M. Salam a été reçu hier par le président égyptien. Photo Dalati et Nohra
En visite officielle d'un jour au Caire – la troisième du trimestre écoulé –, le Premier ministre Tammam Salam a été reçu hier par le président égyptien, Abdel Fattah el-Sissi, au palais présidentiel, en présence de son homologue égyptien Ibrahim Mehleb.
La délégation libanaise officielle, formée des ministres Akram Chehayeb, Michel Pharaon et Arthur Nazarian, s'est jointe plus tard à la réunion. L'entretien a porté sur les développements régionaux, notamment la crise syrienne et l'aide au Liban, surtout au niveau du dossier des réfugiés. Le président égyptien a réitéré la position de son pays en vue d'une solution politique à la crise syrienne, avec comme priorité de préserver l'intégrité de l'État syrien. La présidentielle libanaise était également au menu des échanges. Le président égyptien a une nouvelle fois appelé à l'accélération de l'élection d'un président de la République, par souci de stabilité. Les échanges ont également porté sur l'enjeu de la lutte contre le terrorisme, l'Égypte exprimant son appui à l'armée libanaise et appelant à la mise au point d'une stratégie arabe qui bloquerait les canaux de ravitaillement des groupes terroristes.
Le président Salam avait, au préalable, été reçu par son homologue, Ibrahim Mehleb : des échanges variés, politiques et économiques, ont eu lieu entre les deux délégations libanaise et égyptienne. Les deux Premiers ministres ont ensuite tenu une conférence de presse conjointe. Évoquant la présidentielle libanaise, M. Salam a souligné que « l'espace de diversité frayé par notre démocratie dérape parfois vers le blocage, ce qui est à la fois inquiétant et inutile. Toutes les parties doivent comprendre qu'un pays sans tête ne peut avancer. Même si notre gouvernement d'entente tente de combler la vacance temporairement, nous insistons sur l'élection d'un président, sans lequel l'immunité du pays restera défaillante ». Il a également évoqué « notre souci de lutter contre le terrorisme et le fanatisme, en encourageant la modération dans nos milieux, et au niveau de nos peuples, nos actes et nos croyances ».
Le Premier ministre Mehleb a réaffirmé pour sa part, à plusieurs reprises, « l'entière solidarité de l'Égypte avec le Liban, en vue de sa sécurité ».
C'est chez le cheikh d'al-Azhar, Ahmad al-Tayeb, dont il a salué « la diffusion de l'islam modéré face à la pensée fanatique », que Tammam Salam avait entamé sa visite. L'entretien a duré près d'une heure.
Après un déjeuner auquel l'a convié son homologue, le Premier ministre a été reçu par le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil Arabi, avant de clore sa visite par une rencontre avec le patriarche de l'Église copte-orthodoxe, Théodore II.