L'OTAN a une nouvelle porte-parole, et c'est une Libanaise. Lundi, le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, a nommé Farah Dakhlallah au poste de porte-parole de l'organisation.
« Je me réjouis d'accueillir Farah Dakhlallah en tant que nouvelle porte-parole de l'OTAN », a affirmé M. Stoltenberg dans un communiqué. Il a également estimé que « dans un monde plus dangereux, une communication claire et opportune, ainsi que l'engagement avec les médias, sont plus importants que jamais ».
Ses défis seront nombreux, au moment où la Suède s’apprête à devenir le 32e membre de l’Alliance atlantique, après que le Parlement hongrois a ratifié son adhésion ce lundi. Le même jour, le président français Emmanuel Macron a pour la première fois évoqué l’envoi de troupes occidentales au sol en Ukraine, deux ans après le début de l’invasion russe.
Honneur et privilège
« C'est un honneur et un privilège pour moi d'être nommée porte-parole de l'OTAN et de diriger la presse et les médias de l'Alliance en cette période critique », a de son côté réagi Mme Dakhlallah. Et d'ajouter : « l'OTAN protège plus d'un milliard de personnes, en sauvegardant leur liberté et leur démocratie, et en contribuant à un monde plus pacifique ».
It is an honour and a privilege to be appointed #NATO Spokesperson, leading Press & Media for the Alliance during this critical time.
— Farah Dakhlallah فرح دخل الله (@FarahDakhlallah) February 26, 2024
NATO protects more than 1 billion people, safeguarding their freedom and democracy, and contributing to a more peaceful world. ? https://t.co/Nc0j1aKZPR
Selon le communiqué de l'OTAN, Mme Dakhlallah rejoint l'alliance atlantique, forte d'une « vaste expérience acquise tant dans le secteur public que dans le secteur privé », notamment au sein des Nations unies, du gouvernement britannique et du groupe pharmaceutique AstraZeneca. La nouvelle porte-parole dispose également d'une expérience dans plusieurs organisations médiatiques.
Ancienne de l'IC et de l'USJ
Ancienne de l'International College de Beyrouth, Farah Dakhlallah a étudié les arts audiovisuels à l’Université Saint-Joseph de Beyrouth (USJ). Elle a également obtenu un master en médias et communications auprès de la London School of Economics, et un autre en relations internationales de l’Université de Cambridge.
Elle a notamment vécu à Londres pendant ses études et lors de son emploi avec le gouvernement britannique, où elle était porte-parole arabophone pour le Bureau des Affaires étrangères et du Commonwealth.
Commentant ses fonctions à ce poste, en 2016, elle avait affirmé dans un entretien sur la plateforme « Women in Foreign policy », ne pas trouver difficile, en tant que femme, de travailler avec des pays arabophones. « Les sujets traités sont évidemment difficiles, la région faisant face à une polarisation politique et des violences intenses, mais ces horreurs affectent les femmes autant que les hommes et certains des meilleurs journalistes de la région sont des femmes », avait-elle déclaré. Elle avait reconnu qu'elle aurait gagné à « améliorer son niveau d'arabe standard moderne quand elle était jeune, ce qui aurait rendu son travail beaucoup plus facile ».
Selon une newsletter publiée par l'IC en 2015, Farah Dakhlallah est mariée à Adam Coutts, un universitaire britannique.
commentaires (5)
Bravo Madame pour votre parcours. Notre diaspora reste notre seule fierté hélas
Vero M
12 h 15, le 12 avril 2024