Sonnant la charge contre le ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, qui a fait du palais Bustros « un satellite » du Hezbollah et de l'Iran, le bloc du Futur, réuni samedi sous la présidence de son chef, le député et ancien Premier ministre Fouad Siniora, a appelé l'Arabie saoudite à revoir sa décision d'interrompre son aide à l'armée et aux forces de sécurité.
« Il s'agit d'une décision souveraine que nous ne pouvons que respecter », a indiqué le bloc dans son communiqué, précisant qu' « elle est le résultat du mépris à l'égard de l'intérêt national libanais de la part du chef de la diplomatie libanaise, qui fait fi de l'histoire de la politique extérieure stable, adoptée par le Liban dans ses relations avec les États arabes frères et fondée sur son appartenance arabe et les relations fraternelles qu'il entretient avec son environnement ».
« Les exactions du ministère libanais des Affaires étrangères ont porté atteinte d'abord à l'arabité du Liban et son appartenance certaine au monde arabe, exprimée par les Libanais dans le document d'entente nationale et la Constitution, a estimé le bloc. Ces exactions ont eu lieu en dépit de la déclaration ministérielle, qui stipule clairement qu'il ne faut pas mettre en danger le pain quotidien des Libanais. C'est sur base de cette déclaration ministérielle que le cabinet a eu la confiance. Les exactions (du ministère des AE) ont également eu lieu en dépit de la deuxième clause de la déclaration de Baabda, qui a mis en relief la nécessité de respecter les décisions arabes et qui a été intégrée à la déclaration ministérielle. Malgré tout cela, un péché continu a été commis, depuis la réunion des ministres des Affaires étrangères du Caire et la falsification opérée par le chef de la diplomatie libanaise (...) », a souligné le bloc du Futur.
« Gebran Bassil a commis un plus grand péché lors de la réunion des ministres islamiques des Affaires étrangères à Djeddah, puisqu'il est sorti de la position unanime adoptée aussi bien sur le plan arabe qu'islamique, exposant les intérêts du Liban à un danger grave. Le ministère des AE s'est comporté après cela comme s'il était le satellite du bureau des affaires extérieures du Hezbollah et de l'Iran », souligne le communiqué.
« Ce mépris, cette mauvaise appréciation, ce comportement irresponsable, ces campagnes immorales et ces attaques injurieuses commises par les cadres du Hezbollah contre l'Arabie et les relations fraternelles entre le Liban, les pays du Golfe et les pays arabes ont créé la crise dans laquelle nous nous trouvons, a noté le bloc du Futur. Cette crise a lésé les intérêts des Libanais dans le monde, du fait de l'imprudence du Hezbollah et de ses aventures irresponsables, loin des intérêts du Liban et des Libanais, ainsi que de son action pour torpiller les deux dons saoudiens depuis qu'ils ont été annoncés », a-t-il ajouté.
Le bloc a ensuite appelé le gouvernement à « opérer un retour immédiat à la teneur de la déclaration ministérielle et la position unanime du monde arabe, de sorte que cela ne puisse plus être soumis aux humeurs du chef de la diplomatie et aux pressions du Hezbollah ». Il a également réclamé « une réunion urgente du Conseil des ministres pour résoudre cette crise, quitte à maintenir ses réunions ouvertes », de même qu'il a réclamé l'envoi d'une délégation au plus haut niveau à Riyad à cette fin.
Le bloc du Futur a enfin estimé qu'il fallait remercier l'Arabie pour l'aide historique apportée au Liban depuis 1975, notamment lors de l'élaboration du document d'entente nationale à Taëf, ou encore « de manière illimitée » face aux agressions israéliennes, notamment au Liban-Sud. Le bloc a également mis l'accent sur l'appui constant de Riyad à la stabilité économique et financière du pays, notamment à travers les conférences de Paris I, II et III, estimant que toutes ces aides étaient destinées exclusivement à l'État libanais pour lui donner la capacité d'établir sa souveraineté sur l'ensemble de son territoire, à travers l'armée et les forces de sécurité. Aussi, le bloc du Futur a appelé Riyad à « revoir sa décision », sans tenir compte « de l'ingratitude exprimée par certains ».
De Freige
D'autres ministres et députés du bloc du Futur ont réagi avec virulence à l'attitude du Hezbollah et du chef de la diplomatie après la décision saoudienne, notamment le ministre chargé du Développement administratif, Nabil de Freige, qui a qualifié Gebran Bassil de « ministre des Affaires étrangères du Hezbollah ». « Il a échoué dans sa mission de représenter le Liban au sein de son ministère », a ajouté M. de Freige, pour qui la décision de Riyad est « catastrophique ».
ET IL OSE LE GENDRISSIMO PARAVENTISSIMO BASSILO PARLER DE LA DIASPORA... REALISE-T-IL LE MAL QU,IL VIENT DE FAIRE AU PLUS D,UN DEMI MILLION DE LIBANAIS... DE LA DIASPORA REPANDUE DANS LES PAYS ARABES... QUI TRAVAILLENT ET ENVOIENT TOUT LEUR ARGENT AU PAYS ? L,INCAPACITE ET L,IGNORANCE DOIVENT ETRE PAYEES... AYEZ L,AMOUR PROPRE ET LA DIGNITE D,ACHRAF RIFI ET DEMISSIONNEZ !!!
16 h 52, le 22 février 2016