"Le Conseil de sécurité de l'Onu a exprimé jeudi son inquiétude face à l'impasse politique actuelle au Liban, manifestée par la vacance prolongée de la présidence libanaise, ainsi que face aux conséquences négatives de la crise syrienne sur la stabilité du pays", peut-on lire dans la déclaration onusienne publiée soir sur le site de l'organisation.
Le Conseil de sécurité, qui s'est réuni jeudi, a dit avoir été informé de la situation au Liban, le 16 mars 2016, par le coordonnateur spécial du secrétaire général pour le Liban, Sigrid Kaag, notamment sur la mise en œuvre de la résolution 1701 (2006) du Conseil, qui avait établi un cessez-le-feu à la suite de combats entre Israël et le Hezbollah en 2006.
Le Liban est sans président depuis le 25 mai 2014. La dernière séance électorale ayant à nouveau échoué faute de quorum, un nouveau scrutin est prévu le 23 mars. A cet égard, les membres du Conseil de sécurité ont réaffirmé leur "profonde préoccupation face à la vacance de la présidence libanaise" (...). "Cette vacance et l'impasse politique actuelle du gouvernement nuisent gravement à la capacité du Liban à faire face aux défis sécuritaires, économiques, sociaux et humanitaires auxquels le pays est confronté", peut-on lire dans le communiqué. "Le Conseil a appelé tous les dirigeants libanais à adhérer à la Constitution du Liban, à l'accord de Taëf et au Pacte national, afin d'accorder la priorité à la stabilité et aux intérêts nationaux du pays, plutôt qu'à la politique partisane", ajoute le texte.
(Pour mémoire : Kaag appelle à mettre un terme à la vacance présidentielle)
Sur un autre plan, "le Conseil a salué le gouvernement du Liban pour avoir fixé les dates des prochaines élections (municipales, prévue en mai 2016) et appelé les autorités libanaises à organiser ces élections dans le respect du calendrier fixé".
Par ailleurs, "le Conseil de sécurité a réitéré son ferme attachement à l'intégrité territoriale, la souveraineté et l'indépendance politique du Liban. Il a souligné le rôle crucial joué par les forces armées libanaises et les forces de sécurité dans le maintien de l'autorité de l’État et de la stabilité du pays".
Le 19 février, l'Arabie saoudite avait décidé de geler son aide de quatre milliards de dollars aux forces armées libanaise, accusant le gouvernement libanais sous influence du Hezbollah de favoriser son rival iranien.
Au niveau diplomatique, le Conseil a rappelé l'importance de la "politique de distanciation" du Liban face aux conflits régionaux et a appelé toutes les parties libanaises à cesser toute implication dans la crise syrienne, conformément à la Déclaration de Baabda, du 12 juin 2012.
Enfin, le Conseil s'est dit toujours gravement préoccupé par l'impact de l'hébergement de plus de 1 million de réfugiés syriens enregistrés auprès du Haut-Commissariat des Nations Unies (HCR) au Liban.
Pour mémoire
Pour l’Onu, « il est impératif de protéger le Liban à tous les niveaux »
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14 h 19, le 18 mars 2016