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À La Une - Liban

Le gouvernement libanais pour la distanciation et le respect de l'unanimité arabe

Un communiqué issu d'une réunion marathon du cabinet a été approuvé par tous les ministres, a fait savoir le chef du gouvernement.

"Le gouvernement libanais, en se basant sur la Constitution (...) et sur ses relations fraternelles avec ses frères arabes (...), a assuré être constamment aux côtés des pays arabes et être attaché à l'unanimité arabe", a affirmé le 22 février le Premier ministre Tammam Salam. Photo REUTERS/Mohamed Azakir

A l'issue d'un Conseil des ministres extraordinaire réuni lundi durant plus de six heures, le gouvernement libanais a réaffirmé l'attachement du Liban à l'unanimité arabe et aux bonnes relations avec l'Arabie saoudite et les autres pays arabes, de même que sa volonté de maintenir sa politique de distanciation concernant les conflits régionaux.

Devant un parterre de journalistes au Grand sérail, le Premier ministre Tammam Salam a rappelé que cette réunion urgente du gouvernement se tenait suite à la décision saoudienne d'"arrêter" son aide financière aux forces armées libanaises, et afin de réagir aux positions des pays du Conseil de coopération du Golfe qui ont exprimé leur soutien à Riyad.

Le gouvernement saoudien a confirmé lundi que Riyad a "arrêté" son aide financière aux forces de sécurité libanaises, tout en réaffirmant son soutien au Liban.

"Le gouvernement (libanais), en se basant sur la Constitution (...) et sur ses relations fraternelles avec ses frères arabes (...), a assuré être constamment aux côtés des pays arabes et être attaché à l'unanimité arabe", a affirmé M. Salam dans un communiqué. "Nous devons limiter nos pertes autant que possible, c'est pourquoi nous adoptons une politique de distanciation afin de prémunir le Liban des dangers", a ajouté le chef du gouvernement.

Alors que les pays de la Ligue arabe, réunis au Caire en janvier, avaient exprimé dans un communiqué adopté à l'unanimité à l'exception du Liban leur "solidarité totale" avec l'Arabie saoudite face aux "actes hostiles et provocations de l'Iran", à la suite de l'exécution à Riyad du dignitaire religieux chiite Nimr el-Nimr, Gebran Bassil, ministre libanais des Affaires étrangères, avait affirmé que le Liban "prend ses distances à l'égard de cette crise afin de préserver sa stabilité nationale".

"Le Liban n'oublie pas le rôle de l’Arabie durant l'Accord de Taëf (en 1989) qui a mis fin à la guerre civile. Il n'oublie pas non plus que Riyad et les autres pays frères arabes accueillent des milliers de Libanais de toutes confessions, qui contribuent au développement du Liban à partir des pays arabes", a également dit M. Salam. L'avenir des Libanais résidant et travaillant dans les pays du Golfe semblait une nouvelle fois sur la sellette, suite aux tensions entre Beyrouth et les capitales arabes.

"Le Conseil des ministres estime qu'il est nécessaire que le Liban élimine tous les vices qui entachent ses relations avec les pays arabes frères", a insisté M. Salam. Il a également annoncé que des préparatifs sont en cours en vue d'arranger une visite d'une délégation ministérielle libanaise aux pays du Golfe". De nombreux leaders libanais proches de l'Arabie saoudite avaient réclamé une telle visite afin de convaincre Riyad de revenir sur sa décision d'arrêter son aide.

Interrogé par la presse sur une condamnation des attaques contre les missions diplomatiques saoudienne en Iran le mois dernier, suite à l'exécution du cheikh el-Nimr, M. Salam a rappelé que des condamnations libanaises "ont déjà eu lieu par le passé, de la part de toutes les forces politiques du pays. Nous réitérons aujourd'hui notre condamnation de ces actes, car cela fait partie de nos constantes".

 

"Relations fraternelles du Liban avec les pays arabes"
Et M. Salam de conclure : "Ce qui nous importe, c'est le renforcement des relations fraternelles du Liban avec les pays arabes, surtout l'Arabie saoudite. Nous allons le faire grâce aux efforts de tous". Il a enfin insisté sur le fait que le communiqué gouvernemental qu'il a lu est l'expression de "l'unanimité" des composantes du gouvernement.

Avant même la tenue de la réunion du gouvernement, les ministres du Hezbollah et du Courant patriotique libre avaient réaffirmé leurs positions vis-à-vis de la polémique liée à la suspension de l'aide saoudienne.
Le ministre d'État Mohammad Fneich, membre du Hezbollah, avait indiqué que "lorsque l'Arabie saoudite s'excusera auprès du Hezbollah et de la Résistance, nous pourrons commencer à réfléchir à l'envoi d'une délégation à Riyad".

Par ailleurs, interrogé plus tôt dans la journée sur la démission du ministre de la Justice, Achraf Rifi, dimanche, le Premier ministre a indiqué qu'il n'avait pas seulement "peur pour le gouvernement, mais pour le Liban dans son ensemble".

Peu après la fin du Conseil des ministres, le ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, a tenu une conférence de presse pour rappeler la position exprimée par le Liban lors de la dernière réunion de la Ligue arabe. Le chef de la diplomatie a rappelé que Beyrouth n'a pas appuyé la déclaration finale de la réunion car elle liait le Hezbollah au terrorisme, soulignant avoir demandé le retrait de cette mention du texte final. . "Le texte du gouvernement a tranché en ce qui concerne l'attachement du Liban à l'unanimité arabe et nous sommes en train de faire notre devoir à ce niveau-là, a souligné le ministre. Mais entre l'unanimité arabe et l'unité nationale, nous penchons pour la deuxième".

Le chef du Courant du Futur, Saad Hariri, a pour sa part appelé à signer une pétition intitulée "Charte de solidarité avec l'unanimité arabe", afin d'exprimer le soutien du Liban avec l'Arabie saoudite et les pays arabes

 

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A l'issue d'un Conseil des ministres extraordinaire réuni lundi durant plus de six heures, le gouvernement libanais a réaffirmé l'attachement du Liban à l'unanimité arabe et aux bonnes relations avec l'Arabie saoudite et les autres pays arabes, de même que sa volonté de maintenir sa politique de distanciation concernant les conflits régionaux.
Devant un parterre de...

commentaires (6)

DE QUEL GOUVERNEMENT QU'ON PARLE, L'IRANIEN OU LE SAOUDIEN ? AU DIABLE LES DEUX

Gebran Eid

23 h 55, le 22 février 2016

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Commentaires (6)

  • DE QUEL GOUVERNEMENT QU'ON PARLE, L'IRANIEN OU LE SAOUDIEN ? AU DIABLE LES DEUX

    Gebran Eid

    23 h 55, le 22 février 2016

  • c'est du blabla inutile d'un gouvernement qui justifie son impuissance à gérer ce pays par des motifs qui ne veulent rien expliquer. Le Liban est arabe, restera arabe, et n'a rien à craindre des nations arabes. Je ne vois pas en quelle occasion, le Liban est proche de l'Iran? Des millénaires que l'Iran cherche le conflit sur la terre arabe M. Salam vous n'irez nul part avec votre ministre des affaires étrangères inféodé son vieillard de beau-père et au Hezbollah Il est malheureux que vous tentiez de recycler les errements de cet homme

    FAKHOURI

    21 h 14, le 22 février 2016

  • JE N,OSE RIEN DIRE D,AUTRE QUE DE PRIER POUR QUE DIEU ECLAIRE HARIRI ET NASRALLAH AVANT QUE CE SOIT TROP TARD...

    LA LIBRE EXPRESSION

    19 h 31, le 22 février 2016

  • Si distanciation veut dire s'éloigner des bactéries salafowahabites on est tous d'accord.

    FRIK-A-FRAK

    18 h 40, le 22 février 2016

  • Quels arabes ? ces minables arabes là ? Non merci on en veut pas. Je pensais qu'on était phéniciens un certain temps !

    FRIK-A-FRAK

    18 h 32, le 22 février 2016

  • J'aurais tellement espéré que la crise des déchets provoque également un tel elctrochoc...

    Hanna Philipe

    18 h 29, le 22 février 2016

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