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À La Une - Liban

Le plan sur l'électricité prisonnier du bras de fer politique

Abi Khalil dénonce des "mensonges" ; Joumblatt parle de "blague".

Le ministre libanais de l'Energie et de l'Eau, César Abi Khalil. Photo Ani.

Le bras de fer opposant plusieurs formations politiques autour du plan sur l'électricité s'est poursuivi mercredi, notamment au sein de la commission parlementaire des Finances où le ministre de l’Énergie et de l'Eau, César Abi Khalil, s'est efforcé de répondre aux critiques sur le coût de ce plan.

Abi Khalil dénonce les "mensonges"
"Nous avons balayé les mensonges lors de cette réunion", a déclaré M. Abi Khalil, à l'issue de la réunion de la commission présidée par Ibrahim Kanaan, ajoutant que le plan sur l'électricité allait permettre aux Libanais de faire entre 45 et 54% d'économies. "Nous ne réussirons pas à assurer l'alimentation en continu du courant électrique sur le territoire libanais en été sans un plan de sauvetage prévoyant la construction de centrales en peu de temps", a-t-il ajouté.

Le ministre de l’Énergie a également dénoncé les chiffres qui circulent autour des adjudications portant sur la location de deux navires-centrales dans le cadre du plan global sur l'électricité dénoncé par plusieurs formations politiques. La réunion d'ouverture des plis a eu lieu mercredi au siège du ministère de l'Énergie.

Mardi, les ministres représentant les Forces libanaises ainsi que les Kataëb avaient contesté la procédure suivie par le ministère de l'Énergie pour la location de deux navires-centrales supplémentaires afin de réduire les heures de rationnement du courant électrique. La procédure a été vivement contestée en raison d'irrégularités qui entachent l'adjudication.

 

(Lire aussi : Polémique Machnouk-Khatib sur les travaux des carrières)

 

Une "blague", selon Joumblatt
Le même jour, le président du Parlement, Nabih Berry, avait déclaré que "les navires-centrales vont surtout renflouer des poches".

"Ce plan de sauvetage de l'électricité ne doit pas faire l'objet de polémiques politiciennes", a rétorqué jeudi Ibrahim Kanaan, indiquant que les discussions sur ce sujet en commission ont été calmes.

Plus tôt dans la journée, M. Walid Joumblatt a qualifié de "blague" la façon dont le dossier de l'électricité est géré. "J'espère que nous finirons par sortir des difficultés politiques et de la blague de l'électricité au coût prohibitif. Encore une fois, attention à l'économie du pays", a souligné M. Joumblatt sur Twitter.

 

 

Le chef de l'Etat libanais, Michel Aoun, s'est pour sa part dit une nouvelle fois dit déterminé à lutter contre la corruption, appelant toutefois à mettre un terme à ce qu'il a qualifié d'"accusations infondées".

"Je dis aux Libanais : Ne laissez pas le pessimisme vous envahir, et ne croyez pas les rumeurs qui ont pour objectif de vous démoraliser, car notre volonté de lutter contre la corruption est inébranlable", a souligné le président Aoun, à l'issue d'un entretien au palais de Baabda avec le Conseil central maronite présidé par l'ancien-ministre Wadih el-Khazen.

"Que ceux qui ont des preuves précises sur des cas de corruption les présentent, sinon, qu'ils arrêtent de tromper l'opinion publique", a prévenu le chef de l'Etat.

 

Par ailleurs, M. Kanaan a indiqué que la commission a poursuivi l'examen du projet de loi de budget 2017, demandant aux ministères de fournir des rapports détaillés sur la mise en application et les objectifs des lois de programmation financière.

 

 

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Le bras de fer opposant plusieurs formations politiques autour du plan sur l'électricité s'est poursuivi mercredi, notamment au sein de la commission parlementaire des Finances où le ministre de l’Énergie et de l'Eau, César Abi Khalil, s'est efforcé de répondre aux critiques sur le coût de ce plan.
Abi Khalil dénonce les "mensonges""Nous avons balayé les mensonges lors de cette...

commentaires (4)

Un pays qui vit de commissions n’aura jamais une nation. Et avec nos tribus c’est toujours presque impossible de trouver une solution au plan sur l'électricité ou sur tout autre plan .

Antoine Sabbagha

19 h 07, le 11 mai 2017

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Commentaires (4)

  • Un pays qui vit de commissions n’aura jamais une nation. Et avec nos tribus c’est toujours presque impossible de trouver une solution au plan sur l'électricité ou sur tout autre plan .

    Antoine Sabbagha

    19 h 07, le 11 mai 2017

  • IL Y A DES CENTRALES MOBILES DISPONIBLES HF/GAZ QUI DONNENT PLUS DE MGW QUE LES BARGES CONTINUELLEMENT ET DONT LES PRIX SONT AVANTAGEUX ET QUI RESTENT LA PROPRIETE DE L,ETAT A MOINS DE LA MOITIE DU MONTANT POUR LOUER LES DANSEUSES DE VENTRE TURQUES... POURQUOI ON N,Y PENSE PAS ?

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 31, le 11 mai 2017

  • TOUT EST PRISONNIER PLUTOT DE LA LATTA ET DE LA BATTA... BYEKHDOU IL LATTA OU BYEKLOU IL BATTA !

    LA LIBRE EXPRESSION

    17 h 29, le 11 mai 2017

  • Et...pendant ce temps là ... le client (sans défense) reste au 21ème siècle ...l'esclave de l' électron Roi du bakchich système...

    M.V.

    16 h 27, le 11 mai 2017

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