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Au Liban, 3.000 réfugiés syriens évincés de campements sur ordre de l'armée, selon HRW

"Le gros problème (...) est le manque de clarté du gouvernement et de l'armée quant à l'endroit où ces gens sont censés aller", souligne Bassam Khawaja, un chercheur de HRW sur le Moyen-Orient.

Des réfugiés syriens à Bar Elias, dans la Békaa, le 28 mars 2017. REUTERS/Aziz Taher

Quelque 3.000 réfugiés syriens ont dû quitter leurs campements dans l'est du Liban après des ordres d'expulsion de l'armée, a affirmé mardi à l'AFP un responsable de Human Rights Watch.

Le Liban, qui comptait quelque quatre millions d'habitants avant le début en 2011 de la guerre en Syrie voisine, a, depuis, accueilli un million de réfugiés syriens, et nombre d'entre eux vivent dans des campements informels établis sur des terres privées.

Fin mars, l'armée libanaise avait indiqué que les réfugiés vivant dans des campements proches d'installations de sécurité, comme l'aéroport militaire de Rayak, dans la Békaa, devaient les quitter.
Une source de sécurité avait alors dit à l'AFP que la décision avait été "prise pour des raisons de sécurité". "Il ne peut y avoir de grands regroupements de population autour de bases militaires. Nous choisissons la sécurité sur toute autre considération", avait-elle ajouté.

L'ONG Human Rights Watch a dit que 10.000 réfugiés syriens risquaient de quitter leurs campements.
Déjà, "environ 3.000 personnes sont partis de leur propre chef après avoir reçu des ordres d'expulsion oraux", a déclaré à l'AFP Bassam Khawaja, un chercheur de HRW sur le Moyen-Orient.
"Les ordres (d'expulsion) ont commencé à être émis fin mars (...) et ils ont donné aux gens entre 7 et 10 jours pour évacuer les campements", a-t-il ajouté.

Bien que le délai ait expiré, HRW a dit que l'armée ne s'était pas encore livrée à des évacuations forcées.
"Mais le gros problème (...) est le manque de clarté du gouvernement et de l'armée quant à l'endroit où ces gens sont censés aller", a dit M. Khawaja.
Le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) a indiqué ne pas savoir combien de réfugiés avaient été relogés mais "certaines familles sont déjà allées sur des terres proches".
"Certaines sont parvenues à parler au propriétaire et ont été relogées sur un terrain proche (appartenant) au même propriétaire", a déclaré une porte-parole, Dana Sleiman.

Les réfugiés vivant dans des campements sur des terres privées versent un loyer au propriétaire.

Le mois dernier, le Premier ministre libanais Saad Hariri a averti que la crise des réfugiés syriens avait atteint un "point de rupture" au Liban, évoquant des "tensions" entre Libanais et Syriens qui pourraient dégénérer en "troubles civils".

 

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Quelque 3.000 réfugiés syriens ont dû quitter leurs campements dans l'est du Liban après des ordres d'expulsion de l'armée, a affirmé mardi à l'AFP un responsable de Human Rights Watch.
Le Liban, qui comptait quelque quatre millions d'habitants avant le début en 2011 de la guerre en Syrie voisine, a, depuis, accueilli un million de réfugiés syriens, et nombre d'entre eux vivent dans...

commentaires (1)

S'ils sont évincés par l'Armée, c'est qu'ils représentent un danger potentiel, et c'est une raison plus que suffisante... Alors autant ne pas s'apitoyer sur leur sort... qu'on les raccompagne à la frontière!

NAUFAL SORAYA

20 h 11, le 11 avril 2017

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Commentaires (1)

  • S'ils sont évincés par l'Armée, c'est qu'ils représentent un danger potentiel, et c'est une raison plus que suffisante... Alors autant ne pas s'apitoyer sur leur sort... qu'on les raccompagne à la frontière!

    NAUFAL SORAYA

    20 h 11, le 11 avril 2017

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