Une vive polémique a opposé mercredi soir le chef du Courant du Futur, Saad Hariri, au chef des Forces libanaises, Samir Geagea, au sujet de la vacance à la présidence et de l'accord de Meerab, qui avait conduit M. Geagea à annoncer son soutien à la candidature à la magistrature suprême du chef du bloc parlementaire du Changement et de la réforme, Michel Aoun.
Jeudi encore, la 40e séance parlementaire consacrée à l'élection d'un nouveau président de la République n'a pu se tenir, le quorum des deux-tiers (86 députés sur 128) n'ayant pas été atteint. Une 41e séance a été fixée au 23 juin 2016.
Le Liban est sans président depuis le 25 mai 2014. Les deux candidats favoris pour le moment sont Michel Aoun et le chef du Courant des Marada, Sleiman Frangié, tous deux issus de la coalition du 8 Mars. Leurs relations se sont refroidies ces derniers temps. M. Aoun a reçu le soutien officiel du Hezbollah et de Samir Geagea. M. Frangié est, lui, soutenu par Saad Hariri.
Lors d'une émission télévisée mercredi soir, Samir Geagea a accusé le Courant du futur et le Hezbollah d'être "opposés à l'accord de Meerab". "Mon choix pour la magistrature suprême restera Michel Aoun jusqu'à la fin. Ce dernier devra choisir entre le Hezbollah et nous lors des élections législatives", a-t-il ajouté.
L'ancien Premier ministre n'a pas tardé à répondre via son compte Twitter, assurant qu'il n'est pas opposé à l'accord de Meerab mais qu'il est du droit du Courant du futur de se tenir aux côtés de ceux qui l'ont soutenu en 2005. Ce à quoi le chef des FL a rétorqué : "Nous sommes ceux qui vous ont le plus soutenu, est-ce que Sleimane Frangié et Myriam Skaff (l'épouse de l'ancien ministre Élias Skaff avec qui M. Hariri s'est allié lors des élections municipales à Zahlé) étaient à vos côtés en 2005 ?".
M. Hariri a alors rappelé à M. Geagea les noms des personnes qui l'ont soutenu depuis 2005. "Ceux qui se sont tenus à mes côtés sont Dory Chamoun, Samy Gemayel, Boutros Harb, Élias Murr, Hadi Hobeiche, Farid Makari, et si vous le souhaitez, je peux en énumérer d'autres", a-t-il lancé.
Et de poursuivre, toujours sur son compte Twitter : "Un simple rappel, +Hakim+ : le premier qui a proposé votre candidature à la présidentielle était Saad Hariri. Mais le pays est plus important que vous et moi". "Ce sont vous et le Hezbollah qui avez rejeté mon initiative visant à mettre fin la vacance présidentielle".
"Le seul agenda qui me motive est national et non communautaire ou confessionnel, et je ne pense pas au bénéfice politique personnel. Le plus important est que le peuple gagne et que le peuple vive", a encore écrit M. Hariri.
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commentaires (9)
Seait-ce trop demander que de voir tous ces politiciens a l'etat de putrefaction avancee prendre leur retraite et se barrer le plus vite et le plus loin possible de nos champs visuel et olfactif ... ?
Remy Martin
00 h 00, le 03 juin 2016