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Liban

Berry élude la proportionnelle

Le président de la Chambre recevant hier à Aïn el-Tiné une délégation de l’ordre de la presse. Photo ANI

Le président de la Chambre, Nabih Berry, a réaffirmé hier son refus de « tout nouveau report des législatives dans l'absolu », c'est-à-dire qu'il s'agisse d'un report technique ou d'un report plus long. « Le pire du pire, c'est le report », a-t-il martelé, devant une délégation de l'ordre de la presse, emmenée par son président Aouni Kaaki, qu'il recevait à Aïn el-Tiné. « La loi de 1960 qui maintiendra la situation telle quelle au Parlement et écartera les voix indépendantes ne saurait garantir une juste représentativité », a-t-il expliqué. S'il a confirmé « qu'aucune entente ne s'est pour l'instant ébauchée sur une loi donnée et que des rencontres sérieuses ont lieu énergiquement pour y aboutir », il a surtout insisté sur l'impératif que « la nouvelle loi ait l'aval de toutes les parties ». S'abstenant de mentionner la proportionnelle, il a dit qu'il « n'appuierait aucune loi à laquelle s'opposerait l'une ou l'autre des communautés », par souci d'éviter « un schisme dans le pays ».
C'est dans une logique de dialogue que s'est également prononcé M. Joumblatt dans un tweet, en omettant de se référer à la loi de 1960. « La loi électorale est une opération chirurgicale délicate, dont la réussite exige précision, patience, concertation et dialogue. À propos, l'opération ne pourra réussir si l'un des chirurgiens en est écarté (...) c'est pourquoi nous insistons sur le dialogue positif loin de l'anesthésie du bloc opératoire », a-t-il dit.
C'est « une disposition à dialoguer sur une loi qui n'exclut personne » qu'a ainsi exprimée le député Akram Chehayeb, après une visite au siège du bloc parlementaire du Hezbollah, à la tête d'une délégation de la Rencontre démocratique. « Notre visite vient confirmer que toute loi électorale ne se fera que par un consensus entre tous les Libanais », a-t-il dit, en annonçant « une réunion prochaine au palais de Baabda pour examiner certains détails de la loi électorale ». M. Chehayeb a néanmoins rappelé que « les circonstances actuelles ne se prêtent pas à la proportionnelle, qui était pourtant le rêve de Kamal Joumblatt. La proportionnelle et le confessionnalisme sont deux voies qui ne se rencontrent pas et l'approbation d'une loi électorale qui renforce la citoyenneté nécessite un ensemble de réformes : l'abolition du confessionnalisme politique, une nouvelle législation sur les partis politiques, l'application de Taëf, l'abaissement de l'âge de vote... ».
C'est en revanche en faveur de « la proportionnelle sur base d'une circonscription unique libérée du critère communautaire » que s'est encore prononcé le député Assaad Hardane, à l'issue de sa visite hier à Aïn el-Tiné. Une position qu'a également défendue hier la Jamaa islamiya dans un communiqué.

Le président de la Chambre, Nabih Berry, a réaffirmé hier son refus de « tout nouveau report des législatives dans l'absolu », c'est-à-dire qu'il s'agisse d'un report technique ou d'un report plus long. « Le pire du pire, c'est le report », a-t-il martelé, devant une délégation de l'ordre de la presse, emmenée par son président Aouni Kaaki, qu'il recevait à Aïn el-Tiné....

commentaires (3)

Que chaque communauté confessionnelle élise ses "propre" députés, et qu'ils fichent la paix aux peuples libanais(h) !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

10 h 58, le 26 janvier 2017

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Commentaires (3)

  • Que chaque communauté confessionnelle élise ses "propre" députés, et qu'ils fichent la paix aux peuples libanais(h) !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    10 h 58, le 26 janvier 2017

  • TROP DE REVEURS ET TROP DE MARCHANDAGES... LE PROJET DE LOI FERZLIOTE -DIT ORTHODOXE- EST CELUI DE LA JUSTE REPRESENTATION DES COMMUNAUTES SUR BASDE DU 50/50...

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 51, le 26 janvier 2017

  • Bien sur la proportionnelle est le mode de vote le plus démocratique (sur le papier) mais dans les faits c'est la cacophonie et dans l'immobilisme un scrutin majoritaire a comme avantage une prise de décision unique sur les dossiers et si au bout du mandat les majoritaires n'ont pas satisfait les électeurs ils sont viré Au Liban c'est trop facile avec le système en place chacun accuse l'autre de la responsabilité de la non réalisation des projets même si ils sont majoritaire

    yves kerlidou

    10 h 04, le 26 janvier 2017

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