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À La Une - Liban

Le gouvernement Hariri obtient la confiance du Parlement

Sur les 92 députés présents dans l'hémicycle, 87 ont voté la confiance, quatre ont voté contre et un seul s'est abstenu.

Le gouvernement libanais, présidé par Saad Hariri, a obtenu mercredi 28 décembre 2016 la confiance du Parlement. REUTERS/Jamal Saidi

Le gouvernement de Saad Hariri a obtenu mercredi sans surprise la confiance du Parlement, à l'issue de deux jours de débats, parfois houleux, autour de la déclaration ministérielle. Sur les 92 députés présents dans l'hémicycle, 87 ont voté la confiance. Les députés des Kataëb, Samy Gemayel, Nadim Gemayel et Samer Saadé ainsi que le député du Akkar Khaled Daher n'ont pas accordé leur confiance au cabinet alors que le député de la Jamaa Islamiya, Imad el-Hout, s'est abstenu de voter.

Peu après le début de la séance, M. Hariri a répondu aux remarques formulées la veille par une vingtaine de députés qui commentaient la déclaration ministérielle du gouvernement de "regain de confiance".

"J'ai écouté avec attention hier les interventions des députés et le gouvernement a tiré bénéfice de leurs remarques", a dit M. Hariri. "Oui, il y a des questions qui ne font pas l'unanimité dans le pays. Notamment l'arsenal (du Hezbollah, ndlr). Nous en sommes conscients. Nous avons calmement dit qu'il y a une stratégie de défense pour débattre de cela", s'est-il empressé d'ajouter, afin d’apaiser les appréhensions des détracteurs du parti chiite.

Saad Hariri a également promis de suivre l'affaire des militaires libanais kidnappés depuis août 2014 par le groupe jihadiste État islamique, assurant que le gouvernement œuvrera à assurer leur retour. Aucune nouvelle n'a été donnée sur leur sort depuis près d'un an.

 

(Lire aussi : Le Hezbollah « tend la main » tant que la déclaration ministérielle est respectée)

 

"Engagement définitif envers le TSL"
Par ailleurs, M. Hariri a abordé la question du vote d'une nouvelle loi électorale à l'approche des législatives prévues en mai. "Aujourd'hui, nous ne sommes pas encore d'accord sur la nouvelle loi électorale à adopter, en revanche nous sommes tous favorables à l'adoption d'un nouveau texte. Vous, en tant que Parlement avez un rôle à jouer, et nous de même en tant que gouvernement. Quant au quota féminin, je pense que nous sommes tous d'accord là-dessus", a poursuivi Saad Hariri.

"Pour ce qui est du Tribunal spécial pour le Liban (chargé de juger les assassins de l'ex-Premier ministre Rafic Hariri, père de l’actuel chef du gouvernement), il y a apparemment un souci autour du terme +en principe+, a fait remarquer M. Hariri, en tentant d'expliquer ce que le terme veut dire. Il a cependant estimé qu'en réalité il n'y avait pas matière à débat. "Nous avons assuré notre engagement définitif envers le TSL", a-t-il insisté.

"Nous avons assuré dans notre déclaration ministérielle que nous veillerons à l'indépendance de la Justice", a-t-il ajouté. "Et pour la première fois, il existe un ministère pour lutter contre la corruption. Jusqu'à présent, nous sommes un État qui effectue les démarches administratives sur papier. Pour mettre un terme à la corruption, nous devons assurer l'informatisation des administrations".

 

(Lire ausi : Le Hezbollah chez Joumblatt « pour le rassurer » sur la loi électorale)

 

"Les gens sont fatigués"
Le Premier ministre a ensuite balayé les pronostics pessimistes prévoyant des blocages au niveau du fonctionnement des institutions, après l'élection de Michel Aoun à la présidence de la République.

"D'aucuns ont prévu des blocages qui auraient pu survenir après l'élection du président Aoun (...). Mais nous voilà aujourd'hui, et j'estime qu'il y a un climat positif dans le pays. Et cela n'a rien à voir avec les circonstances régionales. Ce climat est le fruit de démarches purement libanaises. Chacun de nous a pris des risques. Que ce soit nous ou les parties adverses. Nous avons fait cela dans l'intérêt des gens, car ils sont fatigués".

Et Saad Hariri de conclure : "Notre devoir est de produire des résultats et de travailler sur tous les points que nous avons mentionnés dans notre déclaration ministérielle. Même si ce gouvernement n'a une durée de vie que de cinq ou six mois", en raison des prochaines législatives.

 

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Le gouvernement de Saad Hariri a obtenu mercredi sans surprise la confiance du Parlement, à l'issue de deux jours de débats, parfois houleux, autour de la déclaration ministérielle. Sur les 92 députés présents dans l'hémicycle, 87 ont voté la confiance. Les députés des Kataëb, Samy Gemayel, Nadim Gemayel et Samer Saadé ainsi que le député du Akkar Khaled Daher n'ont pas accordé...
commentaires (4)

Donc, ceux qui prétendent vouloir lutter contre la corruption, sont ceux-là mêmes qui sont corrompus? Cherchez l'erreur...

Gros Gnon

19 h 34, le 28 décembre 2016

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Commentaires (4)

  • Donc, ceux qui prétendent vouloir lutter contre la corruption, sont ceux-là mêmes qui sont corrompus? Cherchez l'erreur...

    Gros Gnon

    19 h 34, le 28 décembre 2016

  • ET LE CHANGEMENT CONTINUE A PETITS PAS MAIS IL CONTINUE... ET LA BOUSSOLE D,AUTRUI N,INDIQUE QUE L,OPPOSE... ILS S,ENRAGENT...

    LA LIBRE EXPRESSION

    16 h 54, le 28 décembre 2016

  • Avec un gouvernement national dont 17 de ses membres gouvernent selon les voeux d'une formation séparatiste, je me demande comment va-t-il fonctionné... pour mettre un terme à la corruption, entre autres...

    Un Libanais

    16 h 31, le 28 décembre 2016

  • A la bonheur. Tout le monde pourra bosser en paix sous l'ombrelle de la résistance du HEZB résistant.

    FRIK-A-FRAK

    12 h 39, le 28 décembre 2016

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