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"Une vingtaine" de mosquées fermées en France depuis décembre "et il y en aura d'autres"

"Nous expulsons aussi : (...) 80 arrêtés d'expulsions ont été pris" depuis 2012, affirme Cazeneuve.

Des personnes en train de prier dans la mosquée Yahya, à Saint-Etienne-du-Rouvray, en France, le 29 juillet 2016. / AFP / CHARLY TRIBALLEAU

"Une vingtaine" de mosquées et salles de prière considérées comme radicales ont été fermées depuis décembre en France et "il y en aura d'autres", de même que des expulsions de prédicateurs extrémistes, a déclaré lundi le ministre français de l'Intérieur.

Bernard Cazeneuve s'exprimait devant la presse après avoir reçu le président et le secrétaire général du Conseil français du culte musulman (CFCM), Anouar Kbibech et Abdallah Zekri.
"Il n'y a pas de place - et nous nous le sommes dit - en France pour ceux qui dans des salles de prière ou dans des mosquées appellent et provoquent à la haine, et ne respectent pas un certain nombre de principes républicains, je pense notamment à l'égalité entre les femmes et les hommes", a souligné le ministre.

"C'est la raison pour laquelle j'ai pris la décision il y a quelques mois, soit dans le cadre de l'état d'urgence, soit en mobilisant tous les moyens du droit commun, soit par des mesures administratives, de fermer des mosquées. C'est une vingtaine de mosquées et de salles qui ont été fermées et il y en aura d'autres, compte tenu des informations dont nous disposons", a-t-il prévenu.

La France compte quelque 2.500 mosquées et salles de prière, dont environ 120 sont considérées comme diffusant une idéologie fondamentaliste salafiste.

 

(Lire aussi : Les musulmans de France appelés à assister aux messes en hommage au prêtre égorgé)

 

"Nous expulsons aussi : (...) 80 arrêtés d'expulsions ont été pris" depuis 2012, a ajouté le ministre. "Il y a plusieurs dizaines d'arrêtés d'expulsion en cours d'examen, je poursuivrai avec la plus grande résolution cette politique", a-t-il martelé.

La réunion de lundi entre le ministre et les responsables du CFCM portait notamment sur l'organisation et le financement de l'islam en France, très critiqués dans la classe politique et jusque dans les rangs musulmans dans la foulée des attentats du 14 juillet en bordure de mer à Nice (84 morts, 435 blessés) et du 26 juillet dans une église de Saint-Etienne-du-Rouvray (nord-ouest) : un prêtre égorgé, un blessé grave.

M. Cazeneuve a confirmé qu'une "fondation de l'islam de France" allait être relancée, qui aura notamment pour mission d’œuvrer à "garantir la totale transparence dans le financement" des mosquées, "dans le respect rigoureux des principes de la laïcité".
"Il y a là un travail technique qui est difficile, sur lequel nous travaillons de façon extrêmement méthodique et qui me conduira à faire des propositions complémentaires au Premier ministre dans le courant de l'été, de sorte à ce que nous puissions proposer un dispositif global cohérent dans le courant du mois d'octobre", a-t-il annoncé.

 

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"Une vingtaine" de mosquées et salles de prière considérées comme radicales ont été fermées depuis décembre en France et "il y en aura d'autres", de même que des expulsions de prédicateurs extrémistes, a déclaré lundi le ministre français de l'Intérieur.
Bernard Cazeneuve s'exprimait devant la presse après avoir reçu le président et le secrétaire général du Conseil français...

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