Le PMI d'avril reflète la baisse globale du moral du secteur privé libanais

L'indice des directeurs d'achat (PMI), qui mesure l'orientation des tendances économiques et de l'activité manufacturière dans le secteur privé, a enregistré un plus bas de quatre mois à 48,8 en avril, contre 49,4 en mars (-1 %).

Publié par BlomInvest, le PMI est calculé comme la moyenne pondérée de cinq composantes, dont les nouvelles commandes, la production, l'emploi, les délais de livraison des fournisseurs et les stocks d'achats. Les valeurs supérieures à 50 reflètent une amélioration de la conjoncture, tandis que les valeurs inférieures à 50 signalent une détérioration des activités commerciales. Plus la valeur du PMI s’éloigne de 50, plus la tendance est prononcée.

L'indice d'avril montre que le moral du secteur privé libanais s’est globalement détérioré depuis son rebond enregistré en janvier (il était passé de 48,4 points en décembre à 49,4 points) et s’éloigne de plus en plus du point d'équilibre (qui est fixé à 50). L’indice reste cependant loin de son pire niveau, soit 30,9 points, atteint en avril 2020, soit un mois après l’annonce par le gouvernement libanais du défaut de paiement des eurobonds, qui a marqué un cap décisif dans la crise que le pays traverse depuis 2019.

Selon les auteurs du rapport, cette baisse est principalement due à une demande plus faible et à un déclin subséquent de l'activité commerciale, résultant de tensions géopolitiques croissantes, Israël poursuivant sa guerre contre Gaza et ses retombées dans le sud du Liban.

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Une baisse des volumes de ventes a été observée dans l'ensemble du secteur privé libanais, les ventes aux clients étrangers ayant particulièrement souffert et chuté au taux le plus élevé depuis près d'un an et demi.

Les incertitudes géopolitiques et les problèmes de sécurité dans la région ont aussi entraîné une hausse des coûts d'expédition vers l'Europe à la suite de perturbations dans la mer Rouge, et tous ces facteurs combinés ont été considérés comme les principales raisons de la baisse des ventes aux clients non nationaux et de la chute des commandes à l'exportation, la plus forte depuis décembre 2022.

Malgré la baisse des ventes, les niveaux d'emploi sont restés pratiquement inchangés par rapport au mois précédent et les entreprises ont augmenté leurs stocks et leurs activités d'achat « dans la plus grande mesure observée depuis neuf mois », indique le rapport.

Selon les estimations du cabinet d'études Information International, basé à Beyrouth, les combats transfrontaliers entre le Hezbollah et Israël ont déjà coûté au Liban au moins 1,35 milliard de dollars de pertes à la fin du mois de mars, soit une moyenne de 6 millions de dollars par jour depuis le début de la guerre.