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À La Une - Liban

Rapt d'enfants à Beyrouth: les reporters rentrent en Australie après leur libération

Le quotidien The Australian rapporte qu'un "accord de plusieurs millions de dollars a été trouvé en contre-partie de l'abandon des poursuites" par le père.

Un des journalistes australiens enlace Sally Faulkner, la mère de deux enfants, à sa sortie de la prison de Baabda, le 20 avril 2016. REUTERS/Mohamed Azakir

L'équipe de télévision accusée d'avoir aidé une Australienne dans sa tentative d'enlèvement de ses deux enfants nés d'un père libanais, est rentrée jeudi en Australie, des médias faisant état d'une transaction financière pour résoudre le contentieux.

Dans cette affaire rocambolesque, la mère, Sally Faulkner, originaire de Brisbane, et l'équipe de la chaîne Channel Nine avaient été arrêtés et inculpés pour l'enlèvement le 6 avril du garçon et de la fille dans une rue de Beyrouth. Ils ont finalement été libérés mercredi, le père des enfants, Ali el-Amine, ayant accepté de retirer ses plaintes. Il les a cependant maintenues contre deux Britanniques et deux Libanais soupçonnés d'avoir participé à l'enlèvement.

L'équipe composée de la journaliste Tara Brown, du producteur Stephen Rice, du caméraman Ben Williamson et du preneur de son David Ballment, est arrivée à Sydney jeudi. Ils ont atterri vers 12h00 GMT à bord d'un vol Emirates. Ils ont été accueillis par une large mêlée de journalistes en quittant l'aéroport par une sortie privée et ont été rapidement emmenés dans des fourgonnettes noires. "Je suis si heureuse d'être rentrée", a déclaré Tara Brown, en s'acheminant vers les véhicules. David Ballment s'est lui réjoui de pouvoir " prendre une douche et voir ma femme".

 

(Lire aussi : L'Australienne qui a tenté d'"enlever" ses enfants au Liban libérée sous caution)

 

"Regrets de la mère"
Restée au Liban pour une audience relative à la garde des enfants, Sally Faulkner s'est dite "simplement très heureuse d'être sortie de là", faisant référence à la prison pour femmes dans laquelle elle était emprisonnée. "Enfin, ils nous traitaient bien, je ne peux pas me plaindre de ça, c'est juste l'incertitude qui m'empêchait de dormir, de ne pas savoir si ça allait être une peine de prison à vie", a-t-elle dit à Channel Nine.

L'avocat de la mère, Me Ghassan Mughabghab, a indiqué aux journalistes que sa cliente et son ex-mari s'étaient mis d'accord pour que la garde revienne au père comme le prévoit la loi libanaise. Channel Nine n'a pas fait état d'un quelconque accord financier, mais précisé que la mission avortée de son équipe ferait l'objet d'un examen approfondi.

Le quotidien The Australian rapporte en revanche qu'un "accord de plusieurs millions de dollars a été trouvé en contre-partie de l'abandon des poursuites" par le père. "La Neuf paie au père la liberté de l'équipe (de télévision) et de la mère", titre de son côté le Daily Telegraph de Sydney, affirmant qu'une "importante somme d'argent" a été versée en dédommagements.

L'avocat du père, Me Hussein Berjaoui, a indiqué à l'AFP qu'une caution de 1.000.000 livres libanaises (environ 660 euros) avait été réclamée par la justice.

La libération des Australiens ne signifie pas l'abandon total des poursuites. Les cinq personnes seront jugées par contumace, selon l'avocat.

Les deux enfants avaient été enlevés le 6 avril alors qu'ils devaient prendre avec leur grand-mère un autobus pour se rendre à l'école dans la banlieue sud-est de Beyrouth, selon les services de sécurité. La grand-mère avait affirmé aux autorités avoir été frappée à la tête par les ravisseurs. Selon le groupe australien de médias Fairfax, l'équipe de journalistes filmait cette opération menée par une agence privée de récupération d'enfants. Elle a été accusée d'avoir participé directement au rapt. Le plan consistait, selon une source de sécurité libanaise, à quitter clandestinement le Liban par la mer.

Les deux enfants, retrouvés à temps avec leur mère dans une maison à Beyrouth, avaient été rendus par la suite à leur père. Mme Faulkner accuse son ex-mari d'avoir refusé de permettre à leurs deux enfants de rentrer en Australie après des vacances au Liban.

A la question de savoir s'il éprouvait de la colère à l'encontre de l'équipe de Channel 9, le père a répondu: "Ils devaient probablement faire leur travail et ils ne devaient probablement pas penser que les choses tourneraient ainsi". L'avocat de la mère a indiqué aux journalistes que sa cliente avait exprimé des "regrets" pour son acte.

Le Premier ministre australien, Malcolm Turnbull, qui a remercié les autorités libanaises pour leur coopération, a adressé une mise en garde aux citoyens australiens se trouvant à l'étranger. "Tous les Australiens (...) devraient admettre que lorsqu'ils sont dans l'obligation, lorsqu'ils se trouvent en dehors de l'Australie, de se conformer aux lois du pays où ils voyagent" a-t-il déclaré.

L'équipe de télévision accusée d'avoir aidé une Australienne dans sa tentative d'enlèvement de ses deux enfants nés d'un père libanais, est rentrée jeudi en Australie, des médias faisant état d'une transaction financière pour résoudre le contentieux.
Dans cette affaire rocambolesque, la mère, Sally Faulkner, originaire de Brisbane, et l'équipe de la chaîne Channel Nine avaient...
commentaires (3)

PRIERE LIRE EN LESANT... MERCI.

ECLAIR

13 h 07, le 21 avril 2016

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Commentaires (3)

  • PRIERE LIRE EN LESANT... MERCI.

    ECLAIR

    13 h 07, le 21 avril 2016

  • Et les momes alors, on leur a demande leur avis ??? HONTEUX et INADMISSIBLE !

    Remy Martin

    13 h 04, le 21 avril 2016

  • POURQUOI ON NE NOUS PARLE PAS EN DETAILS COMMENT LES ENFANTS AUSTRALIENS ARRIVES AU LIBAN AVEC LEUR PERE POUR DES VACANCES SEULEMENT ON ETE EMPECHES DE RENTRER EN AUSTRALIE... ET QU,EN PENSE LA JUSTICE AUSTRALIENNE ET QU,EN SERA LA SUITE... LES ENFANTS SONT AUSTRALIENS ET SUJETS AUX LOIS AUSTRALIENNES... QUE LES BARBES D,ICI ARRETENT DE SE MELER FANATIQUEMENT DES QUERELLES FAMILIALES EN LAISANT TOUJOURS LES MERES CONSIDERES DES BETES PLUTOT QUE DES ETRES HUMAINS... LES ENFANTS AVEC LEUR MERE !!!

    ECLAIR

    12 h 53, le 21 avril 2016

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