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Économie - Hydrocarbures

L’Arabie saoudite appelle les producteurs de pétrole à investir davantage

Malgré la chute des cours du brut, qui ont perdu plus de 50 % depuis la mi-2014, le ministre saoudien du Pétrole a annoncé que les pays arabes devraient investir dans la prochaine décennie quelque 700 milliards de dollars dans des projets énergétiques.

Ali al-Nouaïmi, ministre saoudien du Pétrole, a assuré hier que le plus grand exportateur mondial de brut était « prêt à coopérer avec les membres de l’Opep et les produteurs non membres du cartel pour stabiliser le marché et les prix ». Archives AFP

Le ministre saoudien du Pétrole Ali al-Nouaïmi a appelé hier à des investissements soutenus pour augmenter la capacité de production dans les pays pétroliers malgré la chute des cours du brut.
Le ministre du plus grand exportateur mondial de brut a indiqué qu'en dépit de la faiblesse de l'économie mondiale, la demande de pétrole augmente d'un million de barils par jour (mbj) chaque année, alors que la production mondiale perd 4 mbj pour des raisons naturelles (épuisement de certains gisements...). « D'importants investissements sont nécessaires pour répondre aux besoins. Nous devons continuer, voire augmenter, le rythme des investissements dans le secteur de l'énergie », a déclaré M. Nouaïmi lors d'une conférence sur l'énergie à Manama, à Bahreïn.
Les cours du brut ont perdu plus de 50 % depuis la mi-2014 sur fond de surabondance de l'offre, ce qui a conduit à l'annulation d'une série de projets d'investissement.
L'Arabie saoudite a indiqué en octobre que plus de 200 milliards de dollars de projets énergétiques avaient été annulés cette année dans le monde en raison de la baisse des prix du brut et que d'autres annulations étaient attendues en 2016.
Le ministre saoudien a annoncé que les pays arabes, dont le sous-sol recèle 56 % des réserves mondiales de pétrole et 27 % de celles du gaz, devraient investir durant la prochaine décennie quelque 700 milliards de dollars dans des projets énergétiques pour augmenter leur production.

Stabiliser les prix
Il a prôné davantage d'efforts pour stabiliser le marché, affirmant que le royaume saoudien était « prêt à coopérer avec les membres de l'Opep et les producteurs non membres du cartel pour stabiliser le marché et les prix ».
La décision de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) l'an dernier de ne pas réduire sa production a conduit à un effondrement des cours, qui tournent actuellement autour de 45 dollars le baril, contre 115 dollars en juin 2014. Cette politique des pays membres, au premier rang desquels se trouve l'Arabie saoudite, de continuer la politique de surproduction pour éliminer une partie des concurrentes et augmenter leurs parts de marché connaît néanmoins de plus en plus d'opposants au sein même de l'Opep.
Mais le sous-secrétaire d'État émirati de l'Énergie, Matar Hamed al-Neyadi, a défendu la politique de l'Opep consistant à vouloir préserver ses parts de marché, plutôt que de soutenir les prix.
« Nous croyons que la politique de l'Opep est la bonne », a-t-il dit devant les participants de la conférence organisée par l'Arab Petroleum Investment Corp (Apicorp), basée en Arabie saoudite. « 2016 devrait connaître une correction (à la hausse) sur le marché pétrolier ».
L'Opep doit tenir le 3 décembre avec les cinq producteurs hors organisation – que sont la Russie, le Mexique, le Brésil, le Kazakhastan et la Colombie – une réunion cruciale à Vienne pour faire le point sur la situation du marché, alors que se multiplient les appels à une réduction de la production.
Le ministre bahreïni de l'Énergie, Abdelhussein Ali Mirza, dont le pays n'est pas membre de l'Opep, a indiqué que le marché pétrolier était dans la tourmente, mais que « sur le long terme, le pétrole n'est pas une marchandise en déclin ».

Optimisme sur une reprise du marché
Des experts qui participaient à la conférence ont donné du crédit à l'optimisme sur une amélioration du marché l'an prochain.
« Le processus de rééquilibrage a commencé, mais l'impact sur le prix du pétrole sera lent », a estimé Bassam Fattouh, directeur de l'Institute for Energy Studies, basé à Oxford.
Il a ajouté que la demande mondiale était forte « mais pas assez pour absorber tous les excédents », provenant en grande partie d'Irak et d'Arabie saoudite, outre le pétrole de schiste des États-Unis.
Pour Paul Horsnell, spécialiste à Standard Chartered, la production américaine de pétrole de schiste devrait baisser de 900 000 barils par jour l'an prochain en raison des coûts élevés. Il a précisé que même dans le cas d'une hausse des prix du brut, la production américaine de schiste ne devrait pas retrouver ses niveaux antérieurs avant 2018.
(Sources : agences)

Le ministre saoudien du Pétrole Ali al-Nouaïmi a appelé hier à des investissements soutenus pour augmenter la capacité de production dans les pays pétroliers malgré la chute des cours du brut.Le ministre du plus grand exportateur mondial de brut a indiqué qu'en dépit de la faiblesse de l'économie mondiale, la demande de pétrole augmente d'un million de barils par jour (mbj)...

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