Le général Kahwagi à son bureau du ministère de la Défense, recevant la délégation de l’ordre de la presse. Photo Ani
« Le Liban est sur la corde raide. » Le commandant en chef de l'armée, le général Jean Kahwagi, fait ce constat alarmiste sans émotion. Il analyse pour ses auditeurs, une délégation de l'ordre de la presse conduite par son président, Aouni Kaaki, une situation de fait. « Ce n'est pas de l'alarmisme, souligne le général Kahwagi. Le monde arabe tout entier est confronté à des tensions extrêmes, et le Liban ne peut qu'en être affecté. »
« Nous sommes dans l'œil du cyclone, ajoute le commandant de l'armée. Les réunions de la coalition n'ont pas permis de fixer un délai à la guerre livrée aux groupes terroristes. On a parlé d'années. Le Liban fait donc face à une guerre de longue haleine. Il nous faut tenir bon, et notamment sur le plan économique. L'armée est consciente que ce sera long, mais sa détermination à vaincre n'en est pas entamée pour autant. La discorde interne est une ligne rouge que nous ne permettrons à personne de violer. »
Se battre par -17 degrés
« Nous nous battons dur, déclare le général Kahwagi. En pleine tempête, la température est tombée, un soir, à -17 degrés dans le jurd où l'armée est en position. Et les soldats devaient rester postés en plein air. J'ai passé une nuit blanche au ministère de la Défense, veillant sur les soldats et m'assurant chaque quelque temps qu'ils ne sont pas frigorifiés ! Mais nos soldats en permission rejoignent régulièrement leurs positions, ajoute-t-il. Les absences injustifiées ne sont pas plus élevées qu'elles le seraient en temps normal. C'est réconfortant ! L'armée est soudée et les deux ou trois défections qui se sont produites sont insignifiantes ! Même si ce nombre est décuplé, il resterait dans la norme de ce qui se passe dans toutes les armées du monde. »
La victoire nous sourit
Tout ce que nous demandons, reprend en substance le général Kahwagi, c'est de sentir que la population est à nos côtés. « Plus le peuple sera là, plus la tâche sera facile », dit-il, ajoutant : « Certes, nous ne sommes pas infaillibles, mais j'ai le sentiment que, jusqu'à présent, la victoire nous sourit, tantôt modestement, tantôt de façon plus éclatante. »
« Il faut savoir aussi que la guerre est très coûteuse, ajoute le général Kahwagi. Depuis août dernier, nous sommes en confrontation ouverte. » Et de révéler qu'il vient de demander à l'État d'accorder à l'armée une rallonge budgétaire de 50 millions de dollars.
Interrogé sur les plans de sécurité que l'armée est chargée de mettre en œuvre dans le pays, le général Kahwagi est explicite : « Nous avons changé de stratégie. Nous agissons, puis nous parlons. Nos opérations coup de poing portent leurs fruits. De grands criminels qui écumaient jadis la Békaa sont aujourd'hui derrière les barreaux. Mais évidemment, de nouvelles générations de caïds apparaissent... Le travail n'est jamais tout à fait terminé. »
Tenir bon
« Une fois de plus, je le dis, ce sera long, enchaîne le général Kahwagi. Oublions nos divergences. Faisons corps. Doit-on s'attendre à une offensive jihadiste au printemps? Sait-on jamais ? Soyez sûrs que toutes les éventualités sont prises en ligne de compte. Nous faisons face, militairement, depuis quatre ans aussi bien à l'intérieur qu'aux frontières. Depuis un an maintenant, le siège présidentiel est vacant. Il faut donc tenir bon. N'oublions pas que l'armée est déployée à sa capacité extrême, aussi bien à l'intérieur que sur les frontières. »
Et le général Kahwagi de signaler « qu'au moment où il a pris le commandement, l'armée comptait 58 000 hommes, alors qu'elle en compte aujourd'hui 70 000. Cette augmentation en nombre, ajoute-t-il, s'accompagne d'une modernisation de son équipement, grâce en grande partie à de précieuses aides américaines (85 % des équipements de l'armée sont d'origine américaine) qui ne se démentent pas. Et où figurent des équipements de pointe. D'autres sources d'armement existent, mais certaines armes demandées dans le cadre des deux dons saoudiens sont en cours de fabrication (voir cadre). Par ailleurs, nous avons reçu des transports de troupe et des canons de Jordanie, des munitions de Chypre. Nous avons même reçu des donations privées d'uniformes spécialement conçus pour le grand froid... ».
« Je suis confiant »
« Il n'y a pas de raisons de s'alarmer, dit-il, confiant. Je n'ai pas peur d'une offensive, mais je ne veux pas non plus que l'ennemi sache quelles sont mes pensées exactes. Et puis, que la population soit sur ses gardes n'est pas si mauvais que ça. Cela nous incite à rester soudés ! »
Au sujet des militaires pris en otage par les groupes jihadistes, le général Kahwagi est cassant. « Avec al-Nosra, lance-t-il, on peut parler, pas avec Daech... Ce sont des menteurs, des voleurs, de vrais gangsters. Tout ce qu'ils veulent, c'est des femmes et du butin. Ce sont des hors-la-loi qui volent et tuent au nom de la religion, et qui sont étrangers à toute foi. »
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Aveu presqu'eclatant de la fourberie des tractations hollandouilles et binsaoud pour armer la troupe . On va pas compter sur eux . Le moral semble etre bon , le general ne le dit pas , par souci du politiquement correct , mais la resistance du hezb est d'un grand secours a la troupe . Si on comprend bien les insinuations , on est a pied de guerre contre et les bacteries binsaouds et les vecteurs de ces bacteries , a savoir l'occicocn et son neveu recalcitrant usurpateur . Celui qui croit pouvoir deloger les resistances de cette region, libre a lui de vivre dans ses illusion et imaginations seniles .
14 h 17, le 21 mars 2015