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À La Une - Liban

Premier Conseil des ministres du nouveau gouvernement Hariri

"La déclaration ministérielle pourrait être prête avant Noël", affirme Machnouk.

Photo officielle du gouvernement de Saad Hariri prise au palais présidentiel de Baabda, le 21 décembre 2016, en présence du président Michel Aoun et du chef du Parlement Nabih Berry.

Le nouveau gouvernement présidé par Saad Hariri, dont la composition a été annoncée dimanche, a tenu mercredi son premier Conseil des ministres au palais présidentiel de Baabda en présence du chef de l'Etat Michel Aoun.

Déclaration ministérielle
"Nous allons œuvrer en faveur de la sauvegarde de la stabilité sécuritaire et nous accorderons la priorité aux dossiers qui tiennent à cœur au peuple libanais", a déclaré le ministre de l'Information, Melhem Riachi, à l'issue du Conseil des ministres, indiquant que les prochaines séances du gouvernement se tiendront tous les mercredis.

Soulignant que "les ministres seront tenus responsables de toute négligence en matière de corruption au sein de leur ministère", M. Riachi a ajouté que Michel Aoun a fait de l'élaboration de la déclaration ministérielle l'une des premières missions du gouvernement.

Lors de ce Conseil des ministres, la commission chargée de la rédaction de la déclaration ministérielle a été formée. Présidée par le chef du gouvernement, elle comprend le ministre de l'Intérieur Nouhad Machnouk, pour le Futur, de la Jeunesse et des Sports Mohammad Fneich, pour le Hezbollah, le ministre de la Justice Salim Jreissati pour le compte du président Aoun, le ministre des Affaires sociales Pierre Bou Assi, représentant les Forces libanaises, le ministre de l'Education Marwan Hamadé représentant le PSP du leader druze Walid Joumblatt, le ministre des Travaux publics et des Transports Youssef Fenianos, au nom du courant des Marada, ainsi que le ministre des Finances Ali Hassan Khalil, pour le mouvement Amal.

Cette commission a tenu sa première réunion dans l'après-midi au Grand Sérail, siège du gouvernement, dans le centre-ville de Beyrouth. A l'issue de la réunion, M. Machnouk a indiqué que "le brouillon de la déclaration ministérielle ne dépasse pas les quatre pages". "La déclaration pourrait être prête avant Noël", a-t-il ajouté. Le ministre de la Justice, Salim Jreissati, a de son côté affirmé qu'il y a "un accord sur les principaux titres de la déclaration ministérielle" et que la sécurité, l'économie, les réfugiés et la nécessité d'adopter une nouvelle loi électorale seront mentionnés dans la déclaration.

Interrogé, avant le début de la réunion, sur la question du triptyque peuple - armée - résistance, M. Machnouk a répondu : "Pourquoi le mentionner tant que nous adopterons le discours d'investiture (de Michel Aoun) et la déclaration ministérielle de l'ancien gouvernement?". "La proportionnelle sera mentionnée dans la déclaration mais nous ne savons pas encore quelle formule sera utilisée", a également indiqué le ministre.

Le président Aoun s'est engagé lors de son investiture à sauvegarder la neutralité du Liban à l'égard des conflits internationaux et régionaux, notamment en Syrie voisine. Il a également promis d'apporter changement et réforme.

Selon Nawar Sahili, député de Baalbeck-Hermel, membre du Hezbollah, le chef du Parlement Nabih Berry "souhaite que la déclaration ministérielle lui soit envoyé avant samedi afin de fixer les séances parlementaires consacrées au vote de confiance au gouvernement entre Noël et le Jour de l'An".
"Nous espérons que la déclaration ministérielle sera élaborée avant la fin de l'année", avait déclaré plus tôt dans la journée M. Berry à l'issue d'un entretien avec Michel Aoun et Saad Hariri à Baabda.

 

(Lire aussi : Les équilibres politiques appelés à changer après les législatives)

 

Aoun définit les priorités
Plus tôt dans la matinée, les ministres du gouvernement Hariri avaient posé pour la photo officielle.

A l'ouverture du Conseil des ministres, Michel Aoun a défini les priorités du gouvernement, à savoir le dossier de la loi électorale, l'organisation des élections législatives prévues en mai 2017, l'adoption du budget et les demandes des Libanais.

Lors de sa rencontre hebdomadaire avec les députés, M. Berry a déclaré que "la priorité doit être donnée à l'adoption rapide d'une nouvelle loi électorale basée sur le scrutin proportionnel".

La loi électorale dite de 1960, actuellement en vigueur, prévoit un scrutin majoritaire plurinominal. Elle est critiquée, du moins en apparence, par toutes les composantes politiques du pays, lesquelles appellent à adopter une nouvelle loi au Parlement, mais n'ont toujours pas abouti à un accord à ce sujet.

Plusieurs formations, dont le Courant patriotique libre, le Hezbollah et Amal, se sont prononcées en faveur du mode proportionnel. Le PSP, le Courant du Futur, dirigé par M. Hariri, et les Forces libanaises s'étaient accordés sur une proposition de loi électorale dite "mixte", alliant majoritaire et proportionnelle.

 

 

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commentaires (1)

Donc le chef du parlement fait partie du gouvernement ????

Remy Martin

16 h 21, le 21 décembre 2016

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Commentaires (1)

  • Donc le chef du parlement fait partie du gouvernement ????

    Remy Martin

    16 h 21, le 21 décembre 2016

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