontement contre l'union des usurpateurs et des bacteries wahabites, il se nourrissent d'olive et de pain sec . Alors bdl, abl etc.... ils s'en tapent.

    FRIK-A-FRAK

    15 h 43, le 23 mai 2017

  • DE MAUVAIS JOURS POINTENT A L,HORIZON... ET TOUT CA A CAUSE DE LA MILICE ILLEGALE QUI PREND EN OTAGE LE PAYS !

    LA LIBRE EXPRESSION

    07 h 13, le 23 mai 2017

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