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Liban - L’éclairage

Bientôt, une série de solutions politiques ?

La période qui vient pourrait être fertile en bouleversements politiques, liés aux résultats des élections municipales, et pourrait déboucher sur des solutions politiques après deux ans de vacance présidentielle.
Au niveau de l'élection présidentielle, plusieurs facteurs entrent en jeu, mais suffiront-ils pour changer la donne d'ici à la 41e session de vote prévue le 23 juin ? Des efforts sont prodigués internationalement et régionalement en vue d'un déblocage : ainsi, des milieux diplomatiques arabes à Paris font état d'une tentative de faire bouger les dossiers régionaux, entre autres celui du processus de paix israélo-palestinien, passant par la solution des deux États, et ce, bien qu'Israël ait boycotté une réunion qui s'est tenue en France sur le sujet.

Ces mêmes milieux parlent d'une initiative américano-saoudo-franco-égyptienne visant à relancer les négociations dans la région, ainsi que l'échéance présidentielle libanaise, qui pourrait profiter des bonnes relations entre l'Égypte et l'Iran. Ces efforts avaient été, jusque-là, bloqués du fait que la Russie et l'Iran avaient été éloignés du processus de règlement. Cet état de fait avait encouragé certaines parties politiques à tenter de faire pression sur les alliés de l'Arabie saoudite en vue de l'élection à la magistrature suprême du général Michel Aoun, présenté comme le passage obligé vers une solution politique. Malgré les informations suivant lesquelles les chances d'une élection de Michel Aoun ont augmenté, une source politique du 14 Mars assure qu'il n'y a pas eu de modification dans les positions de son camp politique : l'ancien Premier ministre Saad Hariri continue d'appuyer Sleiman Frangié ; le chef du PSP, Walid Joumblatt, a son propre candidat, Henri Hélou ; le président du Parlement, Nabih Berry, penche pour M. Frangié, alors que le Hezbollah appuie Michel Aoun. Pour ce qui est des puissances étrangères, la préférence irait vers un candidat consensuel dont le choix se fonderait sur les résultats des élections municipales.

Et le Hezbollah dans tout cela ? Un observateur estime qu'il n'y aura pas de président au Liban tant que le rôle politique, sécuritaire et militaire du Hezb n'aura pas été affaibli par une réduction de son arsenal de missiles et de sa puissance militaire. Suivant des informations qui circulent, le Hezbollah aurait besoin de consolider sa légitimité interne afin de faire face aux attaques externes : en d'autres termes, il serait en quête d'une restructuration du pouvoir en vue de s'assurer une protection sur la scène interne. Cela voudrait dire qu'il serait à la recherche d'un règlement, étant donné qu'il ne peut plus bloquer l'échéance présidentielle depuis qu'il est devenu si évident que ce blocage cache une décision iranienne de garder cette carte aux mains de Téhéran, en prévision de négociations régionales, notamment dans le dossier syrien.

Le Hezbollah aurait aussi intérêt à trouver un règlement pour l'aider à maintenir son positionnement au sein du paysage politique libanais, tout en lui permettant d'éviter une confrontation armée avec Israël. Car, en effet, le risque d'une nouvelle guerre existe bel et bien. Des sources politiques extérieures craignent un nouvel embrasement du Sud, estimant que l'État hébreu pourrait lancer une offensive, profitant de l'implication du Hezbollah sur plusieurs fronts régionaux, des sanctions financières américaines contre le parti, et de l'initiative arabe de le placer sur la liste des organisations terroristes, sans compter les attaques perpétrées contre ses combattants par les groupes jihadistes. Des sources du 8 Mars partagent cette inquiétude.

D'aucuns relient aussi ces facteurs à la proximité des élections américaines, à l'automne prochain, notamment le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah. Celui-ci a estimé, dans son dernier discours, que l'administration de Barack Obama a besoin d'actions militaires spectaculaires en vue d'influer sur le cours du scrutin. Il a également blâmé l'axe américano-saoudien pour le blocage de l'élection présidentielle libanaise, sachant que ce sont principalement les députés du Hezb et du Courant patriotique libre (CPL) qui s'absentent aux sessions de vote. Un ancien ministre ayant requis l'anonymat estime que le Hezbollah se trouve dans une impasse après que les forces du 14 Mars, qui appuient des candidats appartenant tous au camp adverse, l'eurent privé de ses prétextes pour ne pas assister aux sessions.

 

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La période qui vient pourrait être fertile en bouleversements politiques, liés aux résultats des élections municipales, et pourrait déboucher sur des solutions politiques après deux ans de vacance présidentielle.Au niveau de l'élection présidentielle, plusieurs facteurs entrent en jeu, mais suffiront-ils pour changer la donne d'ici à la 41e session de vote prévue le 23 juin ? Des...

commentaires (4)

Une Série de fins politiques, oui !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

19 h 53, le 08 juin 2016

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Commentaires (4)

  • Une Série de fins politiques, oui !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    19 h 53, le 08 juin 2016

  • SI LE VENT SOUFFLE DU NORD ON EST NORDISTE... S,IL SOUFFLE DU SUD ON EST SUDISTE... NTALA LEBNEN BIRBAKHTET QUI NE SAVENT PLUS SUR QUELLE BRANCHE DE QUEL ARBRE SAUTER ET EN PRENDRE LA COULEUR... FAYNAK YIA JOUMBLATT... SABAOUK 3A GHSOUN IL CHAJAR ...

    LA LIBRE EXPRESSION

    19 h 43, le 08 juin 2016

  • Par manque de fierté, ils ont plutôt peur de faire que désir de ne pas faire.... Il faudrait donc, à tout prix, leur insuffler ; si c'est encore faisable ; ne fut-ce qu’un peu de fierté quand même !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    10 h 56, le 08 juin 2016

  • l'ancien Premier ministre Saad Hariri continue d'appuyer Sleiman Frangié ; le chef du PSP, Walid Joumblatt, a son propre candidat, Henri Hélou ; le président du Parlement, Nabih Berry, penche pour M. Frangié, alors que le Hezbollah appuie Michel Aoun A L'OMBRE DE LA MILICE D'OCUPATION DIVINE TOUT PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE NE PEUT QU'ETRE QU'UN PANTIN OU UN FOUU TEMOIN SI EN PLUS IL EST ISSU DES RANGS DU 8 MARS IL NE PEUT ETRE QU'UN COMPLICE ACTIF DU DEMANTELEMENT DES FORCES DU 14 MARS CONTINUER A SOUTENIR UN CANDIDAT DU 8 MARS DE LA PART DES FARCES DU 14 MARS NE PEUT ETRE DONC QU'UN ACTE SUICIDAIRE SI ON EXCLUT EVIDEMMENT LE SIGNE DE L'IMMMENSE MYOPIE POLITIQUE DONT ONT FAIT PREUVE CES FARCES DU 14 MARS ET LEUR SPONSOR SAOUDIEN

    Henrik Yowakim

    03 h 37, le 08 juin 2016

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