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Diaspora - Portrait

Gabriele Chalita, visage avenant d’un Brésil croyant

Originaires de Békaakafra, les parents de l'homme politique et écrivain brésilien ont émigré en 1904.

Gabriele Chalita (deuxième à partir de la gauche), Milad Khoury, président du bureau de la Fondation maronite dans le monde au Brésil, Anthony Chalita, frère de l’écrivain, et ses deux enfants, Gabrielle et Tony.

Invité par la Fondation maronite dans le monde, l'écrivain et homme politique brésilien d'origine libanaise Gabriele Benedito Chalita vient de passer quelques jours au Liban à la recherche de ses racines. Il les a retrouvées, profondément enfouies dans la bonne terre de Békaakafra, village natal de saint Charbel, d'où ses grands-parents avaient émigré en 1904. Sa visite au village était pour lui, son frère et sa nièce l'un des temps forts de leur passage au Liban et un moment de profonde émotion et de larmes pour sa nièce, d'autant qu'ils ont pu y rencontrer une femme âgée qui avait connu leurs parents. Une visite jumelle à Annaya, sur les pas d'un Charbel moine, puis ermite, l'a confirmé dans sa conviction que la foi n'est pas «une affaire de bonnes femmes» à laquelle on aura toujours le temps de penser, quand le vieil âge sera là.
Avocat, professeur d'université, conférencier, écrivain et homme politique, Gabriel Chalita est tout cela à la fois, mais avant tout un humaniste et un croyant assidu, qui accompagne son temps par la pensée, la plume et l'action. Il voue une admiration sans borne au pape François, qu'il a rencontré à deux reprises, en 2913 aux JMJ de Rio, puis récemment au Vatican à l'occasion d'un colloque. La lutte contre « la mondialisation de l'indifférence » est le thème auquel il est le plus sensible, dans la pensée et les discours du pape. Il s'est également fait un ami de l'évêque maronite du Brésil, Edgard Madi.
Né à Cachoeira Paulista, (État de São Paulo) en 1969, fils de José Milhem Chalita et d'Anissé Ishac, Gabriele Chalita entame sa « carrière » d'écrivain à... 12 ans, âge où il a écrit – et publié... – un livre. À 15 ans, il récidive et crée une collection de livres de catéchèse pour enfants. Aujourd'hui, plus de 70 livres vendus au total à 10 millions d'exemplaires témoignent de son talent d'écrivain. Ses livres tournent autour de l'éducation, de l'éthique pédagogique et de la géopolitique. Des ouvrages de fiction ponctuent aussi sa prolifique production. Chalita, qui n'est pas marié (et pour cause), trouve aussi le temps de rédiger trois articles par semaines pour trois différentes publications.

Autonomie entre foi et raison
Cumulant les diplômes universitaires, Gabriele Chalita est docteur en droit, en communication et en sémiotique (études des signes et de leur signification), de l'Université pontificale catholique de São Paulo (PUC) où, aujourd'hui, il enseigne. Il est également diplômé en philosophie et en sciences sociales.
Actif dès l'adolescence dans diverses ONG, et notamment dans la Jeunesse latino-américaine pour la démocratie, Gabriele Chalita est élu à 19 ans conseiller municipal et président de la chambre municipale de sa ville natale Cachoeira Paulista. En 2008, il est élu conseiller municipal de la ville de São Paulo. En 2010, il devient député fédéral (2011-2014). Depuis 2015, il porte le titre de secrétaire à l'Éducation de la ville de São Paulo, avec l'écrasante charge d'environ un million d'élèves et étudiants à assumer. Son credo: ne pas dissocier les dimensions cognitive, sociale et émotionnelle, dans l'éducation; respecter l'autonomie entre foi et raison, mais rejeter leur divorce.
Malgré cette vie très active, malgré sa popularité, Gabriel caressait le rêve de voir un de ses livres traduits en langue arabe. Ce rêve est aujourd'hui réalisé, grâce à Antoine Saad, propriétaire et directeur de la maison d'édition Saër el-Machrek, qui publie la traduction de son ouvrage Socrate et Thomas More, correspondance imaginaire. On imagine ce que doit être la correspondance entre deux hommes de cette stature, deux humanistes dont la liberté de jugement, face à l'ordre établi, a valu à l'un d'être condamné à boire la ciguë, l'autre à être décapité.
Gabriele Chalita est membre de l'Union brésilienne des écrivains, de l'Académie brésilienne de l'éducation, et de l'Académie Pauliste (São Paulo) des lettres.

Cette page est réalisée en collaboration avec l'Association RJLiban.
E-mail : monde@rjliban.com – www.rjliban.com

Invité par la Fondation maronite dans le monde, l'écrivain et homme politique brésilien d'origine libanaise Gabriele Benedito Chalita vient de passer quelques jours au Liban à la recherche de ses racines. Il les a retrouvées, profondément enfouies dans la bonne terre de Békaakafra, village natal de saint Charbel, d'où ses grands-parents avaient émigré en 1904. Sa visite au village...