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À La Une - Liban

Immigration clandestine : La vague de départs prend de l'ampleur au Liban

35 clandestins palestiniens et un Libanais, qui tentaient de quitter le Liban par la mer, ont été interceptés au large de Sarafand.

Des migrants libanais, originaires du secteur de Mina, à Tripoli, la grande ville du Liban-nord, ont été arraisonnés au large des côtes grecques. Capture d'écran

La vague de migration clandestine a pris une ampleur inédite au Liban, illustrée par la tragédie qui a frappé la famille Safwan, dont sept des membres ont péri au large de la mer Egée. Deux sont toujours portés disparus. Ces dernières semaines, les interceptions d'embarcations transportant des Libanais candidats au départ au large des côtes libanaises se sont multipliées.

Vendredi, des migrants libanais, originaires du secteur de Mina, à Tripoli, la grande ville du Liban-nord, ont été arraisonnés au large des côtes grecques, a indiqué la chaîne locale LBCI. Dans une vidéo envoyée par ces passagers clandestins, ces derniers expliquent que leur bateau a été intercepté en mer et qu'ils ont été escortés en Grèce par les gardes-côtes.

Ces migrants ont survécu à cette traversée, contrairement aux sept membres de la famille Safwan qui ont péri lors du naufrage, le 15 octobre dernier, de leur embarcation qui devait les transporter de la Turquie vers la Grèce, alors que leur objectif final était l'Allemagne. Les victimes ont été enterrées jeudi à Ouzaï, dans la banlieue sud de Beyrouth, dans une atmosphère emplie de profonde tristesse et de colère. Les funérailles ont eu lieu en présence de deux survivants du naufrage, alors qu'un troisième est toujours retenu par les autorités turques. Deux membres de la famille sont toujours portés disparus.

Autre signe significatif de ce phénomène grandissant, le démantèlement, ces dernières semaines, de plusieurs réseaux de passeurs, libanais et étrangers, dans des localités du littoral libanais, principalement dans le nord et le sud du pays.

 

(Lire aussi : La prochaine vague de migrants pourrait venir du Liban)

 

Ce phénomène ne se limite pas aux seuls Libanais. Vendredi, 35 clandestins palestiniens et un Libanais, qui tentaient de quitter le Liban par la mer, ont été interceptés au large de Sarafand, près de Tyr, au Liban-sud, a indiqué l'armée libanaise.
Quatorze réfugiés palestiniens venus du camp de Yarmouk, en Syrie, et 21 réfugiés provenant de camps palestiniens au Liban, étaient à bord de l'embarcation pouvant contenir 10 personnes. Ils ont été arraisonnés vers 3h30 du matin à deux miles des côtes libanaises, alors qu'ils naviguaient en direction de la Turquie, précise l'armée. Aucune information sur le clandestin libanais n'a été communiquée. Plus tôt dans la journée, des médias locaux avaient affirmé que l'embarcation avait été vendue il y a un mois par son propriétaire originaire de Sarafand.

Le 30 septembre dernier, les forces de sécurité libanaises avaient arrêté 40 Palestiniens, partis du grand camp de réfugiés palestiniens de Aïn el-Héloué, à Saïda, dans le sud du Liban, alors qu'ils tentaient de quitter en bateau la ville de Tripoli. Leur destination finale étant, là aussi, l'Allemagne. Ces trois derniers mois, les réfugiés syriens fuyant la guerre civile dans leur pays ont quitté par milliers le port de Tripoli à bord de ferries pour la Turquie, dans l'espoir d'atteindre ensuite l'Europe.

 

(Lire aussi : Les réfugiés palestiniens au Liban et en Syrie rêvent aussi d’Europe)

 

De nombreux instances internationales avaient anticipé la possibilité que le Liban puisse devenir une nouvelle plate-forme de migrations clandestines, surtout avec l'enlisement du conflit en Syrie. Le commissaire à l'Élargissement de l'UE, Johannes Hahn, avait estimé, dans un entretien au quotidien allemand Die Welt publié le 26 septembre dernier, que "la prochaine grande vague" de migrants en Europe pourrait venir du Liban, un "Etat fragile" où la situation est "dramatique".

Pour freiner l'afflux de migrants vers l'Europe, l'UE, qui fait face à la pire crise migratoire depuis 1945, veut aider financièrement des pays voisins de la Syrie, dont le Liban, parfois submergés, à mieux accueillir les réfugiés. Les 28 Etats membres de l'UE avaient ainsi convenus de mobiliser au moins un milliard d'euros supplémentaires pour les agences de l'Onu venant en aide aux réfugiés dans les pays voisins de la Syrie. Ils vont aussi assister le Liban, où se trouvent plus d'un million de réfugiés syriens, la Jordanie et la Turquie ainsi que d'autres pays au travers d'un fonds régional.

La crise des réfugiés était d'ailleurs au centre du discours prononcé par le Premier ministre libanais Tammam Salam devant l'Assemblée générale des Nations unies à New York, en septembre dernier. "La crise des réfugiés représente le plus grand défi pour le Liban", avait-il déclaré.

 

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La vague de migration clandestine a pris une ampleur inédite au Liban, illustrée par la tragédie qui a frappé la famille Safwan, dont sept des membres ont péri au large de la mer Egée. Deux sont toujours portés disparus. Ces dernières semaines, les interceptions d'embarcations transportant des Libanais candidats au départ au large des côtes libanaises se sont multipliées.
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commentaires (3)

Mais pour quelle raison on les arrete? l'armée aurait une meilleur place à leur offrir? D'abord nos prisons sont pleines à craquer ensuite il faudra les nourire et puis... ce ne sont pas des criminels après tout, mais des simples migrants. Attendez un peu, ils ne rentraient pas clandestinement au Liban... ils-s'en-al-laient et nous on fait quoi au lieu de fermer les 2 yeux (et le 3ème pour ceux qui en possède)? Ben devinez un peu chers con-patriotes... on les ramène au Liban. Bravo! Chapeau! maintenant on va prendre le nonoss chez l'inglish et le french. On est comme ça, nous (pas tous qd meme)... des bons serviteurs. On a besoin d'un maitre, d'un patron, qui nous lance le batonnet pour aller le chercher... Ramène! Ramène!

Ali Farhat

02 h 28, le 24 octobre 2015

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Commentaires (3)

  • Mais pour quelle raison on les arrete? l'armée aurait une meilleur place à leur offrir? D'abord nos prisons sont pleines à craquer ensuite il faudra les nourire et puis... ce ne sont pas des criminels après tout, mais des simples migrants. Attendez un peu, ils ne rentraient pas clandestinement au Liban... ils-s'en-al-laient et nous on fait quoi au lieu de fermer les 2 yeux (et le 3ème pour ceux qui en possède)? Ben devinez un peu chers con-patriotes... on les ramène au Liban. Bravo! Chapeau! maintenant on va prendre le nonoss chez l'inglish et le french. On est comme ça, nous (pas tous qd meme)... des bons serviteurs. On a besoin d'un maitre, d'un patron, qui nous lance le batonnet pour aller le chercher... Ramène! Ramène!

    Ali Farhat

    02 h 28, le 24 octobre 2015

  • L'autre jour c'étaient des chïïtes, aujourd’hui des Sunnites ! Khâââï ! De cette façon la proportion de chrétiens "résidents" augmentera....

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    17 h 51, le 23 octobre 2015

  • Faut surtout pas les retenir . Et meme mieux les encourager et en rajouter aux convois au depart ...

    FRIK-A-FRAK

    16 h 58, le 23 octobre 2015

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