L'administration du président américain Donald Trump a mis à exécution vendredi ses menaces de durcissement contre l'Iran en sanctionnant son programme de missiles balistiques, mais elle a épargné pour l'instant l'accord historique sur le nucléaire.
En plein regain de tensions entre les deux adversaires historiques, le Trésor américain a imposé des mesures de rétorsion contre 25 personnes et entités soupçonnées d'avoir apporté un soutien logistique ou matériel au programme de missiles balistiques de Téhéran.
"L'Iran joue avec le feu. Ils ne se rendent pas compte à quel point le président (Barack) Obama avait été +gentil+ avec eux. Pas moi!", avait tweeté vendredi matin le nouveau président américain, qui a multiplié les déclarations belliqueuses avant cette annonce de sanctions ciblées.
"Le soutien continu de l'Iran au terrorisme et le développement de son programme de missiles balistiques fait peser une menace sur la région, sur nos partenaires dans le monde et sur les Etats-Unis", a accusé dans un communiqué John Smith, directeur par intérim du bureau du Trésor chargé des sanctions financières (Ofac).
Aux termes de ces sanctions, qui visent notamment un réseau de soutien basé au Liban, aux Emirats arabes unis et en Chine, les personnes et entités ciblées voient leurs éventuels avoirs aux Etats-Unis gelés et ne peuvent plus faire de transaction avec des structures américaines.
Ci-dessous, les noms des deux ressortissants libanais et des quatre entités libanaises visés par les nouvelles sanctions :
Yahya el-Hajj (alias Yahya al-Haj, alias Yehia Issa Mohamad), Muhammad 'Abd-al-Amir Farhat (alias Mohammad Farhat, alias Mohammad Abdul Amir Farhat), Maher Trading and Construction Company (alias Maher Trading and Engineering, alias Maher Company), Mirage for Engineering and Trading (alias Mirage for Engineering), Mirage for Waste Management and Environmental Services SARL, Reem Pharmaceutical (alias Reem Pharmaceutical, LCC; alias Reem Pharmaceutical, SARL,; alias Reem Pharmaceutical, SAL)
Ce nouvel arsenal a été dévoilé après une série de menaces proférées ces derniers jours par Washington contre Téhéran, les deux gouvernements n'ayant plus de relations diplomatiques depuis 1980, dans la foulée de la Révolution islamique de 1979.
(Pour mémoire : Trump cherche à pousser Téhéran à la faute)
'Rien n'est exclu'
Interrogé jeudi à la Maison Blanche sur une éventuelle action militaire contre l'Iran, le président Trump avait répondu: "rien n'est exclu".
Cette poussée de fièvre avait été déclenchée le 29 janvier par le test d'un missile balistique iranien auquel le nouveau conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche Michael Flynn - réputé être un dur contre l'Iran - avait répliqué par une "mise en garde" contre le rôle "déstabilisateur" de la puissance régionale chiite au Moyen-Orient.
Des accusations que lançait déjà l'administration Obama pour dénoncer, par exemple, le soutien iranien au régime syrien, au Hezbollah libanais ou aux rebelles chiites houthis au Yémen.
L'Iran est l'un des trois pays - avec la Syrie et le Soudan - à figurer depuis 1984 sur la liste noire du département d'Etat des "Etats soutenant le terrorisme".
(Il me plaît, Donald Trump, l'impression de Fifi ABOU DIB)
L'accord de Vienne, en vigueur depuis un an, est l'une des grandes réussites diplomatiques de Barack Obama qui s'était efforcé d'apaiser les tensions internationales avec l'Iran.
Et même si son successeur Donald Trump a maintes fois menacé de "déchirer" ce règlement "désastreux", il semble pour l'instant vouloir conserver cet accord multilatéral connu sous son acronyme anglais JCPOA (Joint Comprehensive Plan of Action).
Le Trésor a précisé que ses mesures contre le programme balistique iranien ne violaient pas la levée des sanctions prévue par le JCPOA. "Les sanctions prises aujourd'hui visent à réprimer des actions perpétrées en dehors du JCPOA", a insisté un responsable américain.
La fermeté de l'exécutif américain a été saluée par des élus des deux bords au Congrès.
Le sénateur républicain Tom Cotton s'est félicité que "le président (Trump) tienne ses promesses", exhortant "l'Iran des Ayatollah (...) à cesser et à s'abstenir immédiatement (...) de toute provocation".
L'élu démocrate Eliot Engel a aussi estimé que les sanctions étaient "méritées" face à "une violation claire du droit international".
Dans une note de recherche jeudi, le centre Eurasia Group s'était inquiété d'une "spirale" entre les Etats-Unis et l'Iran, tout en jugeant que "l'accord nucléaire n'était pas en danger immédiat".
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Pour le moment on dira chien qui aboie ne mord toujours pas. Je ne pense pas que le clown Trump ira jusqu'à mettre " tout à exécution" , si ça pouvait se faire Obama n'aurait pas hésité une seule seconde. Ils ont les mêmes maîtres et donneurs d'ordre.
22 h 56, le 03 février 2017