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À La Une - syrie

Assad affirme que l'attaque chimique est "une fabrication à 100%"

"Il y a plusieurs années, en 2013, nous avons renoncé à tout notre arsenal (...) Et même si nous possédions de telles armes, nous ne les aurions jamais utilisées", affirme le président syrien.

Le président Bachar el-Assad a affirmé que l'attaque chimique présumée sur une ville rebelle de Syrie était totalement fabriquée et avait servi de "prétexte" pour justifier les frappes américaines contre son armée, dans un entretien exclusif accordé mercredi à l'AFP à Damas. AFP / Syrian Presidency Press Office / Handout

Le président syrien Bachar el-Assad a mis en cause les pays occidentaux pour avoir monté l'attaque chimique présumée à Khan Cheikhoun, à l'origine de fortes tensions entre Washington et Moscou dont les relations sont "au plus bas".

Dans un entretien exclusif accordé mercredi à l'AFP à Damas, M. Assad a affirmé que son armée n'était pas responsable de l'attaque présumée qui a provoqué selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) la mort de 87 civils dans cette ville rebelle du nord-ouest syrien le 4 avril.

"Il s'agit pour nous d'une fabrication à 100%", a déclaré le chef de l'Etat syrien qui s'exprimait pour la première fois depuis cette attaque qui a provoqué un vif choc dans le monde.
"Notre impression est que l'Occident, principalement les Etats-Unis, est complice des terroristes et qu'il a monté toute cette histoire pour servir de prétexte à l'attaque" menée le 7 avril par les Etats-Unis contre une base aérienne du régime syrien, a-t-il ajouté.

L'attaque chimique présumée a provoqué une brusque montée des tensions autour du conflit en Syrie. Dénonçant une attaque "très barbare", le président américain Donald Trump a ordonné le bombardement de la grande base d'al-Chaayrate, la première frappe américaine contre le régime depuis le début du conflit en 2011. "Notre puissance de feu, notre capacité à attaquer les terroristes n'a pas été affectée par cette frappe", a affirmé M. Assad à l'AFP.

Pour l'administration américaine, il n'y a "pas de doute" que le régime de Damas est responsable de l'attaque chimique présumée. Et M. Trump a jugé "possible" que la Russie, principal allié de Damas, ait été au courant de cette attaque. Dans l'entretien à l'AFP, le président syrien a assuré que son régime ne possédait plus d'armes chimiques depuis leur destruction en 2013. "Il y a plusieurs années, en 2013, nous avons renoncé à tout notre arsenal (...) Et même si nous possédions de telles armes, nous ne les aurions jamais utilisées".


(Lire aussi : Quand les frappes US en Syrie divisent les alliés de Trump)

 

Nouveau veto russe
Le regain de tension entre Américains et Russes a été palpable durant la première visite du secrétaire d'Etat Rex Tillerson à Moscou où il a rencontré mercredi le président Vladimir Poutine après le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.

M. Tillerson, ex-PDG d'ExxonMobil ayant été décoré par Vladimir Poutine en 2013, a déploré le "faible niveau de confiance entre (nos) deux pays".
"A l'heure actuelle, nous ne nous entendons pas du tout avec la Russie", a reconnu Donald Trump à Washington, en évoquant une "relation peut-être au plus bas (niveau) de tous les temps". Mais jeudi, il s'est dit convaincu que les choses "vont s'arranger" avec la Russie.

M. Poutine a, lui, estimé que les relations bilatérales s'étaient détériorées depuis l'arrivée à la Maison Blanche de M. Trump qui avait pourtant prôné au début de sa présidence un rapprochement avec Moscou.

 

(Lire aussi : Trump veut s'entendre avec la Russie malgré des relations "au plus bas")

 

Dans une autre illustration des divisions internationales sur la Syrie, la Russie a opposé mercredi à New York son veto à un projet de résolution du Conseil de sécurité présenté par les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni et réclamant une enquête sur l'attaque de Khan Cheikhoun.

C'est la 8e fois depuis le début de la guerre que Moscou bloque toute action de l'ONU contre son allié syrien.
Washington, Londres et Paris ont protesté avec force. "Le jour du Jugement dernier pour Assad", a tweeté l'ambassadrice américaine à l'ONU, Nikki Haley.

 

 

Enquête "impartiale"
Interrogé par l'AFP, M. Assad a affirmé qu'il n'accepterait "qu'une enquête impartiale" sur Khan Cheikhoun, en s'"assurant que des pays impartiaux y prendront part pour être sûr qu'elle ne sera pas utilisée à des fins politiques". L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques a annoncé avoir ouvert une enquête et dit avoir contacté les autorités syriennes.

A Moscou, M. Tillerson, qui avait semblé s'accommoder fin mars d'un maintien au pouvoir du président syrien, a réclamé le départ "organisé" de M. Assad dans le cadre d'une transition politique.
Mais M. Lavrov a rappelé les précédents chaos provoqués selon lui par les chutes des "dictateurs" irakien Saddam Hussein ou libyen Mouammar Kadhafi.

Âgé de 51 ans, M. Assad préside la Syrie depuis 2000, lorsqu'il avait succédé à son père Hafez, mort après avoir dirigé pendant 30 ans la Syrie d'une main de fer.

Moscou intervient militairement en soutien à Damas depuis septembre 2015 et les Etats-Unis pilotent depuis septembre 2014 une coalition internationale luttant contre le groupe jihadiste Etat islamique (EI).
Une des frappes de cette coalition a tué par erreur mardi 18 combattants alliés des Forces démocratiques syriennes dans le nord-est de la Syrie, selon le commandement des forces américaines.

 

 

 

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commentaires (11)

Läâmâhhh ! Tféhhh !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

17 h 45, le 15 avril 2017

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Commentaires (11)

  • Läâmâhhh ! Tféhhh !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    17 h 45, le 15 avril 2017

  • POUR LE CHIMIQUE LES PRODUITS CHIMIQUES SONT DES BONS BONS... 100PCT DE BONBONS...

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 56, le 15 avril 2017

  • Ah parce qu'avec Bachar le chimique ce n'est pas déjà le chao?! Ce terme devrait avoir une autre définition en Russe sans doute !

    Alexandre Hage

    19 h 53, le 14 avril 2017

  • Alors on dira à ceux qui doutent du héros bashar El assad, à menteur an 2003 Irak et en 2011 lybie, menteur wou noss en 2017. La Différence c'est la réplique à ces mensonges . DIMONAMONIAQUE YAKHONT. Piège en Corée du Nord.

    FRIK-A-FRAK

    17 h 50, le 14 avril 2017

  • Jamais personne n a fait un montage pour accuser un pays democratique d utiliser des armes chimiques !comme non plus il n y a pas de guerre civile dans un pays democratique car les dirigeants acceptent l alternance politique! Le seul bombardement de populations civiles ou d hopitaux meme sans agent chimique est un crime de guerre passible du TPI.

    HABIBI FRANCAIS

    22 h 04, le 13 avril 2017

  • Les condamnations c’est du deja vue : 1 ) L’Observatoire Syrien Des Droits De L’Homme A Londres Mystérieuse Source des Médias Pour La Propagande De Guerre Contre La Syrie Les » informations » sur la Syrie proviennent en grande partie dans les médias français anglo saxons et même arabes d’une seule et même source basée non pas en Syrie mais à Londres : l’Observatoire Syrien Des Droits de L’Homme(OSDH) dont le directeur est Rami Abdel Rahmane expert en programmes de formation aux outils et services internet des jeunes « faiseurs d’opinion » 2)DANS LA PRESSE ( OLJ 2013 ) Une enquête de Foreign Policy à partir de documents déclassifiés de la CIA:Alors que certaines puissances occidentales, dont les Etats-unis, discutent de l'éventualité d'une action militaire en Syrie en réaction à des attaques chimiques présumées, Foreign Policy rapporte, s'appuyant sur des documents déclassifiés de la CIA, qu'il y a quelques années les responsables militaires et du renseignement américains n’avaient rien fait pour empêcher une série d’attaques au gaz particulièrement meurtrieres…. Tant qu’il n’ya pas d’enquete independente et internationale le raisonnement de M. Assad est correct a 100 %

    aliosha

    20 h 40, le 13 avril 2017

  • POUTINE OSA DIRE : OU BIEN LES BOMBARDEMENTS ONT FRAPPE UN DEPOT DE PRODUITS CHIMIQUES OU BIEN C,EST UN COUP MONTE... DEUX SUPPOSITIONS... ET IL OSE UTILISER SON VETO CONTRE LES INVESTIGATIONS SUR DES SUPPOSITIONS ! QUAND CINQ HEURES APRES LA FRAPPE CHIMIQUE ET EN CONNAISSANCE DE CAUSE IL DETRUISIT L,HOPITAL OU ETAIENT TRAITES LES VICTIMES... TOUS LES DEUX DES CRIMINELS !

    LA LIBRE EXPRESSION

    19 h 30, le 13 avril 2017

  • SI ON EST SI SUR DE CE QU,ON AVANCE LE VETO RUSSE SUR LE PROJET D,INVESTIGATION SUR CE QUI S,EST PASSE A KHAN CHEIKHOUN EST INCOMPREHENSIBLE ! OU PLUTOT CONFIRME L,UTILISATION D,ARMES CHIMIQUES PAR LE REGIME...

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 54, le 13 avril 2017

  • Un saint ce Bachar. Vraiment les Syriens ont la chance d'avoir un homme comme lui qui les assassine.

    Achkar Carlos

    18 h 03, le 13 avril 2017

  • Le mec est complètement à côté de ses pompes ... Ça s'appelle comment déjà cette pathologie ?

    Remy Martin

    17 h 50, le 13 avril 2017

  • papapa mais comment peut il encore mentir comme ca live in the face ... ce gars la ne connaît pas le mot .. SHAME !!!

    Bery tus

    17 h 13, le 13 avril 2017

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