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Raï et les ambassadeurs du CCG en faveur de bonnes relations entre le Liban et le Golfe

"Tant qu'il y a une attaque contre les pays du Golfe, que ce soit de la part du Hezbollah ou de quiconque, le différend persistera", affirme l'ambassadeur du Koweït.

Le patriarche maronite Béchara Raï (centre), entouré des ambassadeurs des pays du Conseil de coopération du Golfe, le 14 avril 2016, au siège patriarcal de Bkerké. Photo Ani

Le patriarche maronite Béchara Raï a reçu jeudi à Bkerké les ambassadeurs des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG). Les deux parties ont insisté sur la nécessité de maintenir de bonnes relations entre le Liban et les pays du Golfe, alors que celles-ci connaissent une crise sans précédent, sur fond de rivalité saoudo-iranienne.

"Nous tenons (...) au vivre-ensemble islamo-chrétien sur cette terre sacrée depuis 1400 ans, malgré les difficultés (...) ", a déclaré Mgr Raï devant les ambassadeurs de l'Arabie saoudite, du Qatar, du Koweït, des Émirats arabes unis, en l'absence toutefois de l'ambassadeur du Sultanat d'Oman. "Il est impératif de mettre un terme aux affrontements et aux guerres en trouvant des solutions politiques", a ajouté le prélat maronite, avant d'insister sur "l'amitié entre le Liban" et les pays du Golfe.

L'ambassadeur du Koweït, Abdel Aal Kinaï, se prononçant au nom des pays du CCG, a affirmé pour sa part que ces États soutiennent toujours les émigrés libanais. "Nous appelons les frères libanais à faire passer l'intérêt de leur pays avant tout, à mettre un terme à la paralysie qui touche les institutions libanaises, à sauvegarder le caractère arabe du Liban et à couper court aux tentatives de discorde entre le Liban et ses voisins arabes", a-t-il dit. Les pays du Golfe sont le poumon du Liban, et le Liban est (au centre des pays arabes)", a ajouté l'ambassadeur.

 

(Pour mémoire : Le nombre de Libanais expulsés des pays du Golfe est exagéré, assure le ministère des AE)

 

"Le différend avec le Hezbollah persiste"
Il a également affirmé qu'il n'y a "pas de crise diplomatique entre le Liban et les pays du Golfe, mais il y a des différends concernant certaines questions". Il a toutefois estimé que "le différend avec le Hezbollah persiste". "Tant qu'il y aura une attaque contre les pays du Golfe, que ce soit de la part du Hezbollah ou de quiconque, le différend persistera", a-t-il conclu. Interrogé sur les expulsions récentes de plusieurs émigrés libanais, M. Kinaï a assuré qu'"aucun Libanais n'a été expulsé sans motifs juridiques".

Les relations entre le Liban et l'Arabie saoudite se sont détériorées sur fond de tensions croissantes entre l'Iran, qui soutien le Hezbollah, et Riyad. En mars, les pays du Golfe emmenés par l'Arabie saoudite avaient déclaré le Hezbollah "organisation terroriste".
Pour l'Arabie saoudite, le parti chiite, poids lourd du gouvernement libanais, sert de tête de pont à l'Iran pour son immixtion dans les affaires des pays arabes.

L'Arabie saoudite a suspendu en février une aide de 3 milliards de dollars au Liban et demandé à ses ressortissants de quitter ce pays. D'autres pays du Golfe ont arrêté et expulsé des citoyens libanais en les accusant de liens avec le Hezbollah.

 

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"Nous tenons (...) au vivre-ensemble...

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