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À La Une - Liban

Législatives et déchets au menu du Conseil des ministres

De nouveaux projets de loi électorale examinés dans les prochains jours, affirment plusieurs responsables.

Les dossiers de la loi électorale et de la crise des déchets ont été évoqués mercredi lors du Conseil des ministres, présidé par le Premier ministre Saad Hariri au Grand Sérail, au cours duquel l'ensemble des propositions inscrits à l'ordre du jour ont été adoptés. Photo Dalati et Nohra

Les dossiers de la loi électorale et de la crise des déchets ont été évoqués mercredi lors du Conseil des ministres, présidé par le Premier ministre Saad Hariri, au Grand Sérail, au cours duquel l'ensemble des points inscrits à l'ordre du jour ont été adoptés.

"Nous ne devons pas renoncer"
"L'absence d'un accord sur une nouvelle loi électorale ne signifie pas que nous sommes arrivés à une impasse. Nous ne devons pas renoncer", a déclaré le ministre de l'Information Melhem Riachi à l'issue du Conseil des ministres. Exprimant son refus de la loi dite de 1960 en vigueur, basée sur le scrutin majoritaire, M. Riachi a indiqué que de nouvelles moutures seront examinées, ajoutant qu'un travail sérieux est mené pour aboutir à une nouvelle loi électorale.

Plus tôt dans la journée, le chef du Parlement Nabih Berry avait indiqué, lors de sa rencontre hebdomadaire avec des députés, que le projet de loi électorale qui était en discussion a été "enterré", ajoutant que d'autres moutures vont être étudiées par des experts qui feront leur rapport à la commission quadripartite, composée des représentants du Courant du Futur, du Hezbollah, du mouvement Amal et du Courant patriotique libre (CPL), qui examine ce dossier.

"Les discussions se poursuivent", a déclaré de son côté Georges Adwan, député des Forces libanaises (FL). Sur ce sujet, le leader des FL, Samir Geagea, a déclaré que le projet de loi électorale qui suscite le moins de refus est la loi mixte, alliant scrutins proportionnel et majoritaire, "car elle réunit l'ensemble des formations politiques au milieu du chemin", insistant sur la nécessité de transposer l'accord de Taëf dans cette nouvelle loi électorale. "L'heure de voter une nouvelle loi électorale a sonné", a-t-il martelé. 

La loi en vigueur, dite de 1960, prévoit un mode de scrutin majoritaire. Elle est critiquée par la plupart de la classe politique, du moins en apparence, à l'exception des joumblattistes. Parmi les lois proposées, certains textes prévoient la proportionnelle ou un mode de scrutin mixte.

 

Les joumblattistes persistent et signent
Le porte-parole du gouvernement a repris les propos tenus par M. Hariri en ouverture de la réunion, expliquant que "les divergences ne signifient pas que l'on est dans une impasse", soulignant par ailleurs que la nouvelle loi électorale ne devaient menacer aucune composante politique ou communauté. Le chef du gouvernement a également rappelé que le gouvernement était tout autant attaché à la tenue des législatives dans les délais, tel qu'indiqué dans la déclaration ministérielle, qu'à l'élaboration d'une nouvelle loi électorale.

M. Hariri a en outre affirmé que le président libanais Michel Aoun et lui-même étaient sur la même longueur d'onde sur ce sujet. "Ceux qui parient sur une détérioration de la relation entre les pôles du pouvoir doivent savoir que cela ne se produira pas", a-t-il averti.
Lors du dernier Conseil des ministres, le président Aoun avait déclaré, à l'occasion d'une discussion au sujet des élections législatives, qu'il préférait le vide à la prorogation du mandat des députés, réaffirmant sa volonté d'organiser les élections dans les délais et sous l'égide d'une nouvelle loi électorale.

A l'issue du Conseil des ministres, M. Hariri a reçu le député Waël Bou Faour, membre du bloc parlementaire dirigé par le leader druze Walid Joumblatt. "Nous ne sommes concernés par aucune mouture en dehors des cadres du scrutin majoritaire et de Taëf", a déclaré ce dernier.

Plus tôt dans la journée, M. Joumblatt s'était lui aussi exprimé sur les projets de loi électorale, estimant que ces projets sont "anticonstitutionnels". "Arrêtons de proposer des projets de loi électorale qui divisent et qui sont anticonstitutionnels", a déclaré M. Joumblatt sur son compte Twitter. "Appliquez Taëf et le chantage au vide n'est pas constitutionnel", a-t-il ajouté.

Mardi, une délégation du bloc parlementaire du Rassemblement démocratique du leader druze avait exprimé son refus catégorique des "formules proposées pour la loi électorale", en référence notamment aux moutures fondées sur la proportionnelle.

 

(Lire aussi : Les joumblattistes rejettent « catégoriquement » les formules proposées)

 

Retour à la case départ ?
Préalablement à la réunion, plusieurs ministres s'étaient exprimés, notamment au sujet des législatives prévues en mai prochain et de la nouvelle loi électorale. Le ministre de l'Intérieur, Nouhad Machnouk, avait ainsi estimé que la convocation du corps électoral " sera peut-être au menu de la séance de la semaine prochaine à Baabda".

Lors d'une conversation à bâtons rompus avec la presse, le ministre des Finances, Ali Hassan Khalil, avait de son côté signalé que les discussions portent sur les moyens de parvenir à la meilleure formule pour la loi électorale. "Nous ne sommes pas retournés à la case départ", a-t-il assuré. Il répondait au ministre d'Etat, Michel Pharaon, qui a, lui, estimé que les discussions "repartent de zéro".

Pour le ministre du Travail, Mohammad Kabbara, la formule électorale envisagée actuellement "n'est que des mots", estimant qu'il n'y a toujours rien de concret. De son côté, le ministre des affaires étrangères et chef du CPL, Gebran Bassil, a affirmé qu'une nouvelle loi sera certainement élaborée.

 

(Lire aussi : Les projets de loi électorale du CPL et les amendements qui changent tout, le décryptage de Scarlett Haddad)

 

Déchets : le plan du gouvernement précédent sera mis en place
Par ailleurs, Melhem Riachi a affirmé que Saad Hariri a insisté lors du Conseil des ministres sur l'importance de la mise en œuvre du plan de gestion des déchets, adopté en mars dernier par le précédent gouvernement présidé par Tammam Salam. Indiquant que la commission ministérielle chargée de ce dossier va se réunir dans les prochaines heures, M. Riachi a déclaré que le gouvernement "ne permettra pas que le Liban soit à nouveau noyé sous les déchets".

Mardi, le juge des référés de Baabda, Hassan Hamdane, s'est prononcé en faveur d'une fermeture définitive de la décharge de Costa Brava, mais avec une période de sursis de quatre mois devant permettre aux autorités de trouver une alternative.

Lundi, Michel Aoun, avait évoqué, à l'occasion d'une réunion avec des présidents de Fédérations de municipalités du Liban, l'élaboration prochaine d'un nouveau plan de gestion des déchets.

La décharge de Costa Brava est au cœur du plan gouvernemental de gestion des déchets. Elle accueille, depuis avril, quelque 1 200 tonnes de déchets par jour, soit ceux d'une partie de Beyrouth et du Mont-Liban, l'autre partie étant acheminée vers la seconde décharge en construction, à Bourj Hammoud.

 

 

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Les dossiers de la loi électorale et de la crise des déchets ont été évoqués mercredi lors du Conseil des ministres, présidé par le Premier ministre Saad Hariri, au Grand Sérail, au cours duquel l'ensemble des points inscrits à l'ordre du jour ont été adoptés.
"Nous ne devons pas renoncer""L'absence d'un accord sur une nouvelle loi électorale ne signifie pas que nous sommes...

commentaires (3)

"Déchets" ?! Qui se ressemble s'assemble....

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

19 h 11, le 01 février 2017

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Commentaires (3)

  • "Déchets" ?! Qui se ressemble s'assemble....

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    19 h 11, le 01 février 2017

  • HAHAHA ! DECHETS AU MENU... BON APPETIT MESSIEURS...

    LA LIBRE EXPRESSION

    16 h 58, le 01 février 2017

  • Déchets au menu ... rien de plus appétissant.

    Remy Martin

    16 h 50, le 01 février 2017

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