Le chef du Courant patriotique libre, le ministre des Affaires étrangères Gebran Bassil, a vanté hier les performances de sa formation lors des dernières élections municipales.
« Nous n'étions pas suffisamment prêts, au sein du CPL, pour ces municipales », a d'abord reconnu M. Bassil, lors d'une conférence de presse. « Pour le scrutin prévu en 2022, nous devrions choisir nos candidats un an à l'avance », a-t-il affirmé.
Commentant ensuite les résultats des élections dans la ville de Tripoli, où la majorité des candidats soutenus par le ministre démissionnaire de la Justice, Achraf Rifi, ont été élus, le chef du CPL a dénoncé une atteinte au vivre-ensemble. « Une opération portant atteinte au vivre-ensemble a abouti à l'exclusion des chrétiens et des alaouites du conseil municipal de Tripoli », a-t-il déclaré. « Nous faisons assumer la responsabilité de cela à ceux qui ont formé une liste consensuelle », a estimé le leader chrétien, en allusion aux anciens Premiers ministres Saad Hariri et Nagib Mikati.
« Les élections au Liban-Nord ont montré que le CPL est présent partout dans cette région. Si un chef féodal a remporté l'élection dans une ville, cela ne veut pas dire qu'il a infligé une défaite au parti, sur le plan général », a-t-il ajouté, en référence à la victoire des candidats soutenus par le député Hadi Hobeiche à Kobeyate.
Et le chef du CPL de poursuivre : « Nous avons réalisé des progrès par rapport à 2010, même s'ils restent insuffisants. Le seul caza où nous avons enregistré un recul est Zghorta. Nous avons pris note de cela et agirons en conséquence afin d'en tirer les leçons de sorte que cela ne se répète plus. »
Commentant les résultats dans sa ville natale de Batroun, M. Bassil a affirmé que celle-ci « a confirmé une nouvelle fois que sa couleur est orange ».
Les résultats à Tannourine marquent le « début de la fin », a en outre affirmé M. Bassil, en référence à la victoire de la liste de candidats soutenus par le ministre des Télécoms, Boutros Harb. Le chef du CPL a relevé sur ce plan que l'écart du nombre de voix entre les deux parties « se rétrécit » par rapport au scrutin précédent.
Évoquant les élections de la Fédération des municipalités de Batroun, Gebran Bassil a indiqué que « parmi 25 municipalités de ce caza, 10 sont engagées avec le CPL et 5 le soutiennent, sachant que les Forces libanaises contrôlent 4 municipalités, alors que nos adversaires en ont six ». Il a également indiqué que le CPL a réussi à faire élire 6 moukhtars.
Le bloc aouniste
Plus tard dans la journée d'hier, le bloc du Changement et de la Réforme s'est dit fermement opposé à tout marchandage concernant une nouvelle loi électorale, réaffirmant son opposition au texte actuellement en vigueur.
« La loi électorale est pour nous une affaire stratégique », a affirmé le bloc du général Michel Aoun, à l'issue de sa réunion hebdomadaire.
« Nous lançons une mise en garde à ceux qui misent sur un marchandage concernant la loi électorale, car la parité et la juste représentativité nous tiennent à cœur », a ajouté le bloc, avant de poursuivre : « Nous nous opposerons à toute tentative visant à imposer la loi de 1960. »
« Nous estimons que la tenue des législatives est possible et est un droit démocratique et constitutionnel, qu'il faudrait respecter », a souligné le bloc aouniste.
Concernant la présidentielle, le bloc est revenu à la charge, insistant sur le respect du pacte et de « la volonté de la composante chrétienne, concernée par cette échéance ».
Commentant le dernier round des élections municipales tenu dimanche, le bloc aouniste a déclaré que « les irrégularités enregistrées à Kobeyate (Akkar) font l'objet d'un recours devant le Conseil d'État, dont les résultats seront publiés prochainement ».
HEBETIQUEMENT... CHACUN PEUT APPLAUDIR...
16 h 19, le 01 juin 2016