Le secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah a assuré que sa formation soutient toujours la candidature du chef du Courant patriotique libre (CPL) Michel Aoun à la présidentielle, après avoir affirmé la semaine dernière que celui-ci est "un passage obligé vers la magistrature suprême", rapporte mercredi l'Agence nationale d'information (Ani, officielle).
"Il n'y a aucun changement au niveau de notre position. Le général Aoun est un candidat naturel et fort, bénéficiant d'une forte représentativité", a assuré le numéro un du parti chiite, lors d'un entretien avec une délégation académique de l'université Maaref dont la date exacte n'a pas été précisée par l'Ani. "Nous soutenions, nous soutenons, et nous soutiendrons toujours sa candidature", a-t-il ajouté devant ses invités.
Lors d'un discours vendredi dernier en commémoration du neuvième anniversaire de la "victoire divine" revendiquée par la formation chiite contre Israël durant la guerre de l'été 2006, Hassan Nasrallah avait exprimé son soutien au chef du CPL. Il avait dans ce cadre affirmé que M. Aoun était "un passage obligé vers la présidentielle", une phrase interprétée par de nombreux cadres du 14 Mars comme un changement de position de la part du leader chiite. Ceux-ci estimaient que la candidature du leader maronite avait été lâchée par le Hezbollah qui considère dorénavant, selon eux, le chef du CPL comme un électeur fort indispensable au scrutin présidentiel.
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"D'aucuns ont interprété notre prise de position ferme aux côtés du CPL dans le sens de l'atténuation, sachant toutefois que l'expression utilisée ("un passage obligé vers la présidentielle", ndlr) ne s'y prête pas, a expliqué Hassan Nasrallah. Voilà où réside notre problème avec eux. Lorsque nous disons que le général Aoun est un passage obligé vers la présidentielle, cela ne veut pas dire qu'il n'est plus notre candidat. Il est un passage obligé, qu'il soit candidat ou pas. On ne peut pas expliquer la chose comme ils l'ont fait". Et de conclure : "L'expression +passage obligé+ ne change en rien ni n'affaiblit notre parrainage solide à la candidature (du général Aoun)".
La magistrature suprême est vacante depuis le 25 mai 2014, date de la fin du mandat de Michel Sleiman. La dernière séance parlementaire ayant à nouveau échoué faute de quorum, un prochain scrutin a été fixé au 2 septembre.
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"Nous soutenons toujours la candidature de ce Äoûn à la présidentielle.... du CPL uniquement.
12 h 07, le 21 août 2015