Le vice-président du parti Kataëb, Salim Sayegh, a estimé hier que « la mort physique » du 14 Mars pourrait être « la graine qui permettra de redonner un nouvel élan à l'alliance, surtout avec le discours appelant au retour à l'État, remarqué aujourd'hui sur la scène politique ».
Interrogé par l'agence al-Markaziya, M. Sayegh a ajouté que « le feuilleton du recul politique du 14 Mars n'est pas nouveau et a débuté avec le gouvernement Mikati, quand la coalition n'a pas su jouer le rôle de l'opposition ». Selon lui, « le plus important reste de capter les signes forts qu'a envoyés le peuple lors des élections municipales, car un 14 Mars qui ne mène pas les grands combats du peuple n'a pas de sens ».
« Les municipales ont été un signe de la tendance populaire générale alors que nous faisons face à un écart de plus en plus croissant (si ce n'est un divorce) entre la base et le sommet, du fait de l'accumulation d'échecs à résoudre les différentes crises dont notamment la vacance présidentielle », a-t-il souligné, avant de poursuivre : « Les premiers échos de cette nouvelle tendance populaire se feront sentir au niveau de la loi électorale, sans oublier qu'elle a montré la précarité des alliances politiques axées sur des intérêts du moment en l'absence de vision claire. »
(Pour mémoire : S. Gemayel plaide pour une union autour de programmes, pas d'intérêts)
Pour l'ancien ministre des Affaires sociales, « le scrutin municipal a influencé aussi la présidentielle, puisqu'il a montré que le maintien des candidatures des pôles du 8 Mars (Michel Aoun et Sleiman Frangié) est de plus en plus difficile ».
Commentant la thèse selon laquelle les choix des diverses composantes du 14 Mars en matière d'élection présidentielle ont eu des retombées sur les résultats des municipales, M. Sayegh a indiqué que l'accord de Meerab a été « perçu comme un troc entre la présidentielle et la réconciliation entre deux leaders qui se sont livrés à une guerre d'élimination par le passé ».
« Nous n'avons pas de problème avec des candidats appartenant au 8 Mars, mais avec le projet qu'ils pourraient porter », a-t-il encore dit avant de souligner que la communauté maronite englobe de nombreux présidentiables. « Sur le plan pratique, tout le monde attend les résultats du dialogue irano-saoudien actuellement en cours au Koweït, et qui devrait assurer une couverture régionale à la solution de la crise au niveau de la présidence au Liban », a-t-il encore dit.
Lire aussi
Le Futur colmate les brèches, en attendant l'oracle Saad Hariri
Machnouk franchit une ligne rouge... et ouvre une nouvelle voie, le décryptage de Scarlett Haddad
Bientôt, une série de solutions politiques ?, l’éclairage de Philippe Abi-Akl
Interrogé par l'agence al-Markaziya, M. Sayegh a ajouté que « le feuilleton du recul politique...
Ou aux PN SS de la Tornade d'Antoûne !
19 h 57, le 08 juin 2016