Le premier débat télévisé lundi soir sur TF1 entre les cinq candidats à l'élection présidentielle les mieux placés dans les sondages, a été policé puis animé mais sans grande surprise, pour la presse mardi.
François Fillon, Benoît Hamon, Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen et Emmanuel Macron se sont affrontés dans un long débat de trois heures trente.
"L'arène de pique" titre Libération qui décrit un débat "policé puis animé" donnant même un peu d'espoir à Laurent Joffrin: "et si, dans cette campagne folle qui déjoue tous les pronostics, les Français retrouvaient finalement leurs marques politiques, en tout cas pour le premier tour ?", écrit-il.
Les journalistes des Echos ont eux trouvé le débat "musclé mais sans dérapage" et estiment que "chacun est en réalité resté dans son couloir" ce qui leur fait se demander si "ce long premier débat télévisé, qui n'a donné lieu à aucune surprise ni à aucun faux pas majeur, permettra de faire bouger les lignes ?"
Le service politique du Figaro semble soulagé que "la campagne démarre" et a également vu en tout cas "au début" cinq candidats "courant chacun dans leur couloir."
(Lire aussi : Présidentielle française : Les principales déclarations du premier débat)
"Bons élèves"
"Au fil des échanges, les clivages sont apparus. Il y a bien la droite, le centre et la gauche, mais pas seulement", selon les journalistes du quotidien conservateur qui jugent qu'ils ont assisté à "un débat de retour sur le fond, dépoussiéré des affaires, mais parfois trop dense donc un peu confus".
Dans le Courrier picard, Daniel Muraz reconnaît que "malgré son côté artificiel et le choix très contestable de pré-sélectionner cinq candidats parmi onze, le débat de TF1 participe à +ce retour au politique+".
Pour Le Parisien/Aujourd'hui, le débat a été "dense, sérieux, pédago... mais non décisif" et précise que "les candidats ont déroulé leurs programmes, en bons élève". Le quotidien juge qu'"aucun n'a fait la différence".
Dans Le Journal de la Haute-Marne, Patrice Chabanet se demande si "le débat d'hier soir fera bouger le choix des électeurs", mais cet observateur a trouvé "beaucoup de postures dans ce débat où chacun est d'abord apparu tel qu'on le connaît dans la vie publique." et d'y voir "un vaste kaléidoscope électoral."
Enfin, Daniel Muraz (Courrier picard) rappelle qu'il reste aux candidats : "un mois pour convaincre les quelque 40 % toujours indécis."
Deux autres débats sont prévus d'ici au 23 avril, l'un sur BFMTV et CNews le 4 avril, l'autre sur France 2 le 20 avril.
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commentaires (3)
La France est divisée en 2 grands groupes . Le chouchou de la presse d'un côté , c'est Macron Et les autres qui ont leurs supporters divers . Mais on n'oublie très vite que les soutiens des médias mondiaux comme pour ( contre) le brexit et pour (contre ) trump-pète se sont méchamment plantés. EH BIEN POUR LES DURS DE LA FEUILLE AUX PORTUGAISES ENSABLÉES ON VERRA LA MÊME CHOSE EN FRANCE . Il se trouve que les peuples européens ont compris qu'en matière de sondages ( télé) commandés il valait mieux mentir . Do you know why ? Parce que les peuples sont malicieux , ils ont compris qui étaient derrière les médias (télé ) commandés. . D'ÉNORMES SURPRISES SONT À PRÉDIRE.
FRIK-A-FRAK
13 h 08, le 21 mars 2017