Une dizaine de jours après le camouflet subi lors des élections municipales qui ont eu lieu le 29 mai à Tripoli, le chef du courant du Futur, Saad Hariri, a affirmé jeudi soir qu'il assumait les résultats du scrutin qu'il a qualifiés de « difficiles » pour sa formation.
« Les élections municipales sont pour moi l'occasion d'une autocritique et de la présentation d'un bilan politique et organisationnel », a déclaré le leader sunnite, à l'occasion d'un iftar durant le moi de jeûne sacré de ramadan.
« Du fait de mon éducation, j'ai appris la sincérité et la fidélité. Je ne rejette donc la responsabilité sur personne. Je suis responsable des résultats des élections municipales, et je les assume même s'ils sont difficiles pour nous, sans fuite en avant », a martelé l'ancien Premier ministre, devant un parterre de figures religieuses musulmanes et chrétiennes où figurait, notamment, le nonce apostolique Gabriele Caccia.
Le 29 mai, une liste parrainée par le ministre démissionnaire de la Justice, Achraf Rifi, qui se réclame de la mouvance haririenne mais qui entretien des relations tendues avec le chef du courant du Futur, avait infligé une défaite cuisante aux candidats soutenus, entre autres, par M. Hariri.
En outre, le chef du courant du Futur a annoncé qu'il allait dire ce que sa « conscience » et ses « responsabilités » lui dictent envers le public de la formation, sans plus de détails.
À Beyrouth, Saad Hariri avait emporté les élections municipales qui se sont tenues le 8 mai. Il a affirmé jeudi : « Si la parité (entre les chrétiens et les musulmans) n'avait pas été respectée, j'aurais demandé au nouveau conseil municipal de démissionner. »
« Remercier une nouvelle fois le royaume »
Sur un autre plan, après avoir dénoncé la déformation de l'islam par les groupes jihadistes et fait l'apologie de la modération et du vivre-ensemble, dans l'esprit de l'accord de Taëf, le leader sunnite a une nouvelle fois remercié l'Arabie saoudite pour son « soutien » au Liban : « L'Arabie saoudite se tient aux côtés du Liban afin de soutenir le projet de l'État », a affirmé M. Hariri. « C'est l'occasion de remercier une nouvelle fois le royaume pour son soutien inconditionnel au Liban. » Et d'insister : « Il n'y a aucun obstacle qui puisse troubler notre relation avec l'Arabie. »
Ces propos interviennent suite à la polémique déclenchée par des propos sur l'Arabie saoudite tenus par le ministre de l'Intérieur, Nouhad Machnouk, membre de la formation de M. Hariri.
Lors d'un débat télévisé, jeudi, M. Machnouk avait révélé qu'en appuyant la candidature du chef des Marada, Sleiman Frangié, à la présidence de la République, le chef du courant du Futur avait avalisé un projet qui avait pris forme sur proposition de la Grande-Bretagne, approuvée par la suite par les États-Unis, puis par l'Arabie saoudite.
La mission diplomatique saoudienne avait publié un communiqué, moins de 24 heures après les propos de M. Machnouk, en guise de démenti.
N,OUBLIONS PAS QUI,APRES LA RACLEE DIVINE HASSAN NASRALLAH FUT LE PREMIER A OUVRIR LA VOIE DES CONFESSIONS D,ERREUR ET DE RESPONSABILITE AVEC SON FAMEUX : LAW 3RIFT MA KINT 3MILTA !!!!!!!!!!!!!!!!!
18 h 23, le 11 juin 2016