Plus bidonnant encore que la pantalonnade du budget et de la grille des salaires, la guignolade de la loi électorale que la classe politique est infoutue de pondre depuis près de 10 ans. Avec l'obstination du parti des mille et une barbes et de son pendentif, Istiz Nabeuh, à réclamer la proportionnelle intégrale, on peut déjà savourer le combat d'arrière-garde que mène le patron du Futuroscope, avant qu'il ne s'étale comme d'habitude telle une crêpe Suzette.
Passe encore l'absence totale d'éducation démocratique et de culture de l'alternance, passe aussi la recherche niaise du consensus à tout prix pour ne pas avoir à livrer franchement bataille, ne proposer un projet que si l'on est sûr de triompher, considérer l'échec comme une atteinte intolérable à l'amour propre, jusqu'à parfois saborder son propre camp ou même rejeter les résultats d'un vote et s'en aller bêler devant les instances judiciaires. Tout ça, on connaît. Le voisinage arabe en regorge et dégorge.
Mais bidouiller des projets de loi électorale sur la seule base de l'affiliation au fan club de l'un ou l'autre des ahuris du landernau politique, se mêler de savoir à l'avance si le résultat de la consultation va coller à la stratégie foireuse mijotée par le barbu, le barbo-barbichu, le déplumé ou l'imberbe du cru, entortiller un corps électoral tout entier dans un verbiage abscons d'où sont allègrement zappées les tuiles qui pourrissent le pays, tout cela confine au délire...
Cette fois cependant, la tentation est venue de Donald-la-Trompe aux cheveux jaunes. La bordée de missiles qu'il a balancée au Tyranneau de Damas était le prétexte rêvé pour renvoyer les législatives aux calendes helléniques. Le Duc de Berry, de Aïn el-Tiné et de leurs dépendances s'est jeté sur l'occase à pieds joints et nous mitonnait déjà une séance parlementaire aux petits oignons pour rallonger le mandat de sa ménagerie. Manque de pot, Mongénéral lui a savonné la planche et l'autre en est resté comme deux ronds de flan. Résultat : un mois de sursis et une nouvelle tournée de papotage maison avant de savoir si les Libanais pourront élire leurs nouveaux cobayes.
Le bel exemple que voilà, quand on sait qu'un peu plus au sud, des Hébreux guerroyeurs se paient depuis des décennies des présidentielles, des législatives, des régionales, des municipales, tout en abreuvant régulièrement leur entourage de bombes et autres surprises bariolées...
commentaires (6)
FORMIDABLE MOMSIEUR GABY NASR ! ON RIT DE TOUT SON COEUR EN VOUS LISANT ET ON PLEURE TOUT AUSSI EN MEDITANT LES VERITES QUE VOUS DITES...
LA LIBRE EXPRESSION
10 h 05, le 15 avril 2017