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À La Une - Repère

Retour sur quatre ans d'efforts pour tenter de régler le conflit en Syrie

Depuis 2011, toutes les initiatives lancées pour tenter de mettre fin à la guerre en Syrie ont échoué. La guerre, qui a déjà fait 250 000 morts, se poursuit, avec chaque jour son lot de victimes, comme cette petite fille à Douma, en banlieue de Damas, chaque jour. REUTERS/Bassam Khabieh

La réunion internationale prévue vendredi à New York est la dernière en date des nombreuses initiatives pour régler le conflit en Syrie, mais les récents efforts ont connu une nouvelle impulsion impliquant une coopération américano-russe. Les tentatives de règlement ont jusqu'ici échoué. La réunion de New York s'inscrit dans le processus de Vienne, par lequel 17 pays discutent d'une feuille de route pour la Syrie, dévastée par un conflit qui a fait plus de 250 000 morts et poussé à l'exode des millions de personnes depuis mars 2011.

 

- INITIATIVES ARABES -

- 2 nov 2011: La Ligue arabe fait part d'un accord avec la Syrie sur un plan prévoyant un arrêt des violences, la libération des détenus et le retrait de l'armée des villes.

Aucune des clauses n'est respectée. Dans les semaines qui suivent, la Ligue arabe suspend la participation de la Syrie et lui applique des sanctions d'une ampleur inédite.

Début 2012, le régime du président Bachar el-Assad ferme la porte à toute solution arabe et se dit déterminé à en finir avec la révolte populaire, réprimée dans le sang.

 

(Pour mémoire : Les promesses successives de démocratisation du régime syrien)

 

- PLAN ANNAN -

- 12 avr 2012: Une trêve, dans le cadre du plan de l'émissaire de l'Onu et de la Ligue arabe Kofi Annan, vole en éclats au bout de quelques heures.

 

- GENEVE I -

- 30 juin 2012: A Genève, le Groupe d'action (Etats-Unis, Chine, Russie, France et Royaume-Uni ainsi que la Turquie et des pays arabes) s'accorde sur les principes d'une transition avant de diverger sur son interprétation.

Washington estime que cet accord -qui ne sera jamais appliqué- ouvre la voie à l'ère "post-Assad", Moscou et Pékin réaffirment qu'il revient aux Syriens de déterminer leur avenir.

 

- ACCORD AMERICANO-RUSSE SUR LES ARMES CHIMIQUES -

- 14 sept 2013: Les Etats-Unis et la Russie concluent à Genève un accord sur le démantèlement de l'arsenal chimique syrien. L'accord écarte in extremis la menace de frappes américaines, brandie après une attaque chimique meurtrière attribuée au régime.

Un an pour démanteler l'arsenal chimique syrien ? Les experts restent toutefois sceptiques...

 

 

- GENEVE II -

- 22-31 jan 2014: Des négociations entre opposition et régime, lancées sous la pression des Etats-Unis, alliés de l'opposition, et de la Russie, soutien du régime, s'achèvent sans résultat concret.

Le 15 février, le médiateur de l'Onu, Lakhdar Brahimi, qui avait remplacé Kofi Annan après sa démission en août 2012, met fin aux discussions. Le 13 mai, M. Brahimi démissionne à son tour après plus de 20 mois d'efforts infructueux.

 

- PLAN ONU -

- 17 août 2015: Le Conseil de sécurité soutient unanimement une initiative visant à favoriser une solution politique, accueillie avec méfiance par le régime et l'opposition.

 

- OFFENSIVE RUSSE/PROCESSUS DE VIENNE -

- 20 oct 2015: Trois semaines après le début de l'intervention militaire russe à la demande de Damas, Vladimir Poutine passe à l'offensive sur le front diplomatique et politique, recevant M. Assad.

Le 30 octobre à Vienne, 17 pays, dont la Russie, les Etats-Unis, la France et pour la première fois l'Iran, examinent les possibilités d'un règlement politique, en l'absence de représentants de l'opposition et du régime. Ils se séparent sur un profond désaccord sur le sort d'Assad.

Le 14 novembre, à Vienne, les grandes puissances s'entendent sur un calendrier: une rencontre d'ici au 1er janvier entre opposition et régime, formation d'un gouvernement de transition dans les six mois et organisation d'élections dans les 18 mois.

De profondes divergences subsistent toutefois sur l'avenir de M. Assad.

Le 10 décembre à Riyad, les principaux groupes de l'opposition politique et armée annoncent leur accord pour des négociations avec le régime mais exigent le départ d'Assad avec le début d'une éventuelle période de transition. Toutefois, la Russie et la branche syrienne d'el-Qaëda critiquent la conférence de Riyad.

 

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