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À La Une - Liban

Loi électorale : la formule mixte fait son chemin

Une proposition pourrait être présentée à la mi-février, déclare Zahra.

Photo d'archives Reuters

Les déclarations de plusieurs responsables politiques qui se sont exprimés dimanche donnent à penser que les discussions au sujet de la loi électorale, portant sur un mode de scrutin mixte alliant proportionnel et majoritaire, dans la perspective des élections législatives prévues en mai prochain, ont enregistré de très nets progrès.

Nouvelle loi mi-février, selon Zahra
Signe de ces progrès, le député Antoine Zahra, membre des Forces Libanaises (FL), a déclaré dimanche qu'il s'attendait à l'élaboration et le vote d'une nouvelle loi électorale d'ici à la mi-février et à un report technique des legislatives de six ou sept mois.

"Les formations politiques semblent se diriger vers l'adoption du projet de loi proposé par les FL, le PSP du leader druze Walid Joumblatt et le Courant du Futur, mais quelque peu modifié", a déclaré M. Zahra lors d'un entretien à la radio, ajoutant que le projet de la loi dite "orthodoxe", permettant aux électeurs d'élire les députés issus de leur communauté d'origine, avait été écarté.
La loi de 1960, basée sur le mode de scrutin majoritaire plurinominal, est critiquée, du moins en apparence, par presque toute la classe politique, à l'exception notable des joumblattistes.

"La proportionnelle garantit le respect de la diversité et du partenariat dans un pays comme le Liban, a estimé M. Zahra. L'adoption du scrutin mixte rassurerait l'ensemble des composantes, notamment la communauté druze, et l'abrogation de la loi de 1960 éliminerait les craintes des chrétiens", a-t-il ajouté.

 

(Lire aussi : La formule mixte de plus en plus probable...)

 

Entente CPL-Hezbollah
De son côté, le patriarche maronite, Mgr Béchara Rahi, a affirmé dimanche que les lois ne devaient pas être votées selon "les intérêts des hommes et des factions, mais pour l'intérêt du Liban et de son peuple", regrettant que le président libanais Michel Aoun ait eu "besoin de taper du poing sur la table" lors du dernier Conseil des ministres pour accélérer les discussions.

"Nous sommes contre la loi de 1960 et contre la prorogation du mandat des députés, et nous réclamons une loi moderne qui n'élimine personne", a pour sa part déclaré Ali Ammar, député du Hezbollah. Il s'est exprimé à l'église Mar Mikhaël, situé à Chiyah, où avait été signé en février 2006 le document d'entente entre le Courant patriotique libre (CPL) et le Hezbollah.

"Par ses ententes avec le Hezbollah et les FL, le CPL a brisé les barrières, pour la dignité et la liberté du Liban", a de son côté déclaré le chef de la diplomatie et chef du CPL Gebran Bassil lors d'une réunion publique à Furn el-Chebbak. Il s'est ensuite rendu à l'église Mar Mikhaël.

Plusieurs réunions regroupant des représentants du Hezbollah, du mouvement Amal, des FL et du CPL ont eu lieu ces deniers jours sur le dossier de la loi électorale. Dans ce débat, le CPL, le Hezbollah et Amal se sont prononcés en faveur de la proportionnelle.

 

 

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