Un mandat d'arrêt a été émis mardi contre Tarek Yatim, l'assassin de Georges Rif, par le juge d'instruction à Beyrouth, Georges Rizk. Le sort de Lina Hassan Haïdar, propriétaire et conductrice de la voiture à bord de laquelle Tarek Yatim se trouvait, sera déterminé mercredi après la fin de leur interrogatoire.
L'émission de ce mandat d'arrêt fait suite aux poursuites engagées par le procureur général près la cour de cassation.
Selon des propos de l'un des enquêteurs, rapportés par le quotidien as-Safir dans son édition de mardi, Tarek Yatim, qui avait poignardé sa victime jeudi dernier dans la région de Gemmayzé, suite à une altercation pour une priorité de passage, a affirmé durant son interrogatoire ne pas regretter son acte.
"J'étais en colère car il me pourchassait en voiture après avoir refusé de céder le passage", a expliqué le détenu aux policiers. "Il m'a insulté lorsque je me suis dirigé vers lui, ce qui m'a davantage mis en colère, ajoute Tarek Yatim. Pour qui se prenait-il? La police? Qui était-il pour qu'il me pourchasse?".
Lorsque les enquêteurs lui ont révélé que sa victime était décédée des suites de ses blessures, "le détenu a souri et insisté qu'il ne regrettait pas son acte", ajoute la source.
"Son calme et son attitude détendue lors de son interrogatoire nous ont contrariés, raconte la source. On avait l'impression qu'il était sûr que son crime allait rester impuni".
Lundi, le ministre de la Justice, Achraf Rifi, qui recevait la famille de Georges Rif, avait indiqué qu'il avait donné ses instructions au parquet et aux juges d'instruction "pour accélérer l'enquête", exprimant le souhait "que le verdict soit rendu dans les plus brefs délais" et demandant que "les sanctions les plus sévères soient imposées au coupable, afin que celui-ci serve d'exemple".
Tarek Yatim, identifié puis arrêté par les services de renseignements de l'armée après le visionnage des films des caméras de surveillance placées dans la région, serait impliqué dans plusieurs incidents violents par le passé.
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commentaires (6)
Mieux vaut tard que jamais ! Il était plus que temps !
ANTOINE-SERGE KARAMAOUN
15 h 08, le 23 juillet 2015