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À La Une - France

Pour Manuel Valls, le projet d'attentat visait "les chrétiens, les catholiques de France"

Possible prolongation jusqu'à six jours de la garde à vue de Sid Ahmed Ghlam.

"Vouloir s'en prendre à une église, c'est s'en prendre à un symbole de la France, c'est l'essence même de la France qu'on a sans doute voulu viser", a souligné Manuel Valls, à Villejuif en banlieue parisienne, après avoir visité deux églises évoquées dans le projet d'attentat. REUTERS/Charles Platiau

Moins de quatre mois après les attaques jihadistes de Paris, un attentat "imminent" contre "une ou deux églises" vient, selon les autorités, d'être évité avec l'arrestation fortuite d'un homme par ailleurs soupçonné d'être impliqué dans un meurtre inexpliqué en banlieue parisienne. Cet Algérien, étudiant en électronique de 24 ans, arrêté dimanche matin à Paris et placé en garde à vue médicalisée à l'Hôtel Dieu, est connu des services de renseignement pour ses "velléités de départ en Syrie" dans les rangs jihadistes, a déclaré mercredi le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve.

Selon le procureur de Paris François Molins, le suspect, qui avait chez lui des documents sur les "organisations terroristes el-Qaëda et État islamique", a évoqué les "modalités de commission d'un attentat" avec une personne "pouvant se trouver en Syrie". Cette dernière lui a demandé "explicitement de cibler particulièrement une église". Des documents établissent "sans ambiguïté" qu'il "projetait la commission imminente d'un attentat vraisemblablement contre une ou deux églises.

Le Premier ministre Manuel Valls a déclaré que c'était "les chrétiens, les catholiques de France" qui étaient visés par le projet d'attentat. "Vouloir s'en prendre à une église, c'est s'en prendre à un symbole de la France, c'est l'essence même de la France qu'on a sans doute voulu viser", a ajouté Manuel Valls, à Villejuif en banlieue parisienne, après avoir visité deux églises évoquées dans le projet d'attentat.

Dimanche matin, cet attentat a été évité", a pour sa part assuré le ministre. Dans le véhicule et au domicile de l'homme arrêté, Sid Ahmed Ghlam, la police a découvert un "arsenal composé notamment de plusieurs armes de guerre, d'armes de poing, de munitions, de gilets pare-balle", a ajouté Bernard Cazeneuve. Selon lui, des "vérifications sur l'environnement" de l'étudiant en 2014 et 2015 n'ont pas justifié "l'ouverture d'une enquête judiciaire".

 

(Lire aussi : Paris renforce ses capacités de renseignements)


De fait, son arrestation s'est faite dans des circonstances rocambolesques. L'étudiant algérien a lui-même appelé le Samu dimanche à 08H50, se disant "blessé par balle à la suite d'un vol avec arme dont il venait d'être victime près de son domicile" dans le XIIIe arrondissement de Paris, selon le procureur. Les enquêteurs trouvent alors, à proximité, sa voiture et, à l'intérieur, un gyrophare, une partie de l'arsenal et des traces de sang. Suit une perquisition dans sa chambre étudiante.

Plusieurs perquisitions et interpellations ont depuis été réalisées dans son entourage, notamment à Saint-Dizier, dans le quartier sensible du Vert-Bois, selon des sources policières. Arrivé avec sa famille en 2001 dans cette ville de Haute-Marne, il est retourné en Algérie en 2003 où il a passé son baccalauréat en 2010, a rapporté François Molins. Revenu en France, ce célibataire sans enfant a entamé des études d'électronique. Mercredi matin, les policiers ont bouclé le quartier, ouvert la porte du garage d'un petit pavillon à l'aide d'explosifs ou de coups de feu, et arrêté une femme de son entourage âgée de 25 ans, habillée d'une burqa.

 

(Lire aussi: Une menace terroriste "sans précédent" plane sur la France)

 

Recoupement troublant avec Villejuif

Dans cette enquête antiterroriste dirigée par le parquet de Paris, il va s'agir pour les enquêteurs de déterminer les éventuelles complicités dont le suspect a bénéficié, de même que ses sources de financement et la provenance de son arsenal, composé notamment de quatre fusils d'assaut Kalachnikov, a relevé M. Molins.

Durant leurs investigations, les enquêteurs ont fait un recoupement troublant et encore inexpliqué entre le suspect et le meurtre d'une Nordiste de 32 ans, Aurélie Châtelain, tuée d'une balle dimanche au petit matin à Villejuif, en banlieue parisienne. Selon le procureur, l'exploitation du GPS du suspect permet d'envisager sa présence dans cette ville du Val-de-Marne, à l'heure où la jeune femme a été tuée. En outre, la balle a été tirée avec le révolver du suspect, dont l'ADN a aussi été trouvé dans le véhicule d'Aurélie Châtelain. Des traces de sang de la victime ont été retrouvées sur la parka du suspect. L'enquête a par ailleurs montré qu'il avait fait des recherches sur les églises de Villejuif.

 

(Lire aussi : La moitié des jihadistes européens en Syrie et en Irak sont des Français)



Malgré ces arrestations, le risque d'attentat n'est pas écarté: M. Molins a évoqué une possible prolongation jusqu'à six jours de la garde à vue de Sid Ahmed Ghlam. Une durée exceptionnelle que la loi n'autorise que face au "risque sérieux de l'imminence d'une action terroriste".

En janvier, une série d'attentats jihadistes à Paris et en banlieue, contre Charlie Hebdo, une policière municipale et un supermarché casher, ont fait 17 morts. Les trois tueurs, les frères Saïd et Chérif Kouachi d'une part et Amédy Coulibaly d'autre part, ont été abattus par les forces de l'ordre. "Notre pays comme d'autres (...) fait face à une menace terroriste sans équivalent dans le passé par sa nature et son ampleur", a affirmé le Premier ministre Manuel Valls.

 

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commentaires (5)

LES TARÉS VISENT TOUT LE MONDE... QUAND À CONTINUER À LES RECEVOIR ET HÉBERGER EN FRANCE... ON SE CRÉE SOI-MÊME LES PROBLÈMES !

LA LIBRE EXPRESSION

21 h 20, le 22 avril 2015

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Commentaires (5)

  • LES TARÉS VISENT TOUT LE MONDE... QUAND À CONTINUER À LES RECEVOIR ET HÉBERGER EN FRANCE... ON SE CRÉE SOI-MÊME LES PROBLÈMES !

    LA LIBRE EXPRESSION

    21 h 20, le 22 avril 2015

  • Après les propos de John Kerry, la France a réagi comme une vierge effarouchée. Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a affirmé que négocier avec le président Bachar al-Assad reviendrait à «faire un cadeau absolument scandaleux» au groupe terroriste «Etat islamique». Evidemment, le chef de file des faucons de François Hollande n’a pas expliqué en quoi cela consiste en un cadeau à «Daech», surtout que l’Armée arabe syrienne est la seule force capable d’affronter sur le terrain cette organisation terroriste. M. Fabius s’est également lancé dans un jeu sémantique, en estimant que «la solution au conflit syrien, c’est une transition politique qui doit préserver les institutions du régime, pas Bachar al-Assad». «Toute autre solution qui remettrait en selle Assad serait un cadeau absolument scandaleux, gigantesque aux terroristes de Daech», a-t-il ajouté. Les propos du chef de la diplomatie française sont de la pure surenchère et n’ont aucune valeur politique, affirme une source diplomatique à Beyrouth. «D’abord, ce n’est pas la reconnaissance occidentale qui remet en selle le président Assad mais les victoires de son armée sur le terrain. Ensuite, la France n’a aucune marge de manœuvre et finira par accepter bon gré mal gré les nouvelles orientations politiques américaines», poursuit la même source. L’attitude de Laurent Fabius est d’autant plus bizarre que les milieux militaires insistent pour une reprise des contacts .

    FRIK-A-FRAK

    16 h 20, le 22 avril 2015

  • Correction: lire svp se joint à " la laïcité "..

    M.V.

    15 h 25, le 22 avril 2015

  • Poussons l'investigation pour savoir d'ou lui vient le financement en terme clair le fric ? Ensuite l'ideologie qu'il prone et enfin les symbols qu'il vise et ca nous mene tout droit a la bensaoudie ou qatarie ou quelque chose comme ca . Et on a pas a faire semblant de pas comprendre . Heureusement qu'il allait en Syrie combattre des resistants a cette racaille allie aux occicons .

    FRIK-A-FRAK

    14 h 45, le 22 avril 2015

  • Voilà que le terrorisme djihadiste ..., se joint à la parité allah française.....contre l'église...

    M.V.

    14 h 11, le 22 avril 2015

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