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Liban - Liban-Syrie

Avec une aide occidentale de pointe, l’armée s’emploie à sécuriser la frontière au Nord et dans la Békaa

Il est bien loin le temps où la frontière libanaise était une passoire. Beaucoup reste à faire, certes. Mais, depuis l'adoption de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'Onu, l'armée libanaise s'emploie à sécuriser les frontières du pays. Le travail est devenu plus intense avec la guerre en Syrie.

Toute l'histoire a commencé après juillet 2006, à l'issue de la guerre entre Israël et le Hezbollah. Avec la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'Onu, le Liban s'est engagé à protéger ses frontières. En 2007, alors que Fouad Siniora était Premier ministre, le gouvernement a pris la décision de créer une force qui a pour mission la protection de la frontière.
En principe, cette force devrait relever du ministère de l'Intérieur ou d'une administration indépendante. C'est toutefois un autre cas de figure qui se présente au Liban. Prise en charge par l'armée, elle regroupe des soldats de la troupe, des membres des Forces de sécurité intérieure, de la Sûreté générale et des douanes. Elle compte donc quatre appareils sécuritaires.
Le projet-pilote, entamé en 2007, a commencé par sécuriser la frontière nord du Liban. Il a été supervisé par l'Union européenne avec une importante participation de l'Allemagne.

 

(Pour mémoire : Douze miradors érigés par les Britanniques pour repousser l'EI, al-Nosra et Cie)

 

Ce premier projet a été mis en place sans prendre en considération les particularités du terrain libanais, notamment sur le plan technique. Dans les pays européens, par exemple, à 40 kilomètres de la frontière, nous sommes toujours à la frontière du pays. Ce n'est pas le cas au Liban qui manque de profondeur stratégique.
Plus le temps passait, plus la réussite de ce corps d'élite était contestée. Cette force a été créée sans vision à long terme. Elle a commencé dans la hâte, mais les choses se sont arrangées par la suite.
À l'époque, les militaires à la frontière luttaient contre trois sortes de trafics : le trafic d'êtres humains, le trafic d'armes et le trafic d'équipements sensibles (produits chimiques ou radioactifs). À la fin de la guerre de 2006, la communauté internationale craignait que le Hezbollah se procure des armes chimiques.
En 2009, la composante militaire de la force commune fut regroupée dans le cadre d'un régiment baptisé le Premier régiment des frontières. Au cours de la même année, un deuxième régiment de frontière a été créé dans le but de démontrer l'intention de l'État libanais de poursuivre sur la même voie.
Mais il faudra attendre juillet 2013 pour qu'une délégation libanaise (Défense et Affaires étrangères) soit invitée à Bruxelles dans le but d'expliquer la situation de la frontière libanaise. C'est alors que les choses bougent vraiment. Des pays européens ont été de ce fait sollicités. Force est de relever dans ce cadre que l'Union européenne n'aide pas vraiment en matière militaire mais développe une assistance dans des domaines non létaux.

 

(Pour mémoire : De la nécessité, aujourd'hui plus que jamais, de délimiter les frontières avec la Syrie)

 

Des postes de surveillance
En septembre 2013, l'International Support Group for Lebanon est créé. Et le premier pays à répondre en matière d'aide à la surveillance des frontières est le Royaume-Uni, et cela à travers un programme ambitieux visant à restaurer l'autorité de l'État dans les zones frontalières.
Le premier projet entre les deux pays s'étale sur un an et accorde son soutien aux Premier et Deuxième régiments de frontière. Plusieurs postes de surveillance et d'observation sont créés. L'armée s'adapte très vite aux nouvelles technologies et en tire un profit considérable dans l'exécution de sa mission.
Lors de la guerre à Ersal, durant l'été 2014, ces postes ont constitué un soutien opérationnel et logistique vital, et ont été déterminants pour contenir les assaillants et les repousser.
Les Britanniques appuient également le Liban pour la création d'un troisième régiment similaire, qui se déploie de Masnaa jusqu'au mont Hermont. Certains postes de ce régiment sont perchés à plus de 1 500 mètres d'altitude et surplombent totalement le territoire syrien.
Un quatrième régiment est aussi en passe d'être créé. Son aire de déploiement sera probablement celle qui ferme l'ouverture entre le sud de Arsal et Masnaa.
La réussite de ce projet a incité les Anglais à s'investir davantage, notamment après la visite du Premier ministre britannique David Cameron au Liban, qui a décidé d'allouer plus d'argent au programme. Cette réussite a incité également les Américains à proposer leur soutien, et cela à travers certaines agences spécialisées dans la réduction des menaces terroristes.
Les postes de contrôle sont pourvus désormais d'une capacité de détection très avancée pour dévoiler tout mouvement dans les environs de la zone frontalière.
Aussi, le gouvernement canadien, encouragé par la réussite de ce projet, a annoncé une aide dans le même sens.
Ce programme visant à sécuriser la frontière et donner de nouvelles capacités à la troupe est en train de transformer l'armée libanaise d'une armée classique du début du XXe siècle en une armée de pointe. Son objectif final est le rétablissement de l'autorité de l'État à la zone frontalière, prémice d'un retour à l'autorité de l'État, espérons-le, sur la totalité du territoire libanais, de ses eaux territoriales et de son espace aérien.

 

 

Pour mémoire
À Yanta, la zone limitrophe de la Syrie étroitement sécurisée par l’armée

Pour que les frontières libanaises soient enfin mieux gérées...

Toute l'histoire a commencé après juillet 2006, à l'issue de la guerre entre Israël et le Hezbollah. Avec la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'Onu, le Liban s'est engagé à protéger ses frontières. En 2007, alors que Fouad Siniora était Premier ministre, le gouvernement a pris la décision de créer une force qui a pour mission la protection de la frontière.En principe,...
commentaires (5)

L'Europe n'a pas eu besoin de protéger la frontière sud , parce qu'elle est de toute evidence gardée par des forces de résistance libanaises , et cerise sur le gâteau, l'Europe sait qu'elle n'a pas intérêt à y mettre ses sales mains au sud , soupçonné de connivence avec des voleurs de terre de Palestine sunnite et chrétienne. Aux sudistes , on ne la leur fera pas.

FRIK-A-FRAK

09 h 44, le 23 juin 2016

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Commentaires (5)

  • L'Europe n'a pas eu besoin de protéger la frontière sud , parce qu'elle est de toute evidence gardée par des forces de résistance libanaises , et cerise sur le gâteau, l'Europe sait qu'elle n'a pas intérêt à y mettre ses sales mains au sud , soupçonné de connivence avec des voleurs de terre de Palestine sunnite et chrétienne. Aux sudistes , on ne la leur fera pas.

    FRIK-A-FRAK

    09 h 44, le 23 juin 2016

  • Au moins les Anglais tiennent leur parole ...ce n'est pas le cas de Normal 1er ,avec le contrat de livraison d'armes à l'Armée...

    M.V.

    09 h 41, le 23 juin 2016

  • DU MENU... RIEN DE VRAIMENT AVANCANT LA CAPACITE REELLE DE L,ARMEE...

    LA LIBRE EXPRESSION

    08 h 52, le 23 juin 2016

  • Et tout ça surement pas grâce a l'Iran ou au Hezbollah!!! Merci l'Europe!!!

    Pierre Hadjigeorgiou

    08 h 41, le 23 juin 2016

  • Qu'en est-il de la frontière Nord, de Tripoli à Ersal? Comment se fait-il que les miliciens du Hezbollah puisse la franchir en toute tranquillité?

    Yves Prevost

    06 h 46, le 23 juin 2016

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