Le chef des Kataëb, Samy Gemayel, a annoncé hier ne pas avoir accordé sa confiance au nouveau gouvernement. « Partant de la forme du gouvernement et du refus d'une pensée politique contraire à notre vision d'un Liban développé, nous n'accorderons pas notre confiance au gouvernement », a dit M. Gemayel.
« Beaucoup nous ont demandé d'accepter la situation. Nous avons beaucoup réfléchi et nous nous sommes demandés s'il ne devait pas rester une voix libre au Liban et une opposition pour montrer les erreurs et s'exprimer au nom d'une grande partie des Libanais qui refusent ce qui se passe », a ajouté le chef des Kataëb.
« Le gouvernement est monochrome et je le dis sincèrement, nous n'avons été informés de sa composition qu'à la dernière minute. On nous a proposé d'y participer sans que nous en connaissions les équilibres (politiques) », a souligné Samy Gemayel. « Il n'y a pas de souveraineté complète au Liban. Nous nous sommes soulevés parce que la souveraineté est un droit donné aux citoyens pour décider de leur sort et de leur avenir (...). Nous méritons une vraie démocratie avec un attachement à la vie constitutionnelle et des institutions qui travaillent sans blocage », a-t-il lancé.
« Nous aurions pu facilement participer aux transactions qui ont eu lieu pour l'élection présidentielle ou la formation du gouvernement, sans savoir où cela nous aurait menés. Nous représentons le peuple libanais et refusons que le Liban soit entraîné dans des batailles qui ne le concernent pas », a déclaré Samy Gemayel, qui a par ailleurs invité le Parlement à œuvrer pour une IIIe République qui sera bâtie sur un congrès pour la « réconciliation et la franchise ».
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