La procédure judiciaire se poursuit contre Sally Faulkner, qui a tenté d'enlever ses enfants au Liban

Le juge d'instruction du Mont-Liban, Rami Abdallah, a émis jeudi un acte d'accusation pour tentative d'enlèvement contre Sally Faulkner, une Australienne ayant tenté d'enlever Noah, son fils de trois ans, et sa fille Lahela, âgée de cinq ans, à Hadath-Choueifat le 6 avril dernier, et contre ses complices.
Trois de ses complices travaillent pour le compte de Child Abduction Recovery International (Cari), une entreprise spécialisée dans la récupération d'enfants retenus dans le giron de l'un des parents.

La publication de cet acte d'accusation intervient en l'absence de l'accusée, qui a quitté le Liban pour l'Australie en vertu d'un accord avec le père de ses enfants, Ali al-Amine, stipulant que Mme Faulkner s'engageait à ne plus tenter d'enlever ses enfants à leur père. La procédure judiciaire se poursuit néanmoins au Liban.

Selon l'acte d'accusation, Mme Faulkner est passible d'une peine de sept ans de prison alors que ses autres complices, des membres de l'équipe de télévision australienne, travaillant pour l'émission « 60 Minutes » de Channel Nine, impliqués dans cette rocambolesque tentative d'enlèvement, sont passibles d'amendes de moins de 1 000 dollars.
L'équipe était composée de la journaliste Tara Brown, du producteur Stephen Rice, qui a démissionné depuis, du preneur de son David Bailment et du cameraman Ben Williamson, tous rentrés en Australie.

L'équipe de télévision australienne a commis "des erreurs inexcusables", selon les conclusions d'une enquête interne à la chaîne qui devait diffuser son reportage, rendue publique le 27 mai dernier.

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L'équipe avait été arrêtée au Liban. Les journalistes avaient été inculpés pour enlèvement et détenus près de deux semaines avant que le père des enfants, Ali al-Amine, accepte de retirer ses plaintes.

Des éléments présentés au tribunal de Beyrouth saisi de l'affaire avaient montré que Channel Nine avait versé au nom de Mme Faulkner plus de 100 000 dollars australiens (64 500 euros) à l'entreprise Cari. La maman, qui accusait son ex-mari d'avoir refusé de permettre à leurs deux enfants de rentrer en Australie après des vacances au Liban, avait fait appel à la chaîne dans ce combat. En retour, Channel Nine obtenait l'exclusivité sur cette histoire.

Les deux enfants avaient été enlevés alors qu'ils devaient prendre avec leur grand-mère un autobus pour se rendre à l'école, selon les services de sécurité.
Le plan consistait, selon une source de sécurité libanaise, à quitter clandestinement le Liban par la mer. Les deux enfants, retrouvés à temps avec leur mère dans une maison à Beyrouth, avaient été rendus par la suite à leur père. L'avocat de la mère avait affirmé qu'un accord avait été trouvé pour que la garde revienne au père comme le prévoit la loi libanaise.

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