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Moyen Orient et Monde - Syrie

Le négociateur en chef du HCN démissionne

Mohammad Allouche annonce son départ alors que des milliers de civils fuient l'avancée de l'EI dans la province d'Alep.

Une roquette Grad tirée par des combattants du premier régiment de l’armée syrienne libre (ASL) vers des positions du régime syrien hier à Alep. Abderrahman Ismail/Reuters

Le négociateur en chef de l'opposition syrienne, Mohammad Allouche, a annoncé hier soir sa démission, invoquant l'échec des négociations et la poursuite des bombardements du régime de Bachar el-Assad sur les zones rebelles.
« Les trois rounds de négociations (à Genève sous l'égide de l'Onu) ont été sans succès en raison de l'entêtement du régime, la poursuite de ses bombardements et son agression contre le peuple syrien », a affirmé M. Allouche dans un communiqué publié sur son compte Twitter tard en soirée. Il a également dénoncé « l'incapacité de la communauté internationale à faire appliquer ses résolutions, notamment en ce qui concerne le côté humanitaire, la levée des sièges, l'entrée des aides, la libération des prisonniers et le respect de la trêve ». Il faisait référence à l'accord russo-américain sur une cessation des hostilités entre régime et rebelles entré en vigueur le 27 février mais violé depuis à plusieurs reprises. « Les négociations sans fin portent atteinte au sort du peuple, j'annonce donc mon retrait de la délégation et la remise de ma démission » au Haut Comité des négociations (HCN) qui regroupe les principaux représentants de l'opposition et de la rébellion syriennes, a-t-il ajouté.
M. Allouche dirige le mouvement armé d'inspiration salafiste Jaïch al-Islam (« l'armée de l'islam »), un des plus influents mouvements rebelles en Syrie et qui fait partie de la centaine de groupes insurgés ayant approuvé la trêve du 27 février. Sa démission intervient trois jours après que l'émissaire de l'Onu en Syrie Staffan de Mistura eut indiqué au Conseil de sécurité qu'il n'envisageait pas de nouveaux pourparlers de paix concernant la Syrie « avant deux ou trois semaines ».

À Marea, Aazaz et Alep
Sur le terrain, des milliers de civils ont fui en 24 heures l'avancée du groupe État islamique (EI) dans la province d'Alep, se réfugiant dans les secteurs sous contrôle kurde dans cette région du nord de la Syrie, a rapporté hier l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Vendredi, le groupe État islamique (EI) a coupé la route d'approvisionnement entre deux fiefs de la rébellion dans cette région, en prenant des villages situés entre Marea et Aazaz, 20 km plus au nord. « Plus de 6 000 civils, pour la plupart des femmes et des enfants, ont fui Marea et ces villages tombés ces deux derniers jours aux mains de l'EI », a ainsi expliqué le directeur de l'OSDH Rami Abdel Rahmane. Selon lui, « les déplacés sont arrivés la nuit dernière dans des secteurs à l'ouest et au nord-ouest d'Alep sous contrôle des Forces démocratiques syriennes (FDS) », une alliance arabo-kurde qui combat l'EI sur différents fronts en Syrie. Les combattants de l'EI, qui veulent prendre aux rebelles leurs fiefs d'Aazaz et Marea, ne sont plus qu'à 5 km de la seconde ville, selon l'OSDH. « Il ne reste plus que quatre cadres médicaux à l'hôpital al-Horriyya, le seul de la ville de Marea », a indiqué un anesthésiste de l'établissement qui s'est exprimé sous le couvert de l'anonymat. Yehya, un responsable infirmier de l'hôpital Assalama dans le nord d'Aazaz, affirme pour sa part que Médecins sans frontières a dû évacuer les patients et les médecins de l'hôpital, les combats se déroulant désormais à 3 km de là. « Notre hôpital est de facto fermé sauf pour les cas d'urgence et les secours », affirme Yehya. Il a d'autre part souligné que « les nouveaux camps (pour les déplacés) sont surpeuplés et les conditions de vie y sont précaires, sans système d'assainissement ».
À Alep même, plusieurs quartiers de la ville et des secteurs au nord ont été la cible de violents bombardements aériens russes et du régime, selon l'OSDH.
(Source : AFP)

Le négociateur en chef de l'opposition syrienne, Mohammad Allouche, a annoncé hier soir sa démission, invoquant l'échec des négociations et la poursuite des bombardements du régime de Bachar el-Assad sur les zones rebelles.« Les trois rounds de négociations (à Genève sous l'égide de l'Onu) ont été sans succès en raison de l'entêtement du régime, la poursuite de ses bombardements...

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