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Économie

Bonne nouvelle : le déficit commercial US va encore se creuser

Au T1 2015, le ralentissement de la croissance du PIB était dû pour un tiers environ au creusement du déficit commercial, et surtout à une chute des exportations. Ne nous arrêtons pas trop sur cette courte période, dont on sait qu'elle a été marquée par des grèves dans les ports de la côte ouest, qui ont perturbé les échanges de marchandises. Un rattrapage va suivre. Il vaut mieux étudier la tendance lissée sur quatre trimestres. Sur cette base-là, la contribution du commerce extérieur à la croissance est devenue négative de 0.6 pt alors qu'elle était nulle en moyenne de 2010 à 2013. Il y a donc bien eu une dégradation du commerce extérieur, mais cela vient à plus de 80 % d'une progression des importations. Alors que le dollar a gagné plus de 10 % en un an, les exportations ne montrent, quant à elles, qu'une détérioration marginale. Il peut être utile de replacer ces évolutions dans leur contexte historique.
D'abord, une hausse du dollar n'implique pas une chute continue des exportations. Durant la hausse de 1981-1985, les exportations avaient plongé au début, mais, dès 1984, elles s'étaient reprises. Dans la hausse de 1997-1998, durant la crise asiatique, les exportations avaient stagné, compte tenu d'une demande mondiale contrainte et d'un freinage des exportations US. Ensuite, des importations dynamiques sont un bon signe car elles reflètent une bonne tenue de la demande intérieure. Historiquement, les taux de croissance des importations et du PIB sont bien corrélées. De surcroît, aux États-Unis, où le degré de sophistication des produits est élevé, le risque de voir les importations se substituer à la production domestique (avec des effets négatifs sur l'emploi) ne doit pas être exagéré. Si l'on veut bien admettre que la frugalité du consommateur américain ne va pas durer, le déficit commercial (hors pétrole) va continuer de se creuser dans les prochains mois et ce sera une bonne nouvelle.

Cet article est réalisé par Fidus

Au T1 2015, le ralentissement de la croissance du PIB était dû pour un tiers environ au creusement du déficit commercial, et surtout à une chute des exportations. Ne nous arrêtons pas trop sur cette courte période, dont on sait qu'elle a été marquée par des grèves dans les ports de la côte ouest, qui ont perturbé les échanges de marchandises. Un rattrapage va suivre. Il vaut mieux...
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