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À La Une - Liban

L'étau se resserre sur un complice d'Ahmad el-Assir

Plusieurs perquisitions ont été menées à Saïda et à Jadra à la recherche d'Abdel Rahman Chami, un partisan du cheikh salafiste.

Le cheikh radical sunnite Ahmad al-Assir, le 25 avril 2013 à Saïda, au Liban-sud. Archives AFP

La Sûreté Générale (SG) recherche activement Abdel Rahman Chami, visiblement désigné par le cheikh salafiste Ahmad el-Assir, arrêté samedi, lors de ses aveux comme l'un de ses complices.  

La SG a mené dimanche une perquisition au domicile d'Abdel Rahman Chami, à Jadra, dans l'Iqlim el-Kharroub, a rapporté la chaîne locale LBCI.

Plus tôt dans la journée, le service de sécurité avait mené une perquisition à l'atelier de réparation de pots d'échappement dans la zone industrielle de Sinik, à l'entrée sud de la ville de Saïda, dont M. Chami est propriétaire. Selon les témoignages des commerçants du secteur, le suspect n'a plus été vu depuis l'annonce de l'arrestation du jihadiste.

Par ailleurs, d'autres perquisitions ont eu lieu dans la région de Siroub, à l'est de Saïda.

Sur le plan judiciaire, le procureur général près la Cour de cassation, Samir Hammoud, a indiqué dimanche, dans un entretien accordé au quotidien panarabe Al-Charq al-Awsat, que des tests ADN allaient être effectués Ahmad el-Assir pour s'assurer qu'il s'agissait bien de lui.
Des tests ont été effectués dimanche sur les deux parents du cheikh salafiste, a indiqué la LBCI.


(Voir : Trois questions à cheikh Ahmad el-Assir)


Les partisans d'al-Assir réagissent
La veille, la Sûreté générale (SG) avait arrêté le cheikh salafiste, en cavale depuis deux ans, à l'aéroport international de Beyrouth alors qu'il tentait de prendre la fuite au Nigéria. Il avait radicalement modifié son apparence physique.

Par ailleurs, des inscriptions anti-alaouites, signées par des partisans du cheikh salafiste Ahmad al-Assir, ont été trouvées sur plusieurs murs dans la localité de Samakia, frontalière de la Syrie, dans la plaine du Akkar, a rapporté dimanche l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Les forces de l'ordre ont ouvert une enquête pour rechercher le ou les auteurs des faits.  

Samedi après-midi, laissant éclater leur colère, des partisans d'el-Assir, hommes et femmes, avaient brièvement bloqué la voie est de l'autoroute de Saïda,  au niveau de la mosquée Hariri, avant que les forces de l'ordre ne rouvrent l'axe routier, avait souligné l'Ani. Un ressortissant palestinien a été arrêté en fin d'après-midi par les forces de l'ordre, après avoir été impliqué dans le blocage de l'autoroute. L'homme, identifié par ses initiales A. K., avait participé au blocage de la voie rapide au niveau du rond-point Maksar el-Abed.

Hommage unanime à la Sûreté Générale
Le leader des Forces Libanaises (FL), Samir Geagea, a salué dimanche, sur son compte Twitter, l'arrestation du cheikh salafiste. 

"Comment les forces de l'ordre ont-elles réussi à l'arrêter alors qu'il était déguisé et malgré toutes les précautions qu'il avait prises tandis que les meurtriers de Hachem Salmane et du couple Fakhri, connus de tous, sont encore en fuite ?", s'est néanmoins interrogé le leader des FL.

Hachem Salmane, jeune manifestant de l'Option libanaise (présidée par Ahmad el-Assaad), avait été tué de sang-froid par des partisans du Hezbollah, en juin 2013, devant l'ambassade d'Iran.

En novembre dernier, des membres du clan Jaafar, poursuivis par la police et venus de villages chiites limitrophes de Btedaai, localité exclusivement maronite du caza de Baalbeck, avaient fait irruption dans une maison de ce bourg et avaient tué Nadima et Sobhi Fakhri, qui avaient refusé de leur céder leur voiture.

La veille, plusieurs responsables politiques avaient également salué l'arrestation d'Al-Assir et l'action de la Sûreté Générale. 


(Pour mémoire : Ahmed el-Assir, émir de l'EI au Liban ?)

Le premier juge d'instruction militaire, Riad Abou Ghida, avait requis en février 2014 la peine de mort contre el-Assir et 56 autres personnes impliquées dans les affrontements meurtriers contre l'armée à Abra-Saïda, au Liban-Sud. Parmi ces personnes figure l'ex-crooner Fadel Chaker. Ils étaient accusés, selon l'acte d'accusation, "d'avoir formé des groupes armés qui ont attaqué une institution de l'État, l'armée, d'avoir tué des officiers et des soldats, et d'avoir été en possession de matières explosives et d'armes légères et lourdes utilisées contre l'armée".

Cheikh Assir était recherché depuis ces incidents survenus en juin 2013 et au cours desquels 18 soldats et 11 hommes armés avaient été tués. Il s'était toutefois, depuis, quasi-volatilisé. Certaines rumeurs affirmaient qu'il se trouvait dans le camp palestinien de Aïn el-Héloué.

Hostile au Hezbollah, il avait diffusé plusieurs enregistrements audio et twitté de nombreuses critiques contre le parti chiite, son parrain iranien, mais aussi contre l'armée libanaise qu'il accuse d'être "complice" du Hezbollah aux dépens de la communauté sunnite. Il avait également appelé le Hezbollah à retirer ses combattants de Syrie et à "mettre un terme à ses crimes".

 

Pour mémoire 

Fadl Chaker « en désaccord avec Ahmad el-Assir depuis deux mois »

La Sûreté Générale (SG) recherche activement Abdel Rahman Chami, visiblement désigné par le cheikh salafiste Ahmad el-Assir, arrêté samedi, lors de ses aveux comme l'un de ses complices.  
La SG a mené dimanche une perquisition au domicile d'Abdel Rahman Chami, à Jadra, dans l'Iqlim el-Kharroub, a rapporté la chaîne locale LBCI.Plus tôt dans la journée, le service de sécurité...

commentaires (1)

Deux poids, deux mesures! Pourquoi quand les victimes sont chrétiennes et que le Parti Divin est impliqué, comme par hasard, on laisse les criminels impunis? Ce Hezbollah à la cause divine, serait-il considérė intouchable? Grave.

Dounia Mansour Abdelnour

09 h 10, le 17 août 2015

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Commentaires (1)

  • Deux poids, deux mesures! Pourquoi quand les victimes sont chrétiennes et que le Parti Divin est impliqué, comme par hasard, on laisse les criminels impunis? Ce Hezbollah à la cause divine, serait-il considérė intouchable? Grave.

    Dounia Mansour Abdelnour

    09 h 10, le 17 août 2015

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